La chair et l'Esprit
Ce monde-là est caractérisé par la souffrance, il est sous la malédiction. Personne ne connaît Dieu. Personne ne veut écouter. Chacun n'écoute que soi-même et cherche son propre intérêt. Il n'y a qu'une minorité de chrétiens qui est loin cependant d'être négligeable, car le Saint-Esprit en eux est celui qui retient l'Antichrist.
Je vois des jeunes s'engager sur le sentier de la foi, attirés par le message de Dieu, mais qui se laissent guider par le ressenti au lieu de se laisser guider par la Parole seule. Ils rejoignent ceux qui ressentent la même chose et ensemble, ils s'imaginent être arrivés. Leurs louanges musicales n'ont point de fin et viennent renforcer leur ressenti. Sont-ils à même d'écouter vraiment le message prêché ? J'en doute, parce j'en vois certains qui n'écoutent pas vraiment les conseils des anciens.
La chair adore la louange. Eux ne le savent pas, mais le diable le sait. C'est par ce moyen, que le diable tient une grande partie des jeunes désireux de s'engager dans la foi chrétienne. La louange musicale est belle, seulement elle a pris des proportions telles qu'elle étouffe la parole prêchée. Pour autant que la parole prêchée, elle aussi, a perdu de son authenticité, de sa vérité.
Les temps de la fin sont des temps difficiles parce que la chair conduit le monde. Et c'est par la chair que Satan a ses griffes sur tous les êtres humains, même sur les jeunes convertis. Satan les tient par la chair. La chair fait du bien à l'individu, c'est par la chair qu'il y trouve tous ses plaisirs. Et l'individu ne veut pas abandonner ses plaisirs. Lorsque la parole prêchée va dire : "Faites mourir la chair en vous, crucifiez la chair en vous", il ne va pas l'écouter, ou s'il l'écoute, il ne va pas le mettre en pratique. Pour lui, le plaisir de la chair est plus fort que tout. Le péché procure du plaisir.
Bien sûr, vous ne pouvez pas demander à un bébé en Christ de discerner entre la chair et l'Esprit. Il a encore tout à apprendre. Les nouveaux convertis ignorent tout de l'Esprit qui leur a été donné, de même qu'ils ignorent tout de leur âme et de leur corps. Ils s'en sortiront s'ils entendent prêcher la vérité, mais si la vérité prêchée est faussée, ils iront de galères en galères.
Comment les trois mille âmes converties après avoir écouté le message de Pierre, en Actes 2, s'en sont-ils sortis ? Réponse : "Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières" (Actes 2.42). Il n'y a pas d'autre solution. Ce sont les quatre piliers de la foi. Recherchons ces choses assidument si nous voulons avancer et grandir dans la foi.
L'enseignement des apôtres est capital pour notre marche chrétienne. Dès le commencement, dès la nouvelle naissance, tout nouveau converti a besoin de savoir ce qui se passe en lui lorsqu'il se convertit. Il ne le saura pas sans un enseignement basé sur la vérité des apôtres et sur leurs écrits. Ces écrits nous enseignent que notre être est composé de trois parties : l'esprit, l'âme et le corps. À la conversion, seul l'esprit est recréé à neuf, tandis que l'âme et le corps n'ont pas changé.
Notre esprit est notre corps intérieur dont nous sommes encore inconscients au début. Ce dont nous sommes conscients, vient d'abord de notre âme. L'âme est notre être conscient intérieur où nous avons nos raisonnements, nos pensées, nos sentiments, nos émotions. C'est par l'âme que nous prenons des décisions et faisons des choix. Dans l’âme s'expriment toute notre humanité, notre personnalité, avec nos cinq sens. Notre corps physique est une simple enveloppe qui épouse exactement notre corps intérieur constitué par l'esprit. L'esprit est la partie intérieure qui nous relie à Dieu. L'âme, le domaine de l'humain, ne nous relie pas à Dieu, mais seulement l'esprit. Peu à peu, nous devons comprendre et réaliser par la foi que Dieu est saint et qu'il est esprit.
Le péché nous coupe de Dieu. Avant notre conversion, tout notre être est souillé par le péché et nous savons que le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 6.23). Pour être pleinement relié à Dieu, il faut donc que notre être soit sanctifié. La solution de Dieu est géniale autant que radicale. Lorsqu'il est mort sur la croix, Jésus a pris avec lui dans la mort toute la race humaine, et lorsqu'il est ressuscité, il a ressuscité avec lui toute la race humaine. A l'heure même et depuis deux mille ans, tout est accompli.
Concrètement, lorsqu'une personne se convertit, elle s'approprie par la foi ce que le Seigneur Jésus a accompli sur la croix. Elle passe de la mort à la vie et devient une nouvelle créature – une nouvelle créature en esprit seulement. "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles" (2 Corinthiens 5.17). "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie“ (Jean 5.24).
À la conversion, Dieu fait mourir notre vieille nature de péché (le vieil homme) et la remplace par une nouvelle nature sainte et parfaite (l'homme nouveau) à la ressemblance de Jésus : c'est notre esprit. L'esprit est notre véritable nature. Dès que notre esprit est recréé, Dieu le place en Christ, dans les lieux célestes. "Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ" (Ephésiens 2.6). Christ, lui, vient habiter en nous dans notre esprit. Le Saint-Esprit vient habiter aussi dans notre esprit. Et comme le Père est en Christ, nous avons Dieu en nous dans sa pleine trinité. Tout cela, Dieu nous le dit par sa Parole. Tout cela, nous le croyons parce que c'est écrit, et non pas parce que nous le ressentons. C'est par révélation, en fonction de ce que nous lisons ou entendons de la parole de Christ, que nous basons notre foi comme sur du roc sur lequel nous pouvons construire.
Notre âme et notre corps n'ont pas changé à notre conversion et ont donc besoin d'être sanctifiés. Nous ne pouvons pas nous sanctifier nous même, le plan de Dieu est de nous sanctifier lorsque nous décidons de marcher en fonction de notre esprit qui est ressuscité, et non plus en fonction de notre chair. Notre âme comme notre corps ont besoin d'être purifiés de notre vie passée.
Avons-nous compris que nous sommes morts en Christ et que notre vie, c'est-à-dire ce que nous sommes réellement dans notre esprit et qui constitue notre réelle identité, est caché avec Christ en Dieu ? "Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire" (Colossiens 3.4).
Nous sommes donc appelés à faire mourir tous les membres charnels de notre corps qui nous posent des problèmes en nous poussant à pécher. Il s'agit de faire passer peu à peu notre corps intérieur, ou l'homme nouveau constitué d'esprit, vers l'extérieur, afin de le rendre de plus en plus visible dans la pratique de notre vie quotidienne. "Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie" (Colossiens 3.5). "Vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité" (Ephésiens 4.21-24).
Maintenant, il faut avoir bien compris ce qu'est la chair. Ce n'est pas le corps physique qui est mauvais en soi, ni la chair qui le compose. Ce que Paul appelle la chair lorsqu'elle est mise en opposition à la puissance de l'esprit, c'est une puissance de péché et de mort qui habite dans nos membres et que nous ne pouvons contrôler de nos propres forces, ni de notre propre volonté. L'expérience nous fera dire comme l'apôtre lui-même : "Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi" (Romains 7.18-20).
La chair a les caractéristiques d'un démon que l'on ne peut chasser, puisque la chair fait partie de nos membres tout le temps de notre vivant. Voilà pourquoi le Seigneur Jésus demande à quiconque veut le suivre de se charger de sa croix. La croix servira à crucifier la chair tout au long de la marche chrétienne. Pour être libres du péché, il n'y a pas d'autre solution que de crucifier tout ce qui est chair en nous. "Celui qui est mort est libre du péché" (Romains 6.7). "Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs" (Galates 5.24).
Lorsque l'apôtre Paul est sorti de cette expérience éprouvante concernant la loi du péché et de la mort, il a découvert la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ par laquelle Dieu nous donne la victoire : "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'esprit. En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort" (Romains 8.1-2).
La loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ qui se trouve dans notre esprit (notre nouvelle nature, l'homme nouveau) est infiniment plus puissante que la loi du péché et de la mort qui se trouve dans notre chair. Ainsi, lorsque nous donnons priorité à l'Esprit, lorsque nous décidons de marcher selon l'Esprit, il nous est facile de maintenir la chair dans l'impuissance, afin d'avoir la victoire sur le péché. Et plus nous aurons fait mourir les membres qui sont sur la terre, plus ce sera facile.
Mais la chair peut se réveiller à tout moment si nous baissons la garde par l'Esprit. La chair elle-même a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair, nous le savons, et le diable qui a le contrôle sur la chair fera tout son possible pour nous conduire dans la tentation ou dans la séduction, et cela dans le seul but qui est le sien : dérober, égorger et détruire. Prenons garde ! Jésus, lui, est venu afin que ses brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance (Jean 10.10).
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