Travailler à son salut
Devant Dieu, ce ne sont pas les circonstances qui comptent, mais la manière dont nous réagissons face à ces circonstances. Maris, épouses, sont directement confrontés à l'épreuve, mais pas seulement. Partout où nous sommes amenés à côtoyer notre prochain, au bureau, à l'usine, en ville, ou quel que lieu que ce soit, la manière dont nous réagissons dans les situations, révèle notre caractère. Si nous sommes chrétiens, cela nous montre où nous en sommes avec notre maturité spirituelle, si nous marchons dans la chair ou dans l'Esprit. Si nous marchons dans la chair, notre réaction manifestera les oeuvres de la chair qui sont clairement définies : "l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables" (Gal 5.19-21). Si nous marchons par l'Esprit, nous manifesterons le fruit de l'Esprit : "l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance" (Gal 5.22). Notre réaction au cours des circonstances diverses de la vie permet de nous situer et de nous recentrer avec humilité dans la volonté de Dieu, en nous dépouillant du vieil homme et en nous revêtant de l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité (Ep 4.24).
Je suis le premier à m'apercevoir que j'ai encore beaucoup de progrès à faire ! Demander pardon à la personne offensée est plus difficile que de demander pardon à Dieu ! Pourtant, l'Esprit nous permet d'y arriver, il est dit que "l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné" (Ro 5.5). C'est aussi cet amour spécial venant de Dieu qui nous permet d'aimer nos ennemis, et pas seulement en paroles, mais en actes. Nous devons veiller à pardonner quiconque nous a offensé. Car c'est dans la mesure avec laquelle nous pardonnons notre prochain que Dieu nous pardonnera aussi nos offenses.
Il n'empêche que, même si nous courons comme de bons chrétiens pour atteindre le but et la perfection, à l'exemple de l'apôtre Paul, nous ne sommes pas parfaits. Il a dit : "Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ" (Ph 3.12). Comprenons que dans notre course chrétienne, s'il fallait que Dieu attende notre perfection avant de nous bénir, nous pourrions attendre longtemps, nous ne serions jamais bénis ! En vérité, ce n'est qu'à la fin, au moment de l'enlèvement, que Dieu nous donnera la perfection et remplacera notre corps mortel par un corps immortel qui ne connaîtra plus jamais la corruption. Mais en attendant, nous courrons vers ce but avec la conviction que Dieu ne veut qu'une chose : nous bénir. Offrons lui une foi sans douter, la même foi que Jésus avait continuellement envers son Père et par laquelle il a enseigné, guérit, ressuscité des morts, et accompli pratiquement toute son oeuvre de rédemption. Les disciples ont vu leur Maître agir partout, leur faisant comprendre que les oeuvres qu’il accomplissait, étaient les oeuvres de son Père, le Fils les accomplissait par une foi sans faille. C'est pourquoi il leur a dit : "Ayez la foi de Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne: Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute point en son coeur, mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir. C'est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir" (Marc 11,22-24).
Si la bénédiction tarde, que le découragement ne se prolonge pas dans votre être. Soyez fermes ! Résistez au diable. Comprenez que l'adversaire cherche par tous les moyens à décourager tous ceux qui ont le désir de suivre Jésus-Christ et de faire sa volonté. Ne vous appuyez pas sur les émotions, ni sur le ressenti, les sentiments vont et viennent et sont instables. Appuyez-vous uniquement sur la parole de Dieu qui, elle, est stable. Le diable ne peut rien contre la parole de Dieu, s'il voit que vous y attachez votre foi, il vous laissera tranquille. Mais il guettera toujours un relâchement de votre part pour revenir. Nous avons tous besoin d'une foi constante appuyée sur la parole de Dieu. Dieu le sait, il nous aide si nous reconnaissons humblement ce besoin. La nature humaine non régénérée est coriace. Comprenons par la foi en Jésus et en sa parole, que notre vielle nature est morte et enterrée dans le tombeau du Christ. Si nous nous sommes repentis de nos péchés et que nous avons accepté Jésus comme notre Sauveur, nous avons reçu une nouvelle nature qui ne peut plus pécher. Cette nouvelle nature, qui est notre nouveau moi, est la nouvelle personne que nous sommes dans notre esprit. Elle est semblable à Christ, sainte, parfaite, éternelle, et placée déjà dans le royaume de Dieu, au ciel. Ce qui peut encore pécher en nous, c'est notre corps et les membres de notre corps. Notre corps est fait de chair, et lorsque Satan a fait chuter nos premiers parents, Adam et Eve, le péché est entré dans la chair, et avec le péché, la mort. Nous avons hérité de cette loi qui habite maintenant toute chair : la loi du péché et de la mort. Cette loi est dans toute chair.
Nous ne pouvons pas nous débarrasser de la chair, pour cela nous devons attendre notre mort naturelle ou le retour de Jésus. La loi du péché et de la mort est donc en nous continuellement et nous incite à pécher. Les non-convertis, dont l'esprit est spirituellement mort, sont livrés continuellement au péché et à la mort. Pour nous qui sommes convertis, tout est différent puisque nous avons reçu un esprit aussi puissant que l'Esprit du Christ. Mais nous n'en sommes pas conscients au début. L'âme qui interagit entre l'esprit et la chair est trop habituée à la vie d'avant la conversion et continue de recevoir les envies et les désirs de la chair. Notre comportement est alors charnel. Si nous voulons faire la volonté de Dieu, nous sommes amenés a écouter et a comprendre les enseignements des apôtres. Par là, Dieu nous révélera notre nouvelle identité en Christ, de quoi est composé notre être complet, l'esprit, l'âme et le corps, afin de vivre en nouveauté de vie, comme le souhaite notre Seigneur, par le moyen de la foi et de l'esprit qu'il nous a donné, et du Saint-Esprit qui habite dans notre esprit. Tout chrétien est invité à travailler à son salut. Tout est déjà prêt pour accompagner ceux qui recherchent le perfectionnement des saints mentionné dans la lettre aux Ephésiens : "Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ" (Ep 4.11.13).
La nouvelle nature d'un chrétien converti est déjà parfaite. Sa vieille nature est morte. S'il pèche, cela ne vient pas de sa nouvelle nature qui est l'esprit, cela vient de la chair, "sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit réduit à l'impuissance, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché" (Ro 6.6). Tout chrétien converti est appelé à passer par l'expérience qui lui permettra de prendre conscience de cette réalité et de la nécessité d'un renouvellement des pensées au niveau de l'âme et du corps. "Je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?... Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !... Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'Esprit. En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort" (Ro 7.23-25, 8.1-2). La loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ habite dans tous les chrétiens convertis.
C'est à ce niveau-là que les chrétiens ont besoin de travailler à leur salut, selon le bon conseil de l'apôtre Paul : "Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir" (Phi 2.12-13).
Ecrit par
alberto, le Dimanche 24 Octobre 2021, 23:09 dans la rubrique
Dire Dieu.
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