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L’inconscience
--> Les années dangereuses. La génération née avec le clavier. Parfois, pas si inconsciente que ça !
Les gens parlent beaucoup et écrivent beaucoup. Dans le foisonnement médiatique de notre époque, nous trouvons d’un côté les professionnels, avec leur presse quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, le monde littéraire avec ses écrivains, ses gens de lettres qu’on appelle parfois “les gens qui savent” ou encore “les intellectuels”. Et puis d’un autre côté pour ne pas dire à l’opposé, il y a les autres, c’est à dire nous, parce que nous aussi nous existons ! Nous aussi nous parlons, nous écrivons. Nous ne sommes pas sous la pression parce que la gloire ne nous intéresse pas, même s’il y a parmi nous ceux qui voudraient et qui n’y arrivent pas. Nous sommes les indifférents de ce système dans lequel nous nous mouvons malgré tout afin de pouvoir nous exprimer lorsque la nécessité nous y pousse. N’est-ce pas ? “Il faut vivre avec son temps” est devenu un slogan des plus traditionnel, et qu’une mémé ou qu’un papi découvre le clavier ne nous surprend plus ! Bien plus surprenant, pour ma part, est le formidable chamboulement de la société qu’engendre une jeune génération née précisément avec le clavier !
Ils ont 15, 16, 17 ans... 20... Ils ont surtout leur propre vie à raconter : leur propre vie qui commence ! A travers leurs notes quotidiennes souvent écrites sous la forme d’un journal, certains lecteurs n’y voient que des feuilletons à l’eau de rose et qui se ressemblent tous. Mais ce n’est pas vrai ! Aucun ne se ressemble ! Autant chaque être humain est différent, autant chaque journal est différent ! C’est peut-être cela la grandeur d’internet : offrir à chacun et chacune un support pour s’exprimer... Quant à savoir où nous ménera cette évolution, c’est écrit dans les étoiles ! Comptez les habitants de la planète, quand tout le monde pourra s’exprimer sur un blog, est-ce que le monde changera ? Est-ce que l’être derrière son écran changera lui aussi ?
“Changer”, je veux dire “changer en bien” et non “changer en mal”, c’est évident ! Or, que se passe-t-il dans notre monde ? (pour le cas, il y a de quoi lire sur les déboires de notre pauvre planète). Le moins que l’on puisse dire est que les hommes qui l’habitent ne changent guère (je veux dire “en bien”), car si les hommes changeaient en bien, notre planète irait sûrement mieux !
Il reste le rêve, la foi... Il reste aussi toutes sortes d’échapatoires... Le principal échapatoire pour une société laïque est l’amour, et l’amour sous toutes ses formes... et même l’amour qui n’est plus l’amour ! C’est à dire que tout échapatoire est le bienvenu pourvu qu’il soulage l’atroce solitude éprouvée au fond du coeur. Voilà. Que ce soit bien ou mal, on s’en fout !
En général, à 15, 16, 17... 20 ans, la vie commence de la sorte. Ce sont des années dangereuses parce que trop souvent menées dans l’inconscience. Ce sont aussi des années de confrontation, d’affrontement, de luttes, et de recherche qui demandent une très grande ressource d’énergie. Ça réussit, ça réussit moins, ou ça ne réussit pas du tout. Pas seulement en notes ou en diplômes ! Réussir sa vie ne signifie pas forcément réussir ses études ! Je connais un jeune bardé de diplômes qui a eu un accident de voiture avec sa petite amie (toute petite amie car elle n’avait que 15 ans), celle-ci est décédée dans l’accident. A-t-il réussi sa vie ? Peut-il encore réussir sa vie ? Il lui reste une chance puisqu’il vit encore, mais pour la fille non. Cette fille, était-elle prête à mourir à 15 ans ?
Vous voyez, il y a différents genres de questions que l’on peut se poser. L’inconscience nous empêche de nous poser les vraies questions. Ce n’est pas un reproche parce que chaque chose a son temps, et rien n’est plus pire que d’être privé de son enfance ou de sa jeunesse. Il y a un temps ou l’âge adulte arrive, et je crois qu’il faut le laisser venir tranquillement sans le provoquer. Si c’est le cas, il y a des heurts... N’est-ce pas les papas ! N’est-ce pas les redresseurs de torts ! N’est-ce pas Messieurs les professeurs !... A la maison, pour ceux qui ont la chance d’avoir une famille, comme il n’y a ni papas modèles, ni enfants modèles, le mieux à faire n’est-il pas de s’accepter l’un et l’autre avec ses défauts et de se réconcilier en se réjouissant des qualités de l’autre ? Les qualités de l’autre, on peut bien apprendre à les voir, même si c’est tout un programme !
J’en reviens au changement. Dans sa chanson “Me voilà seul”, Charles Aznavour avoue que “Changer c’est pas toujours facile”. Nous en savons quelque chose, car tous, nous faisons l’expérience qu’il est plus facile de changer en mal que de changer en bien. La nature humaine en nous, qui fait corps avec nous, semble extrêmement rebelle et austère à tout changement. Elle accepte plus ou moins d’être domptée. Quelquefois pas du tout, hélas ! Mais lorsque cela arrive, qu’une exception surgit et réussit à s’extirper de la masse, à se démarquer, alors c’est comme un lever de soleil ! Alors c’est un véritable encouragement à croire à la vie, à croire en l’avenir et en la jeunesse ! Vous en verrez de ces jeunes qui écrivent dans leur blog de ces choses à la fois simples et extraordinaires, comme par exemple inconscience qui écrit : “Le pardon fait son chemin en moi... je sais que ça arrivera un jour, je ne suis pas quelqu'un d'haineux je préfère aimer...” Il y avait longtemps que je n’avais pas lu une phrase aussi belle !
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Moi mon adolescence on me l'a un peu volée, mais bon maintenant je l'accepte
et tout ce que tu dis là j'en suis déjà consciente...
Pas si inconsciente l'inconsciente !
merci en tout cas