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Le soir mourant
--> eh oui !

J’entends de loin l’hallucinant
Violon des coeurs étiquetés
Se ramasser à l’unisson
Sur le pavé désaccordé
Comme une vague que le vent
Aurait en rade refoulée
A la marée d’un soir mourant
Sur une plage dessinée
Mélange bleu du souvenir
Petite fleur d’azur fanée
Et qui se meurt et qui se mire
Au fond de ma gorge nouée
Sonne le cor à plein poumon
Bats la chanson du violon
Crache le sable accumulé
Dans le cartable des années
Ecarte l’arbre déjà mort
Abats la branche qui se tord
Qui se calcine pour du vent
Sur le gravats des pauvres gens
Décroche-moi cet arc-en-ciel
A qui je dois tous les pluriels
Et qu’il rallume ses couleurs
A la nuit pâle du malheur

Du fond des âges racolés
A la criée des jeunes loups
Se presse l’âme calculée
Comme on calcule un mauvais coup
Sans crier gare la voilà
Qui se défait de sa parure
Et qui s’en va de-ci de-là
Profaner l’ordre du futur
Image floue de l’avenir
Cousue à même la douleur
Et qui s’étend et qui s’étire
Pour le pire ou le meilleur
A genoux sonne l’oraison
La mort en vous prête serment
A quoi bon même s’acharner
A réparer quelques années
Quelques moments rafistolés
Flanqués de murs écartelés
Charmés de fleurs artificielles
Et maquillés de jouvencelles
Décroche-moi quatre saisons
A qui je dois tous les prénoms
Et qu’elles rallument leurs couleurs
A la nuit pâle du malheur

Je vois de près le loup choisi
Ressasser l’acte du plus fort
Aux louveteaux mal affranchis
Des théorèmes tricolores
Comme un Cénacle décalqué
Où des prélats croisent les bras
En ne donnant à la mêlée
Que des paroles facturées
Mirage fade du plaisir
Sous cette plaie battant le sang
Et qui se plait à se rouvrir
A l’infini de tout le temps
En t’en allant chemin faisant
Sème ta graine à tous les vents
A tous les souffles réunis
Qui vont souffler tes litanies
A tous les croque-greluchons
Amants de notes à sensations
Et qui pour trois ou quatre sous
Vont musiquer des riens du tout
Décroche-moi ce paysape
A qui je dois un décapage
Et qu’il rallume ses couleurs
A la nuit pâle du malheur

Et cette vague refoulée
A la marée du soir mourant
N’en finit pas de dérouler
Ses anagrammes de néant
Comme une marque de fabrique
Apposée contre la raison
Et qu’on chérit et qu’on astique
En y creusant parfois son nom
Signe doré de l’homme armé
Acculé face à sa misère
Et qui se permet de frimer
A quelques pas du cimetière
Dépêche-toi de mettre en berne
Les oriflammes les lanternes
Les étendards sanglants levés
Tous les drapeaux des Elysées
Sonne le glas de ta cabane
Mais dégrafe un peu ta soutane
Arrête arrête ta prière
Et vois l’amour se mettre en terre
Décroche-moi cette colombe
A qui je dois poster le monde
Et qu’elle rallume ses couleurs
A la nuit pâle du malheur
©Guy Marchal (Archives : Nuremberg le 4 Novembre 1977)

Ecrit par alberto, le Jeudi 8 Septembre 2005, 15:19 dans la rubrique Chansons d'une vie.


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