Voici ce que Jésus a dit autrefois aux Juifs qui avaient cru en lui, et
cette parole qui nous est rapportée aujourd'hui s'adresse à tous ceux
qui croient en lui : "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes
vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous
affranchira" (Jean 8.31-32).
Quand je lis cette parole, j'éprouve
le sentiment d'un homme qui rentre à la maison après avoir fait un long
voyage, mais un voyage spécial. Une femme peut faire exactement ce même
voyage. Il se caractérise d'abord par une soif de savoir liée à une
disponibilité pour aller à la conquête de ce savoir, mais pas n'importe
lequel : le savoir mystérieux qui se trouve au-dessus du savoir
traditionnel des choses. Il s'agit en fait d'une soif spirituelle.
Voici un exemple tiré de l'Evangile : Jean Baptiste se trouvait avec
deux de ses disciples auprès du Jourdain en train de baptiser, lorsque
Jésus vint à passer, et ayant regardé Jésus qui passait, il dit : voilà
l'Agneau de Dieu (Jean 1.35). Ce qui éveilla la soif de ces deux
disciples, deux frères prénommés André et Simon Pierre. Pour eux, le
voyage commençait. "Les deux disciples l'entendirent prononcer ces
paroles, et ils suivirent Jésus. Jésus se retourna, et voyant qu'ils le
suivaient, il leur dit: Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent: Rabbi
(ce qui signifie Maître), où demeures-tu ? Venez, leur dit-il, et voyez.
Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès
de lui ce jour-là" (Jean 1.37-39).
Vous voyez combien il serait
difficile et vain de vouloir expliquer la personne de Jésus. Jésus qui
nous est venu du ciel constitue ce savoir d'ordre spirituel qui vient se
placer au-dessus de tous les savoirs traditionnels ! Il ne s'explique
pas, même le cerveau le plus génial est limité et n'a pas de compétence
pour expliquer Jésus qui n'est pas seulement homme, mais aussi Dieu !
Or, Dieu qui est illimité ne s'explique pas, il se révèle ! Voilà
pourquoi, Jésus a répondu simplement à André et Simon Pierre assoiffés
de le connaître : "Venez et voyez".
Pas besoin de grande
intelligence pour connaître Dieu, juste une soif, mais une vraie soif !
Là encore, pas besoin de chercher longtemps quelle est la plus grande
soif humaine, parce que c'est la soif d'amour. Dieu le sait. La soif
d'amour profond se déclenche un jour ou l'autre dans l'homme, la femme,
après que l'amour charnel se soit quelque peu consumé en laissant une
déception. Nous n’en sommes pas toujours conscients, mais à un moment
donné de notre vie, nous sommes appelés à passer d‘un stade charnel à un
stade spirituel. D‘ailleurs, nos sociétés chrétiennes nous avaient
apportés des repères, dès l’âge de la communion pour les catholiques,
ou de la confirmation pour les protestants. Chez les Juifs, la Bar
Mitzvah accorde à un jeune de 12/13 ans la majorité religieuse. C’est
pourquoi, dans l’Evangile, nous voyons Jésus à l’âge de 12 ans prendre
l’initiative un jour de la fête de Pâque, de quitter brièvement ses
parents. "Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple,
assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant... Il
leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que
je m'occupe des affaires de mon Père ?“ ( Luc 2.46-49).
C'est la
raison pour laquelle Jésus vient à passer auprès des lieux de baptême
où il y a de l'eau, auprès des fleuves, des rivières, des lacs, des mers
et des océans. Jésus vient éveiller la soif la plus profonde de l'âme.
Il fait un signe à ceux et celles qui le voient passer et qui désirent
le suivre, il dit simplement : "Venez et voyez".
Aller vers
celui qui a le pouvoir de pardonner les péchés, c'est le début du
bonheur tellement recherché ! De vous-mêmes, vous n'auriez jamais
imaginé cette démarche qui est pourtant la bonne ! Aller vers Jésus,
marcher vers Lui, vers l'Agneau de Dieu ! À ce point, tout le monde
comprend la différence qu'il y a entre passivité et action. Se mettre en
action est donc le contraire de rester prostré, replié sur soi, déçu en
s'emmurant dans l'amertume ! L'Esprit de Dieu agit sur les assoiffés
désireux de connaître Jésus. Il souffle de l’intérieur. Il vous faudra
un certain temps pour "venir et voir" et pour recevoir cette
compréhension dans le coeur, – et pour la recevoir comme une révélation.
Persévérez dans le bon choix que vous avez fait de connaître Dieu. Vous
ne le regretterez pas !
Malgré les difficultés sans nombre, la
joie, le bonheur, dominent en perspectives ! Du désordre de l’âme, une
espérance se profile. Cela vient de Dieu et de son Esprit. La Bible nous
dit que ce jour-là, André et Simon Pierre restèrent auprès de Jésus.
C'est ce même Simon Pierre qui allait attester plus tard que Jésus est
le Fils de Dieu (Matthieu 16.16) et qu'il a les paroles de la vie
éternelle (Jean 6.68). Puissiez-vous, comme Simon Pierre devenu
le grand apôtre que nous connaissons, rendre ce même témoignage autour
de vous !
Un merveilleux voyage pour se rendre chez soi, à la
maison, dans la demeure qui est aussi celle de Jésus. Puisque vous avez
saisi que votre passage sur terre est temporaire, l'espérance que Dieu
vous donne est la pleine assurance d'une vie dans le ciel, non plus dans
la chair, mais dans l'Esprit, dans un monde céleste aussi réel que
celui de la terre, et cette fois, non plus temporaire mais éternel ! Un
lieu où le péché ne sera plus, où il n'y aura plus de guerres, où le Le
loup et l'agneau paîtront ensemble. Si vous avez des doutes, dites-vous
que là où est Jésus, là est la vérité, là est la liberté. Il dit : "Si
vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous
connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira" (Jean 8.31-32).
Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera !
"Si vous
demeurez dans ma parole", si vous faites de la Parole votre demeure, si
vous la gardez, alors elle pénètre en vous et vous entrez dedans comme
dans un bain, elle vous entoure, vous fait du bien. Elle vous rend
libres. Vous n'êtes plus esclaves, mais libres. Sur ce point, écoutez
encore ce que dit Jésus pour bien marquer la différence qu'il y a entre
le fait d'être "esclave" ou "fils" (dans une maison, autrefois,
l'esclave était acheté et plus tard renvoyé, sauf si la famille décidait
de le garder, à ce moment-là, il cessait d'être esclave et avait le
même titre qu'un fils ou une fille de la maison) : "En vérité, en
vérité, je vous le dis, quiconque se livre au péché est esclave du
péché. Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y
demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement
libres" (Jean 8.34-36). Si nous demeurons dans la Parole, nous
demeurons libres ! Mais si nous retombons dans le péché au point de le
pratiquer au lieu de le confesser afin d'être pardonnés, nous sommes à
nouveau esclaves du péché. Attention ! nous dit Jésus, l'esclave ne
demeure pas toujours dans la maison ! Demeurons donc fermes dans la
Parole de Jésus, parce que là, c'est clair, précis et sûr : Si le Fils
vous affranchit, vous serez réellement libres !