La voix de celui qui crie dans le désert
"Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète" (Jean 1.23). Voilà comment se définissait Jean Baptiste devant ceux qui lui demandaient : "Qui es-tu ?". S'il n'était pas le Christ, ni Elie, ni le prophète, ils ne comprenaient pas pourquoi il baptisait. Il leur répondit : "Moi, je baptise d'eau, mais au milieu de vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers" (Jean 1.26-27). Jean Baptiste était l'envoyé de Dieu pour préparer le chemin du Seigneur Jésus. Comme personne d'autre, Jean Baptiste a reconnu en Jésus l'époux, tandis que lui n'était que l'ami de l'époux : "Il faut qu'il croisse, et que je diminue. Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage" (Jean 1.30.32). Nous connaissons la fin tragique de Jean Baptiste. Hérode lui fit couper la tête parce qu'il lui avait reproché son union avec Hérodia, l'épouse de son frère. Jésus lui a rendu un témoignage des plus élogieux : "Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui" (Mat 11.11).
Êtes-vous une voix qui crie dans le désert ? Si c'est le cas, ceux qui vous entendent sont rares ! Dans le désert, il n'y a personne, sinon ceux qui errent !
Méditons maintenant le texte de Jean, l'évangéliste : "La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue" (Jean 1.5-11). Jésus était juif, il est venu chez les siens (les Juifs) et les siens (les Juifs) ne l'ont point reçu. N'oublions pas, cependant, ce qui est aussi écrit : "Le salut vient des Juifs" (Jean 4.22). En vérité, le salut en Jésus-Christ s'adresse à tous les peuples quels qu'ils soient. Pierre, l'apôtre des Juifs, a accueilli Paul, l'apôtre des païens, que le Seigneur Jésus a choisi comme un instrument pour porter son nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël (Actes 9.15).
La Bible dit que par la désobéissance du peuple juif, le salut est devenu accessible aux non-Juifs. Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. L'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu, et ainsi, tout Israël sera sauvé (Ro 11.25-32). À la fin des sept années de guerre et de la grande tribulation (annoncées dans les livres de Daniel et Apocalypse), le retour en gloire de Jésus apportera le salut au reste d'Israël tombé aux mains de l'antichrist. Lorsqu'ils découvriront avec effroi que cet impie est le faux messie, alors ils crieront enfin vers le vrai Messie qui les sauvera. Israël sera restauré, car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. "Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous" (Ro 11.12). Les douze tribus d'Israël seront à nouveau en place et apporteront au monde un enrichissement comme jamais auparavant. "Car c’est ici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d'eux, et je l'écrirai sur leur coeur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple" (Jé 31.33). Le temple sera reconstruit à Jérusalem. Jésus sera là avec son épouse constituée des saints ressuscités. Ce sera le règne de Jésus-Christ sur la terre, pendant mille ans, le millenium !
L'espérance des chrétiens va donc au-delà de leur mort physique. Ils ont déjà la vie éternelle dans leur esprit. S'ils meurent avant l'enlèvement de l'église fidèle, leur âme jointe à leur esprit ira directement auprès de Jésus pour attendre la résurrection de leur corps. Et si Jésus revient avant leur mort, nous savons ce qui arrivera : "Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur" (1 The 4.15-17).
Aujourd'hui, lorsque nous témoignons du Seigneur Jésus, il n'y a pas beaucoup d'oreilles réceptives, les gens aiment trop les choses du monde, c'est pourquoi, souvent, nous avons l'impression de prêcher dans le désert, comme Jean Baptiste ! Jean Baptiste ne mâchait pas ses mots pour prêcher la repentance. Beaucoup venaient à lui pour se faire baptiser, mais sans manifester de repentance. C'étaient les pharisiens et les saducéens (les adeptes sectaires, les religieux, les gens de tradition). Il leur dit : "Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu" (Mat 3.7-10). Et il annonçait le Seigneur Jésus, celui qui baptise du saint-Esprit et de feu. Aujourd'hui, le message est le même. Sauf qu'il est encore plus puissant, car aujourd'hui, les disciples que Jésus envoie ont tous reçu le saint-Esprit, lequel n'est pas un esprit de timidité, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. En les envoyant, il leur dit : "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Mat 28.18-20). Désert ou pas désert, l'important est de demeurer dans sa parole, afin de rester dans sa volonté, et cela jusqu'au bout, pour être trouvé fidèle quand il reviendra. C'est ainsi aussi que nous porterons beaucoup de fruits à sa gloire, c'est-à-dire, les fruits qui proviennent de l'Esprit : l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance !
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