La victoire sur le péché
--> Marcher selon l'Esprit
En principe, il est difficile d'avoir une conversation spirituelle avec une personne non croyante. Vous pouvez discuter de tout ce que vous voulez, mais parler de Dieu, reste impossible. Il y a un mur qui se dresse, même s'il s'agit d'un membre de votre famille, parce que personne n'hérite de la foi, les enfants n'héritent pas de la foi de leurs parents. Non pas que la foi soit attribuée à l'un plus qu'à l'autre, non, Dieu a donné une provision de foi à tout le monde. Chacun utilise sa foi à sa façon. L'athée utilise sa foi pour la mettre ailleurs que dans l'Evangile. Le croyant, lui, met toute sa foi dans l'Evangile.
Au départ, nous sommes tous déclarés pécheurs, coupés de Dieu, et sous la condamnation du jugement divin. La désobéissance d'Adam a entraîné toute l'humanité dans sa chute. Nous sommes donc dès notre naissance marqués dans notre être entier, l'esprit, l'âme et le corps, par les conséquences du péché qui sont les maladies, les infirmités, les douleurs, et la mort. "Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ" (Ro 3.22-24).
Avant de trouver en Jésus-Christ le Rédempteur, celui qui nous relève de la chute et nous rachète par son sang versé à la croix, nous sommes tous cet être humain coupé de Dieu et plongé dans la mort spirituelle. Le péché entré en Adam a détruit l'esprit qui le reliait à Dieu, et cette destruction s'est propagée dans l'âme et dans le corps. Voilà pourquoi, issus de nos premiers parents, nous héritons tous du péché et de la mort. Mais nous sommes gagnants si nous mettons notre foi en Jésus-Christ. "Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur" (Ro 6.23).
La vie est tragique, mais nous savons que la nouvelle naissance (naître de Dieu) nous ouvre un horizon tout nouveau. Le mur devant nos yeux est tombé et une porte ouverte s'offre à nous dans le ciel. Ce que nous n'avions pas, la nouvelle naissance nous l'apporte grâce au Père qui nous a transportés des ténèbres dans la lumière. Nous découvrons le royaume des cieux, le monde spirituel de Dieu, car "Dieu est esprit" (Jean 4.24). Nous découvrons qu'il y a dans le ciel un monde invisible à nos yeux, et pourtant réel. Nous prenons conscience des choses visibles et des choses invisibles. Mais la grande découverte est celle de l'homme extérieur et de l'homme intérieur. Ecoutons l'apôtre Paul : "C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles" (Col 1.17-18).
Nous avons compris que sous l'enveloppe de notre corps physique, nous avons un corps intérieur fait d'une autre substance que la chair physique, et qui est notre esprit. Paul l'appelle l'homme nouveau, par rapport au vieil homme qui est mort avec Christ, et il nous invite à nous en revêtir comme d'un manteau pour que cet homme nouveau créé à l'image de Jésus, parfait, sans péché, soit de plus en plus visible vers l'extérieur (Eph 4.24). Ici commence la vie en Christ, éprouvée par tous les chrétiens nés de nouveau. La théorie paraît toujours simple par rapport à la pratique qui n'est pas toujours facile, du moins au début. Ici, la pratique n'a rien à voir avec la visite régulière et hebdomadaire d'une église, d'un culte ou d'une messe, qui fait de ce visiteur un pratiquant, en fait c'est un religieux. La pratique concernant l'apprentissage d'un disciple de Jésus n'a rien à voir avec la religion. C'est pourquoi, un chrétien né de nouveau a reçu la pleine conviction qu'il est mort avec Christ, que son vieil homme est mort définitivement, et qu'il est une toute nouvelle créature en Christ grâce à l'homme nouveau qu'il a reçu lorsque Christ est ressuscité. Dans son esprit régénéré, recréé à neuf, un chrétien né de nouveau a donc reçu une puissance de vie en Jésus-Christ, d'autant que le Saint-Esprit vient habiter dans son esprit. Dès lors, commence un travail de régénération du côté de l'âme et du corps. Et c'est là que les problèmes commencent parce qu'une autre puissance cohabite dans le même corps et vient s'opposer à celle de l'esprit : la puissance de péché et de mort, qui habite la chair. La chair de notre corps n'est pas mise en cause, mais Paul parle de la chair dans laquelle habite le péché et la mort et par laquelle Satan a le pouvoir de nous contrôler. Sans la chair, Satan ne peut pas nous contrôler. Et là où nous sommes, dans l'Esprit, il n'a aucun accès, la croix nous en sépare. Tant que nous sommes dans l'Esprit, nous ne pouvons pas pécher et Satan ne peut rien nous faire. Mais dès que nous sommes dans la chair, la puissance du péché et de la mort est activée et Satan a le contrôle sur nous. Le but donc est de maintenir la chair dans une position d’inactivité et d'impuissance. Comment ? En restant toujours dans l'Esprit, jour et nuit (pas seulement le dimanche, mais sept jours sur sept). C'est la seule solution pour avoir la victoire totale sur le péché. Nous ne pouvons pas de notre vivant nous débarrasser de la chair. Plus nous ferons mourir spirituellement cette chair, plus nous serons libres. Un mort est libre du péché. À la fin, lorsque la mort naturelle nous cueillera, nous serons libérés de la chair de notre corps, et notre esprit uni à notre âme ira dans la présence de Christ pour toujours. Et quand le Christ reviendra, nous ressusciterons dans un corps glorieux incorruptible.
Pour nous aider et nous pousser de l'avant, Dieu veut nous dire avec douceur mais clairement : "Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire" (Col 3.3-4). Nous devons croire que nous sommes morts et ressuscités avec Christ, exactement comme Dieu le dit et comme la Bible l'affirme : "sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché" (Ro 6.6.). C'est pourquoi, lorsque nous sommes attirés par le péché, comprenons que ce n'est pas l'homme nouveau (notre nouveau "moi") qui est attiré puisqu'il est comme Christ, il ne peut pas pécher, mais c'est la chair dans laquelle habite la puissance du péché et de la mort qui se manifeste. Paul a fait lui aussi son expérience personnelle (là encore, nous ne pouvons pas nous passer de cette lecture) :
"Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?... Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur !... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché“ (Ro 7.14-25).
La victoire est au bout de la révélation des deux puissances qui cohabitent dans notre corps, l'une dans l'Esprit (la puissance de vie en Jésus-Christ), l'autre dans la chair (la puissance du péché et de la mort). "La chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez" (Gal 5.17). Notre âme, qui est notre être conscient intérieur placé entre l'Esprit et le corps, nous permet de penser, réfléchir, ressentir, et agir en faveur de l'un ou de l'autre, en faveur de l'esprit ou de la chair. Une difficulté importante réside au niveau de notre âme qui est restée la même après la nouvelle naissance, de même que notre corps est resté le même. Notre âme est chargée de notre vie passée vécue dans le péché. C'est pourquoi les enseignements concernant le Christ contribuent, avec l'aide de l'Esprit, d'abord au renouvellement de notre intelligence, pour faire mourir le vieil homme, c.-à-d. pour en faire mourir toutes les traces dans l'âme, afin que celle-ci soit purifiée avec notre corps et que la sanctification puisse s'accomplir dans l'être complet. Paul dit : "Vous êtes morts… Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie" (Col 3.5).
La victoire sur le péché consiste à demeurer dans l'Esprit. Je l'applique pour moi-même. Cette position implique la pleine conviction que je suis mort et ressuscité avec Christ. La chair est crucifiée. Je suis mort au péché, à la chair et à Satan, comme eux sont morts pour moi. Je ne donnerai plus mon corps au péché, car il appartient à Christ, et si j'ai vécu autrefois pour le péché, maintenant je vis pour Dieu et sa justice. Là où je suis, dans l'Esprit, je suis en sécurité, aucun péché ne peut m'atteindre. Mais je peux à tout moment relâcher la garde, céder à la tentation, laisser aller des pensées mauvaises sans les amener à l'obéissance de Christ, et c'est la chair qui reprend le dessus. Il y a donc une habitude à prendre, non sans discipline, afin de ne jamais oublier son identité en Christ ainsi que sa position dans l'Esprit. Au début, on oublie. Il faut du temps pour s'habituer. C'est dans la volonté du Seigneur de nous soutenir dans nos défaites et de nous relever le plus rapidement possible lorsqu'une chute arrive. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité" (1 jean 1.9).
Je termine par le début de Romains 8 qui exprime la victoire en Christ : "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ, qui marchent non selon la chair, mais selon l'Esprit. En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort" (Ro 8.1-2). Continuons donc d'apprendre sans nous lasser à marcher non selon la chair, mais selon l'Esprit !
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