L'état de notre coeur révèle notre véritable identité
Je n'ai jamais apprécié la multiplication des réunions lorsque j'oeuvrais à plein temps au sein d'une association. Pour une raison, c’est que je me suis aperçu qu'après les réunions, la situation n'était pas meilleure, mais pire ! (Je veux croire que mon exemple ne fait pas la généralité).
Ce constat m'a fait souvent réfléchir sur la nature profonde de l'homme. Regardez aujourd'hui nos politiques, en pleine crise de pandémie, qui multiplient les réunions en vue de trouver des solutions applicables par le peuple. En France, comme en Allemagne, les décisions politiques n'ont jamais convaincu une majorité. Les dirigeants reviennent parfois sur leur choix quand la pression des critiques devient trop forte. Comme ce fut le cas pour Mme Merkel, dans le beau pays de Luther, qui a dut revenir sur sa décision de fermer les églises pendant la période de Pâques. Parfois, on a l'impression que certains décideurs ont fini par renier carrément Dieu. Ici, j'ai conscience d'écrire quelque chose de grave, sachant que renier Dieu est synonyme de perdition éternelle. Il est écrit : "Si nous le renions, lui aussi nous reniera" (2 Tim 2.11). J'ose croire qu'avant la fin de leur vie, les décideurs égarés se repentiront, car le sang de Christ a été versé pour le salut de tout être humain, même le plus vil, il suffit qu'il se repente. Si Judas s'était repenti et qu'il ait demandé pardon à Jésus, il aurait été pardonné et sauvé.
Quand des hommes, des femmes, se réunissent pour réfléchir, ils le font certainement avec les convictions les plus humaines, ils vont alors chercher des solutions au fond de leur coeur. Ces solutions seront plus ou moins bonnes ou mauvaises selon l'état de leur coeur. Que dit la Bible ? "L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle" (Luc 6.45).
L'état de notre coeur révèle notre véritable identité. Soit il est de nature mauvaise infecté par le péché qui habite tout homme non converti en Jésus-Christ, et dans ce cas "il est méchant, tortueux par-dessus tout", comme l'affirme la Bible (Jérémie 17.9). Soit il a été changé par le renouvellement complet de notre ancienne nature par une nouvelle nature. Nous nous sommes convertis et, instruits par Christ, nous nous sommes dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres pour revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité (Eph 4.24). Nous sommes alors "en Christ" une nouvelle créature avec un coeur nouveau. Etant nés de nouveau, Dieu a accompli en nous sa merveilleuse promesse adressée à son peuple depuis plus de deux mille six cent ans : "Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair" (Ezéchiel 36.26).
J'aime les réunions avec les frères et soeurs nés de nouveau, dont le coeur est sincère, qui ne font pas de compromis avec le monde, qui aiment Dieu et qui ont compris que les vrais adorateurs que le Père demande, sont appelés à marcher par l'Esprit. Le Seigneur Jésus lui-même est au milieu d'eux selon sa promesse : "Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux" (Mat 18.20).
Les réunions entre chrétiens ne sont malheureusement pas toutes dans l'unité d'un coeur sincère et purifié par l'homme nouveau. Parce qu'il y a des chrétiens insuffisamment instruits par Christ, qui ne se sont pas encore dépouillés complètement du vieil homme et de ses oeuvres. Dans ce cas, Satan trouve accès dans leurs membres encore charnels et en profite pour injecter ses mauvaises pensées, ses mensonges, et toutes sortes de méchancetés.
Quant aux réunions entre non-convertis, ceux qui appartiennent au monde et à son système, c'est le cas de nos décideurs, et de nos dirigeants à la tête des nations. De leurs réunions peuvent sortir le meilleur comme le pire, selon que leur coeur est incliné plus ou moins, ou parfois pas du tout, vers la bonté et l’honnêteté. Nous savons que toutes ces autorités auxquelles Dieu nous demande d'être soumis, participent aux autorités supérieures instituées de Dieu, et qu'il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu (Ro 13.1). Mais il est aussi écrit que "le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien" (Ro 13.4). Devons-nous être soumis à des magistrats qui cessent d'être des serviteurs de Dieu pour être des serviteurs de l'adversaire ? Les serviteurs de Satan n'agissent pas pour notre bien, mais pour notre mal ! Le saint-Esprit est prêt à nous guider dans ce cas-là. "Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité" (Jean 16.13).
Que ces constatations ne nous ébranlent pas. Si nous sommes chrétiens, restons attachés à notre Seigneur en repoussant la tentation de trop regarder ce qui se passe sur la terre au risque de nous en affectionner. Ne laissons pas l'adversaire nous séduire par les belles choses que l'oeil peut voir, ni par les beaux discours que l'oreille peut entendre. Pour nous, gens du royaume de Dieu, baptisés, ensevelis et ressuscités avec Christ, une seule chose compte : "Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire…" (Col 3.1-4). À cet égard, il est bon de lire tout le chapitre !
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