Votre vie est-elle charnelle ou spirituelle ?
Quand vient le soir et que vous sortez de toutes vos activités, vous vous détendez et la conscience se relâche de toutes les conversations que vous avez eues dans la journée. Vous y pensez plus ou moins avant de vous endormir, puis le sommeil finit par vous prendre et vous emmène dans le mystère nocturne de la nuit. Il s'en passe des choses la nuit pendant le sommeil. C'est le domaine des rêves ou des cauchemars. Certains pensent qu'ils ne rêvent jamais, mais en réalité nous rêvons tous. "Car, si les songes naissent de la multitude des occupations, la voix de l'insensé se fait entendre dans la multitude des paroles" (Ecc 5.3).
De même qu'il y a devant Dieu deux sortes d'individus sur la terre, il y a aussi deux manières de vivre nos journées et nos nuits. Il y a ceux qui connaissent Dieu et ceux qui ne le connaissent pas. Entre ces deux catégories d'individus, la différence est aussi grande que le jour et la nuit. En effet, les uns sont sauvés et les autres ne sont pas sauvés. Les sauvés sont conscients de leur salut, ils peuvent être heureux (Ps 32.1), mais les autres ne sont pas conscients de leur perdition éternelle s'ils ne se repentent. Comment peuvent-ils avoir l'âme sereine ? Ainsi le style de vie des croyants est à l'opposé du style de vie des non-croyants. Pourtant, nous devons vivre ensemble.
Ce n'est pas évident, puisque nous qui connaissons Dieu, nous vivons dans un monde qui ne connaît pas Dieu. Pour nous croyants, la tentation demeure toujours très grande de vivre comme les non-croyants qui ne connaissent que la vie selon la chair. Ils n'ont pas l'Esprit de Dieu. Leur raisonnement est celui de l'homme animal qui ne peut pas s'harmoniser avec le raisonnement de l'homme spirituel. "L'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge" (1 Cor 2.14). Cela ne nous facilite pas la tâche, à nous croyants, remplis de l'Esprit ! Vivre selon la chair est évidemment plus facile, car il suffit de se laisser aller. Ce n'est pas du tout notre cas. Au contraire, en vivant selon l'Esprit, souvent, lorsque nous nous lâchons à parler de Dieu, même au milieu de notre famille, nous sommes pris pour des illuminés. Nous mesurons alors la grâce dont bénéficient tous ceux qui ont reçu l'Esprit. Mais tous n’ont pas envie de chercher Dieu. Ils n'imaginent même pas son existence et sont complètement indifférents à ce domaine qu'ils rechignent comme étant le plus exécrable : le domaine religieux. Nous avons beau dire que Jésus n'est pas une religion, rien de lumineux ne vient éclairer leur conscience. Il ne nous reste qu'à prier pour eux, que le Père les attire vers Christ. Mais s'ils ne le veulent pas, cela n'arrivera jamais.
Combien la volonté de l'individu est importante, et Dieu la respecte ! Il y a une parole de Jésus qui est très forte lorsqu'il dit : "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore" (Ap 22.11). Il dit cela par rapport à son retour : "Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre" (Ap 22.12).
Avec le temps qui passe, il y a donc une tension qui augmente entre ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui le connaissent (un peu comme entre les vaccinés et les non-vaccinés). Les discussions des non-croyants vont bon train et dans tous les sens avec une passion grandissante, comme un tourbillon qui tourne en rond. Ils tentent d'expliquer le monde et sa détresse en évoquant des courants très forts, réels, mais dont ils ignorent la source. Oui la tentation des croyants pour prendre part à leurs débats est grande, surtout si nous oublions la recommandation de l'apôtre Paul : "Evite les discussions folles" (Tite 3.9). Il ne nous reste qu'à prêter l'oreille à notre interlocuteur, à l'écouter attentivement et à prier pour lui. C'est déjà l'aimer comme on aime son prochain.
Vous avez regard sur une vie charnelle et sur une vie spirituelle. Non pas que vous ne voyez pas en vous tout ce qui est encore charnel à éliminer, à faire mourir, à crucifier. Le Seigneur travaille, émonde les sarments pour qu'ils portent encore plus de fruit. Et toi tu te réjouis avec lui, fortifié de ton espérance. Mais tu pleures sur le monde, sur la perdition des hommes, des femmes, qui ne se repentent pas et qui périront éternellement. Ne laisse donc pas un seul jour passer sans intercéder pour tes amis, tes proches, même pour une seule personne. Dieu entend la prière du juste et il l’exauce. Nous pouvons compter fermement sur sa miséricorde et sa compassion. "Et parce que vous êtes fils (filles), Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père!" (Ga 4.6).
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