Dieu veut voir en nous mûrir le fruit de l'Esprit
Peut-être que dans chaque église locale se trouve un Caleb et un Josué. La proportion n'est pas exagérée si l'on se réfère à l'histoire du peuple juif conduit dans le désert par Moïse. Caleb et Josué furent les seuls de l'ancienne génération à passer le Jourdain avec la jeune génération afin de conquérir la terre promise. Pourquoi l'ancienne génération a refusé d'entrer dans le beau pays promis par Dieu, pays où coulent le lait et le miel ? Parce qu'ils ont eu peur. Parce qu'ils n'ont pas fait confiance à Dieu qui leur avait pourtant promis d'être avec eux dans le combat afin de leur assurer une pleine victoire. Malgré tous les miracles que Dieu avait accompli au milieu d'eux, ils ne lui ont pas fait confiance. Ils ont eu peur, parce que des géants à l’apparence puissante occupaient le beau pays à conquérir. Alors Dieu a renvoyé cette génération dans le désert où elle erra pendant 40 ans et où elle y mourut. Le Nouveau Testament nous explique que ces choses ont été écrites pour notre instruction aujourd'hui, de manière à nous faire comprendre que si cette génération n'a pu entrer dans Canaan, le pays promis (qui représente aussi le repos du Seigneur), c'est à cause de leur incrédulité (Hébreux 3.19). Caleb et Josué étaient vieux (quatre vingt ans) mais plein de force lorsqu'ils commencèrent la conquête de Canaan avec la jeune génération.
Après avoir laissé dans notre désert tout ce qui représente la chair en nous, il n’est jamais trop tard pour commencer une vie selon l’Esprit. Etant morts à la chair, la vie de l'Esprit peut commencer. C'est le passage du Jourdain (notre baptême d'eau et d'Esprit) qui inaugure la conquête de notre Canaan à nous, notre terre promise. "Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse (Josué 1.3).
Pour beaucoup de chrétiens, c’est la fin du monde lorsqu'un mur se dresse devant eux, ou lorsqu’ils voient des géants redoutables en puissance ! N'était-ce pas la fin du monde lorsque le peuple hébreux pourchassé par les égyptiens se retrouva face à la mer ? Sans la foi et sans Dieu, oui, c'est la fin du monde. Mais quand Dieu parle, quand nous écoutons ce que Dieu dit et que nous le croyons, alors ce n'est pas la fin du monde. Dieu est capable d'ouvrir la mer en deux pour vous permettre le passage sur l'autre bord et de laisser se refermer la mer sur tous vos ennemis. Il l'a fait avec son peuple bien-aimé. Il est prêt à le faire pour vous. Mais si vous avez peur des géants, il ne le fera pas, il vous renverra dans votre désert où vous mourrez ! Le but de Dieu n'est pas la mort, mais la vie, la vie éternelle par son Fils Jésus-Christ !
Nous sommes arrivés dans les temps de la fin, c'est un fait. Si beaucoup d’églises n’en parlent pas, je vois beaucoup de pasteurs sonner l’alarme et trembler de peur. Il ne faut pas que cette peur s’installe. Le ressenti ne doit pas influencer notre vie chrétienne. La peur ne vient pas de Dieu, mais du diable. Aujourd’hui, sous la nouvelle alliance, nous avons infiniment plus d’avantages que sous l’ancienne alliance. Aujourd’hui, grâce au sang pur de Jésus versé à la croix, grâce à sa mort et à sa sa résurrection, grâce à son élévation à la droite de Dieu, nous avons en permanence le Saint-Esprit en nous. En permanence, nous avons le Seigneur Jésus et le Père qui habitent en nous ! En sommes-nous conscients ? Si nous avons peur des géants, c'est que nous n'avons pas encore compris ce que Dieu a dit dans sa Parole, c'est que notre coeur n'a pas encore reçu en profondeur les vérités de ses promesses inébranlables. Dans ce cas nous courons le risque de voir notre coeur s'endurcir. C’est le moment de réagir vigoureusement pour remettre sa foi en question. C'est une urgence !
Jésus revient bientôt, oui, mais pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Nous devons donc veiller. Qu'aurions-nous dit en face de l’arrivée d’Hitler au pouvoir et à l'horreur nazie si nous avions vécu à cette époque ? Aurions-nous annoncé le retour de Jésus dans la décennie qui suit ? Quatre vingt ans ont passé, ma génération a eu le temps de voir le jour et de mûrir, et nous attendons encore le Seigneur. Il peut revenir dans la semaine, dans le mois, l'année, mais il peut encore laisser une génération voir le jour et mûrir. À Dieu tout est possible, et tout est possible à celui qui croit. Ce qui retient l'Antéchrist, c'est l'Eglise, le Saint-Esprit qui est encore sur la terre depuis le jour de la Pentecôte (2 Thessaloniciens 2.6). Tant que le Saint-Esprit est sur la terre dans les membres qui forment le corps de l'Eglise et dont Jésus est la tête, alors l'Antéchrist ne peut pas entrer en scène. Si nous sommes remplis du Saint-Esprit, nous pouvons dire : "Tant que nous sommes là, l'Antéchrist doit reculer et rester tranquille". Nous devons donc être remplis de l'Esprit parce que le Seigneur l'a commandé : "Soyez remplis du Saint-Esprit" (Ephésiens 5.18). Cela n'empêche pas l'esprit de l'Antéchrist d'agir, et c'est lui qui représente les géants. Des hommes comme Caleb et Josué n'ont jamais eu peur des géants, non pas qu'ils comptaient sur leur propres forces, mais parce qu'ils ont toujours fait confiance au Seigneur qui étaient toujours avec eux selon sa promesse : "Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi" (Josué 1.5). Pour nous, étant sous la nouvelle alliance, nous avons une promesse encore plus grande, celle du Christ ressuscité : "Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28,20).
Vous connaissez la citation de Martin Luther, le grand réformateur : "Si l'on m'apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier". Voilà une attitude remarquable ! Un coeur remplit d'espérance ne se décourage pas, mais au contraire obéit avec joie aux Paroles qui demeurent. À Josué qui a pris la relève après Moïse pour conduire le peuple dans le pays promis, Dieu a dit : "Ne t'ai-je pas donné cet ordre: Fortifie-toi et prends courage ? Ne t'effraie point et ne t'épouvante point, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras" (Josué 1.9). C'est en s'attachant avec foi à ce que Dieu dit, et non à ce que les hommes disent, et non au ressenti, que nous avancerons et ferons reculer les géants. Avant d'enlever son Eglise, Dieu veut voir en nous mûrir le fruit de l'Esprit. "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance" (Galates 5.22).
Ecrit par
alberto, le Dimanche 3 Janvier 2021, 16:03 dans la rubrique
Dire Dieu.
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