Comment est-il possible de vivre sans savoir le sens de la vie ?
La pensée est comme un passager dans un train et qui, pendant le voyage, regarde le paysage. Elle en voit des choses, la pensée ! Tout ce qu’elle voit défile comme un paysage. Elle voit des belles choses, et des moins belles. Tout défile devant ses yeux, et comme le train ne s'arrête jamais, elle a du mal à saisir un paysage, un détail, un signe. C'est un train qui roule aussi dans le ciel. Mais la pensée naturelle n'arrive pas à savoir où va ce train, ni dans quelle gare il s'arrêtera. Pour un peu qu'elle goûte un confort agréable de première classe, la pensée finit par se laisser aller et elle se fiche du terminus.
Moi, j'ai souvent voyagé en seconde classe, et souvent debout. Mais il y a longtemps. c’était du temps où le service militaire n'était pas encore suspendu. La vie était encore normale. Il y avait la crise, oui, mais la crise est de tout temps, et on finit par vivre avec. Néanmoins, par manque de confort, ma pensée ne se reposait guère et cherchait à savoir où le train de ma vie allait m'emmener, dans quelle gare de terminus. J'ai cherché longtemps sans rien trouver. Je me suis vu tout d'un coup comme un passager monté dans un train en partance vers un lieu inconnu. La pensée que ce train roulait vers l'inconnu me rendit presque malade. L'idée de me perdre me rendait mal à l'aise, comme sous l'emprise d'un mal de ventre, d'une envie de vomir. Qu'est-ce que je faisais dans ce train ? Je n'aurais jamais osé tirer le signal d'alarme, alors au prochain arrêt, je suis descendu avec mes bagages et je me suis retrouvé sur un quai inconnu.
J'avais seulement une petite valise et une guitare qui ne me quittait jamais. J'ai souvent regardé les étoiles, tout en cherchant dans le ciel bleu nuit du soir, une réponse à mes questions. Mais c'était toujours flou. Mes pensées semblaient tourner en rond, comme un manège qui tournait, tournait, indéfiniment, avec des musiques de circonstance. La même question se posait, se répétait : Comment est-il possible de vivre sans savoir le sens de la vie ?
La vérité, c'est qu'à cause de l'ignorance du sens de ma vie, je n'arrivais pas à vivre. Je n'arrivais pas à tenir un emploi, la boule au ventre persistait. J'aurais aimé avoir une santé de fer résistant à toute épreuve, afin de pourvoir accepter n'importe quel travail, même le plus difficile. Mais l'âme n'est pas n'importe quoi, elle est là avec ses impressions, ses sentiments, ses émotions, et tu dois faire avec. En plus, quand tu ne connais pas Dieu, l'âme doit gérer toute seule les désirs de la chair.
Je crois que Dieu a eu pitié de moi. À un moment donné, quand il m'a vu au creux de la vague et au fond de mes ténèbres, il s'est manifesté. Le jour s'est levé dans mes pensées et jusque dans mon coeur, et aussitôt j'ai saisi l'existence de Dieu. Ce fut la surprise de ma vie, de me dire avec une conviction inébranlable : Dieu existe !
Plus de quarante ans après, l'affirmation que "Dieu existe" me fascine toujours ! C'est la vérité ! Il n'y a pas d'autre vérité que l'existence de Dieu ! Il n'y a pas d'autre sens pour la vie que l'existence de Dieu ! Dieu a donc la possibilité de donner à quelqu'un la conviction qu'il existe. C'est extraordinaire ! Je le sais et je le dis !
Je sais aussi, cependant, que Dieu ne se révèle pas à n'importe qui. Il se révèle à quiconque le cherche de tout son coeur. Il l'a dit dans sa Parole et là encore c'est la vérité. "Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur" (Jérémie 29.13). Il ne s'agit pas de le chercher avec la tête seulement, mais avec le coeur. Avec la tête tu comprends des choses, mais c'est avec le coeur seulement que tu peux croire. La foi se passe dans le coeur, pas dans la tête. Combien de fois Dieu nous met en garde dans sa Parole de prendre bien soin de notre coeur : "Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie" (Pro 4.23).
Mais savoir que Dieu existe ne suffit pas si tu ne cherches pas à le connaître. Après avoir reçu la conviction de l'existence de Dieu, l'important est d'apprendre à le connaître. Apprendre à connaître Dieu ressemble à une marche gravissant les flancs d'une montagne jusqu'à son sommet. Dans l'ancienne alliance, Dieu a appelé son serviteur Moïse à monter sur la montagne de Sinaï pour le rencontrer et y recevoir les fameuses Tables de la Loi (Les Dix Commandements). Dans la nouvelle alliance inaugurée par le sang de Jésus-Christ, nous sommes privilégiés par la grâce de Dieu qui a été manifestée, source de salut pour tous les hommes, car nous recevons le Saint-Esprit à notre conversion. C'est le Saint-Esprit, le consolateur, qui nous permet de comprendre la Parole de Dieu et qui nous conduit dans toute la vérité (Jean 16.13).
Lorsque nous devenons une nouvelle créature, par la repentance de nos péchés et la foi en Jésus qui a pris sur lui notre propre condamnation, nous recevons une nature nouvelle en Esprit et dans lequel vient habiter le Saint-Esprit. Désormais, notre âme n'est plus toute seule vouée aux désirs de la chair, car notre Esprit, auparavant mort spirituellement, a été renouvelé et nous met en contact direct avec Dieu. Notre identité est nouvelle grâce à l'Esprit, qui est notre nouveau moi. L'ancien moi est mort, le nouveau moi est vivant, exactement sous notre corps physique. Lorsque le corps physique retournera en poussière, notre Esprit sera libéré et se retrouvera un avec notre âme. Nous le verrons comme nous verrons Jésus, nous serons semblable à lui. Comprenons que dès maintenant notre Esprit est déjà semblable à Jésus. Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul nous exhorte à nous dépouiller du vieil homme et "à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité" (Eph 4.24).
Il nous importe maintenant de marcher en nouveauté de vie, en demeurant dans la Parole de Dieu et en la mettant en pratique, chose impossible avant notre conversion mais possible maintenant, parce que nous croyons à la vérité de la Parole et parce que l'Esprit de Dieu habite en nous. Nos pensées désormais ne sont plus folles, car il nous est possible de les canaliser, de les trier, en refoulant toutes celles qui ne sont pas dignes du Seigneur Jésus-Christ. Dans un entraînement quotidien, "nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ" (2 Co 10.5). Si nous veillons à cela, nous aurons de moins en moins l'occasion de pécher, et notre croissance spirituelle augmentera nettement. Nous aurons compris que l'âme, située entre l'Esprit et le corps, n'a plus besoin d'être submergée par les désirs de la chair, mais par les désirs de l'Esprit. Nous y veillons. C'est notre nouvelle vie en Christ, par laquelle l'Esprit est vainqueur contre la chair. "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ, qui marchent non selon la chair, mais selon l'Esprit. En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort" (Ro 8.1-2).
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