L'édifice de Dieu dont Jésus est la tête
Si vous prêchez, prêchez la vérité et mettez en pratique tout ce que vous prêchez ! Ils ne sont pas crédibles ceux qui prêchent et ne pratiquent pas ce qu'ils prêchent, fussent-ils hautement considérés ou bardés de diplômes et de titres. Nous sommes arrivés dans un temps où le risque de séduction est grand. Combien de fausses doctrines circulent déjà dans les églises et dans les diverses mouvances ? Cela ira en augmentant, parce que la Bible le dit pour nous prévenir : "Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs" (2 Tim 4.3). C'est l'apôtre Paul qui nous met en garde. Nous assistons à la dégringolade des valeurs dans le monde et dans les églises. On se rallie à l'air du temps, "c'est l'époque qui veut cela" dit-on, on tord les Ecritures, et au nom de la tolérance, on finit par accepter l'abomination au sein de l'église (Lévitique 18.22). Ce qui attire la colère de Dieu. Les chrétiens qui tolèrent l'homosexualité dans leur église tolèrent le péché. Comment le Seigneur Jésus accepterait-il, lui qui s'est offert sur la croix en sacrifice pour le péché ! Paul nous a laissés dans ses deux lettres aux Corinthiens, le modèle d’une église charnelle dans laquelle le péché était toléré et dans laquelle il entreprend sans ménagement une remise en ordre. Toute église peut encore s'en référer. Faut-il encore préciser que l'abomination dénoncée se réfère au péché pratiqué et non à la personne. Dieu aime les pécheurs et il a en horreur le péché, "mais il ne tient pas le coupable pour innocent" (No 14.18).
Dieu demande aux croyants de garder sa Parole et même de demeurer dans sa Parole. Si, par oisiveté ou par manque de persévérance, nous nous laissons interpeller par l'air du temps, l'aveuglement spirituel nous guette. Marcher avec un pied dans le monde et un pied dans le royaume de Dieu mène vers toutes les déviances possibles. On supporte facilement une vie chrétienne sans la croix, parce que le plaisir attire souvent plus que Dieu. Il y a un plaisir à pratiquer le péché. La chair ne veut que du plaisir. Un relâchement au niveau de l'esprit donne automatiquement l'avantage à la chair. La Bible met en évidence le processus de la tentation : "Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort" (Ja 1.14-15). On ne peut pas mener une vie chrétienne sans porter sa croix par laquelle la chair doit mourir. C’est un combat. Mais il n'y a pas d'autre solution pour le disciple que d'amener la chair à mourir. C'est déjà fait initialement, lorsque Jésus est mort, nous sommes morts avec lui. Le texte en Romains 6.6-7 nous le rappelle : "sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché". Mais nous ne sommes pas seulement morts avec Christ, nous sommes aussi ressuscités avec Christ ! Le texte en Colossiens 3.1-4 nous le rappelle : "Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire".
C'est ici que les choses peuvent se compliquer. Soit Satan nous pousse vers la séduction qui consiste à convoiter les plaisirs du monde et à faire des compromis. Soit nous demeurons ferme dans la Parole, comme le Seigneur nous le demande, et le Saint-Esprit va nous faire avancer en nous apprenant à crucifier la chair. "Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés" (Col 3.5-7).
L'école de Dieu est la meilleure école, mais où la croix a toujours sa place. Sans la croix, elle n’a plus aucun sens et n'est plus que religieuse et perd toute valeur aux yeux de Dieu. C'est aussi l'école la plus prestigieuse, tant l'objectif qu'elle poursuit est des plus élevés, puisqu'elle accorde aux vainqueurs l'honneur suprême d'habiter dans la Jérusalem céleste éternellement avec le Seigneur Jésus. C'est son objectif depuis toujours : "En Christ Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui" (Ep 1.4). Un seul chemin nous y mène et Jésus nous le montre, il suffit de l'accepter librement : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive" (Mat 16.24).
Tout au long du chemin, nous ne sommes pas seuls, le Père, le Fils et le Saint-Esprit nous accompagnent. Si nous sommes nés de nouveau et baptisés, le Saint-Esprit est en nous. Jésus est en nous dans notre esprit renouvelé qui est déjà saint. Nous devons croire ce que le Seigneur Jésus dit : "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Mat 28.18,20). Notre vie chrétienne consiste maintenant à sanctifier notre âme et notre corps. Nous avons besoin de nous familiariser avec notre nouvelle identité en Christ, en nous laissant enseigner par les enseignants que Dieu ne manquera pas de mettre sur notre route, si nous en avons le désir, et qui nous conduiront dans le perfectionnement des saints. L'Eglise de Dieu, celle qu'il va enlever, n'est constituée que par des membres qui se sont laissés préparer jusque dans la perfection, pour devenir les pierres vivantes parfaites, qui constituent l'édifice de Dieu dont Jésus est la tête.
Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera. (1 The 5.23-24).
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