Je suis une nouvelle créature en esprit
"Seigneur, rappelle-moi chaque jour que je suis une nouvelle créature en esprit, afin que je ne l'oublie pas". C'est l'essentiel. Si nous oublions notre identité en Christ, la chair prend le dessus. "Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez" (Ga 5.17). La chair a des désirs qu'elle peut injecter au niveau de l'âme. Et comme la chair est reliée directement au diable, il ne va pas s'en priver. Dès qu’il le peut, il attaque, selon ce qui est écrit de lui : "Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera" (1 Pi 5.8). Si nous ne sommes pas vigilants en restant dans l'esprit, alors la chair s'activera pour nous conduire dans la tentation et dans le péché. La chair est comme un démon que nous ne pouvons pas chasser, mais que nous pouvons maintenir dans l'impuissance si nous avons bien compris de quoi nous sommes formés et comment le Seigneur nous donne la victoire sur la chair, sur le péché et sur la mort.
Nous sommes formés de trois parties : l'esprit, l'âme, et le corps. L'âme est notre être conscient, le siège de la pensée, des sentiments, des émotions et de la volonté. Elle est située entre l'esprit et le corps et nous permet d'agir en faveur de l'un ou de l’autre. L'esprit est notre être intérieur complet dont nous ne sommes pas conscients, qui a des bras, des jambes, une tête, des yeux, des mains, une bouche. Dans le livre de l'Apocalypse, l'apôtre Jean enlevé dans le ciel par Jésus a vu les esprits des martyrs devant le trône de Dieu attendant la résurrection de leur corps. Ils chantaient et avaient des harpes (Ap 15.2-3). Le corps est notre être extérieur visible qui enveloppe notre esprit. Paul donne deux sens à la chair qui forme notre corps, d'abord un sens physique qui est bon, et un autre sens qui est mauvais, parce qu'elle renferme une puissance de péché et de mort. De ce fait, elle est comme un démon. C'est par la chair que le diable exerce son contrôle sur toute la société humaine. Au départ, nous sommes tous pécheurs. Notre esprit qui devait nous relier à Dieu est mort spirituellement et coupé de Dieu à cause du péché. Dans cet état, notre âme n'obéit qu'à la chair et au diable avec lequel elle est reliée. Cela correspond à la vie des païens dont les oeuvres de la chair sont manifestes : ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables" (Ga 5.19-21).
Mais voilà ce qui se passe à la conversion. Dieu fait mourir notre vieille nature, notre esprit de pécheur, et le remplace instantanément par un esprit nouveau, saint et parfait, en tout point conforme à Jésus, et il le place dans le ciel avec Jésus : "Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ" (Eph 2.6).
Donc à la conversion, nous apprenons par la parole de Dieu que notre esprit est ressuscité. Nous n'en sommes pas conscients lorsque nous ouvrons notre coeur au Seigneur Jésus pour l'accepter et que nous passons de la mort à la vie par une nouvelle naissance. Nous avons besoin que Dieu nous le dise. D'où la nécessité de lire sa parole et de la méditer. En revanche, pour l'âme et le corps, la conversion n'amène pas de changement. C'est seulement la vie chrétienne et la mise en pratique de la parole de Dieu qui va apporter le changement.
Néanmoins, la parole dit que nous sommes une nouvelle créature : "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles" (2 Cor 5.17). Nous avons besoin de le croire et surtout de ne pas l’oublier : En Christ, nous sommes une nouvelle créature, mais en esprit seulement.
Maintenant que je suis devenu enfant de Dieu, j’ai tout à apprendre. Je vais m’appliquer humblement tous les jours de ma vie à faire, non pas ma volonté, mais celle de celui qui est mon Père dans les cieux. Il m’a aimé, m'a retiré des grandes eaux, je l’aime en retour et je désire le servir. J’ai conscience que Christ vit en moi, dans mon esprit, je le crois. C'est cela le grand changement de ma vie (et j'espère de ta vie) : "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi" (Ga 2.20).
Le combat se situe entre l'esprit et la chair. Où vais-je me situer avec mon nouveau "moi" ? Dans l’esprit ou dans la chair ? Il y a un plaisir à se situer dans la chair et à se livrer au péché. Satan connaît mon point faible. Est-ce que je le connais ? Satan ne me fera pas de cadeau au niveau de mon point faible. Ici, le combat peut être acharné. Résister au diable ou succomber. "Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort" (Jacques 1.14-15). Si un enfant de Dieu pèche, il est appelé à se repentir le plus vite possible, et son Père dans les cieux lui pardonne, il ne l'enfonce pas, au contraire, il l'aide à se relever et à repartir : "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité" (1 Jean 1.9). Il ne faut surtout pas rester dans une culpabilité que Satan utiliserait à son compte pour bloquer notre vie en Christ jusqu'à la détruire.
Si je suis dans l’esprit, la chair ne peut pas m’atteindre, ni Satan. Entre l'esprit et la chair, il y a la croix. Etant crucifié avec Christ, je suis passé de l'autre côté de la croix, avec Christ. Si je reste dans l'esprit, je suis en sécurité. La chair ne peut m'atteindre et se trouve maintenue dans l'impuissance. Satan non plus ne peut m'atteindre. C'est ainsi que Dieu me donne la victoire sans effort, sur le péché, sur la chair, sur Satan, et sur la mort. Mais à condition que je reste dans l’esprit, que je m’y installe comme dans ma nouvelle et perpétuelle demeure. Il importe maintenant que ma nouvelle nature en esprit passe dans l'âme vers tout le corps. Plus mon âme sera purifiée et sanctifiée, plus l'esprit de vie en Jésus-Christ passera dans mon corps pour également le sanctifier et le vivifier. Mon âme habituée à obéir à la chair, petit a petit va s’habituer à obéir à l'esprit. C’est ainsi que le fruit de l'esprit se manifestera dans ma vie : l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance (Ga 5.22). En me mettant à la pleine disposition du Seigneur pour qu'il puisse travailler en moi, sa promesse se réalisera : "Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera" (1 The 5.23-24).
Il me reste maintenant à veiller et prier chaque jour, à me fortifier en Christ et dans sa toute puissance, et à prendre les armes spirituelles de Dieu afin de résister au diable en toute circonstance et surtout quand il attaque. Mais je ne dois surtout pas oublier mon identité : je suis une nouvelle créature en esprit. C'est l'essentiel, ce qui va m'assurer toutes les victoires en Christ, comme il est écrit : "Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance !" (2 Co 2.14).
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