Il y a deux sortes de femmes : celle qui reçoit Jésus dans sa maison et celle qui ne le reçoit pas. Un jour ou l'autre, sous une forme inattendue, Jésus ne manquera pas de passer devant votre porte. Vous entendrez le bruit de son passage, peut-être grâce à une évangélisation et vous écouterez son message, directement ou retransmis, peu importe. Ou quelqu'un vous apportera directement le témoignage de Jésus. D'une manière ou d'une autre, le Fils de Dieu qui est l'envoyé du Père, ne manquera jamais de se manifester, une fois, deux fois, ou plus, devant votre porte. Vous ouvrirez à Jésus ou vous n’ouvrirez pas.
La femme qui n'ouvre pas sa porte à Jésus ne le connaîtra jamais. Elle demeurera païenne, elle n'obéira qu'aux choses du monde. Les choses spirituelles lui seront étrangères. Elle trouvera une compensation que lui enverra le malin, à travers tout ce que propose le Nouvel Age traditionnel des années soixante-dix (yoga, méditations…) et par un Nouvel Age revu et corrigé par les temps actuels (féminisme, égalité de l'homme et de la femme…). Elle sera livrée corps et âme aux oeuvres de la chair et mourra dans ses péchés.
La femme qui ouvre sa porte à Jésus est bénie ! Il y a toutes sortes de femmes dans le monde, différentes de couleur et de caractère, peu importe, la femme qui ouvre sa porte à Jésus est bénie !
Lorsque Jésus allait de ville en ville et de village en village prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu, il n'avait pas de domicile fixe. À ceux qui voulaient le suivre, il disait : "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids: mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête" (Luc 9.58). Quel honneur pour Jésus lorsqu'une femme (les hommes gardaient les troupeaux) ouvrait sa porte afin de le recevoir comme un hôte qui a besoin de se reposer !
C'est Marthe, un jour, qui lui avait ouvert la porte. Et depuis, Jésus aimait se rendre dans la maison de Marthe où il y avait aussi sa soeur Marie et leur frère Lazare. Marthe et Marie, les deux soeurs, étaient loin de présenter le même caractère. Marthe était toujours en mouvement, occupée aux tâches domestiques pour que l'hôte soit servi à la perfection. Marie, elle, était plus réservée, plus posée. C'était cette Marie, lors d'un repas avec les disciples, qui n'avait pas hésité à répandre un parfum de grand prix sur la tête de Jésus, ce qui provoqua leur indignation, mais pas pour Jésus qui la félicita. Et nous la retrouvons dans la maison assise aux pieds du Seigneur, écoutant sa parole, tandis que Marthe est occupée aux soins domestiques. Une situation insupportable pour Marthe qui n'hésita pas en s'en prendre à Jésus : "Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m'aider. Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée" (Luc 10.40-42). Ce petit dialogue pris dans le contexte nous instruit sur le caractère de ces deux femmes, Marthe et Marie. Elles sont bien différentes ! L'une est active, l'autre, non pas passive, mais réfléchie. Combien ce dialogue est riche de sens ! Il nous montre ce qui compte lorsque Jésus est là, bien présent dans la maison. Entre le choix de s'affairer pour lui faire à manger et le choix d'écouter sa parole, que décideras-tu ?
Ici, Marthe a ouvert la porte de sa maison, mais vraisemblablement, elle n'a pas encore ouvert la porte de son coeur, elle voit Jésus avec ses yeux naturels, les yeux qui ne voient que l'apparence. Elle entend de loin ce qu’il dit. Marie, elle, semble avoir compris autre chose, elle est plus près, elle voit davantage en profondeur, elle voit Jésus avec les yeux du coeur. En l’écoutant, ses paroles qui sont esprit et vie (Jean 6.63), ne peuvent que la convaincre. Des deux soeurs, l'une a un comportement charnel, l'autre spirituel.
Nous retrouvons une situation semblable lorsque Jésus aborde une femme samaritaine auprès d'un puits, parce que Jésus a soif. S'ensuit alors un dialogue et peu à peu, les yeux de la femme samaritaine s'ouvrent jusqu'à ce que Jésus se révèle comme étant le Messie, le Christ. Aussitôt la femme laissa sa cruche pour aller témoigner de sa rencontre avec le Christ. Là encore, ses disciples s'indignèrent, ils ne comprenaient pas pourquoi il parlait avec une femme samaritaine (la loi juive leur interdisait de parler à une étrangère), et ils le pressaient surtout de manger. Et voilà la réponse que Jésus leur donna : "J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas" (Jean 4.4-42).
Bien sûr qu'il est nécessaire de nourrir son corps. Mais la nourriture qui nourrit l'Esprit est bien plus importante que la nourriture qui nourrit le corps ! Marie a choisit la bonne part qui ne lui sera pas ôtée ! Elle a comprit une chose : lorsque Jésus est là, rien d'autre ne compte que d'écouter sa Parole, car c’est lui, le Christ, qui nous donne la nourriture de l'Esprit.
Marthe aime Jésus, mais elle est préoccupée par les choses du monde, elle veut donner la plus belle image d'elle et de son environnement. Marie aime Jésus et ne se préoccupe pas de sa propre image ni du cadre où elle évolue, du moins le temps où son maître sera là. Elle aime Jésus et le prouve par des actes qui lui coûtent, comme le parfum, et maintenant par un certain renoncement à soi-même. Elle laisse tout en suspens dans la maison rien que pour être aux pieds de Jésus et l'écouter. Le temps que Jésus est là dans sa maison, elle se dit que le ménage attendra, le repas aussi. Comme si le temps passé à écouter Jésus devenait pour elle une expression de jeûne.
Nous pourrions penser que face à ces comportements, Jésus aimerait Marie plus que Marthe. Mais non ! Jésus n'aime pas moins Marthe que Marie ! Combien il est précieux de le savoir et d'en être convaincu ! Ce petit verset que j’avais lu cent fois, m'a ouvert les yeux récemment : "Or, Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare" (Jean 11.5). L'amour est parfait en Jésus, c'est pourquoi il nous aime chacun, chacune, d'un amour parfait, de l'amour dont le Père l'a aimé. Ce sont les relations entre les disciples et Jésus qui sont parfois plus ou moins intenses et que la Bible souligne, comme celles de Marthe, Marie et Lazare, ou encore celle l'apôtre Jean : "Le disciple que Jésus aimait" (Jean 21.7). David aussi, dans l'Ancien Testament, était apprécié de l'Eternel malgré sa conduite pas toujours exemplaire, mais c'était un homme de repentance : "Un homme selon le coeur de Dieu" (1 Samuel 13.14).
