"Ta parole est la vérité" !
Je le répète, au début il y a toujours des foules qui suivent Jésus. Il parcourait les villes, les villages, en faisant du bien, en enseignant et en guérissant les malades, en les nourrissant au besoin par des miracles. Il délivrait tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, parce que Dieu était avec lui. Tous ses actes contribuaient à l'Évangile qu'il était en train de réaliser pas à pas dans sa vie pratique, et qui allait le mener jusqu'à Jérusalem, puis jusqu'à Golgotha où il allait offrir son corps sur une croix, en sacrifice pour le péché du monde. Il le savait. Et nous aussi, qui désirons marcher à sa suite, nous avons besoin de le savoir à travers les récits bibliques, en gardant dans notre coeur tout ce qui est écrit. "Vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui" (Actes 10.38).
C'est donc au début un chemin large mais qui se resserre petit à petit. Et à un moment donné, nous allons voir Jésus porter sa croix sur un chemin devenu difficile. Lui, le Fils de Dieu, il aurait pu appeler une légion d'anges pour le soulager, le libérer, mais sa détermination était tout autre. Il est venu pour faire la volonté du Père et non la sienne. Il savait que la mort sur la croix l'attendait, une mort rédemptrice pour le salut du monde. Cependant, au-delà de cette mort, il avait les yeux sur la rémunération, il savait aussi que la rétribution l'attendait : la résurrection et la gloire éternelle dans le ciel. Habité par les Écritures, il n'ignorait pas le chapitre 53 d'Esaïe, les premiers versets, mais aussi les derniers : "Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l'oeuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains. À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, et il se chargera de leurs iniquités. C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; il partagera le butin avec les puissants, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, et qu'il a intercédé pour les coupables" (Es 53.10-12).
L'oeuvre de notre Seigneur Jésus-Christ est admirable ! Nous aussi, nous avons besoin de savoir, par la connaissance de la Bible, ce qui nous attend, une gloire partagée avec le Seigneur que nous servons. Ce n'est pas un cheminement à l'aveuglette ou d'ordre religieux. Notre détermination rejoindra celle de Jésus d'autant que nous aurons la foi en lui. Plus nous vivrons avec lui, plus nous le connaîtrons. Et pour le connaître, la parole de Dieu, la Bible, est nécessaire. "Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance" (Ro 15.4).
L'espérance est ce qui nous fait vivre. Si nous écoutons le monde qui nous entoure, la parole des hommes et des femmes qui parlent, qui parlent, qui ne cessent de parler, nous éprouvons le contraire de l'espérance, une oppression, un malaise. Si nous suivons Jésus, ne tombons pas dans ce piège, apprenons à n'écouter et à ne croire que Lui, surtout si nous avons reconnu que sa parole est la vérité ! "Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle", avait témoigné Pierre à Jésus (Jean 6.68). Ses disciples (qu'il avait choisi) avaient reconnu qu'il est le Christ, le Saint de Dieu. Ils demeuraient derrière leur maître tandis que peu à peu, la foule qui le suivait diminuait pour se disperser et finalement disparaître.
Il y a donc un temps où la foule suit Jésus et un temps où elle cesse de le suivre. Pour quelle raison ? Les gens aiment l'évangile, mais ils n'aiment pas la croix. Il y a donc deux façons de présenter l'évangile. Si vous présentez un évangile dénué de la croix, il va plaire à la foule. Mais le véritable évangile est l'évangile de la croix, et celui-ci n'est pas facilement accepté, on peut même dire qu'il est rejeté ! L'apôtre Paul a mis le doigt sur la chose essentielle lorsqu'il a dit : "Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ" (Ga 1.10). Dans l'exercice de la foi, tout dépend si l'on veut plaire aux gens ou à Dieu. Plaire aux gens, c'est facile. Plaire à Dieu est autrement plus difficile, parce que cela implique l'authentique message de la croix, et sans la foi, il est impossible de lui être agréable (Hé 11.6). Le monde, en recherche de l'accomplissement de soi, ne veut pas entendre parler de la croix. Toutefois, si quelqu'un vient présenter un évangile vidé de la croix (à travers une oeuvre, un film ou autre), cela plaira au grand public. Mais ce sera un faux évangile qui n'apportera aucune espérance.
Toute personne désireuse de croire en Dieu et de mettre en pratique sa foi en suivant Jésus, sera confrontée tôt ou tard à sa parole décisive : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive" (Luc 9.23). Le renoncement à soi-même est le contraire de l'accomplissement de soi. La parole de Jésus tranche et opère une division entre ceux qui sont convaincus de péché et ceux qui ne le sont pas. Ceux qui sont convaincus de péché ont compris la folie de laisser se développer leur nature pécheresse. Ils acceptent alors avec joie l'évangile du salut en Jésus-Christ. En acceptant Jésus comme Sauveur et Seigneur, ils voient leur nature pécheresse remplacée par une nouvelle nature sans péché et parfaitement sainte. En cela, le renoncement à soi-même dont parle Jésus a du bon, il est un cadeau d'une valeur inestimable. Ayant compris et en croyant du coeur les paroles de l'évangile, c’est avec joie qu'ils sont devenus capables d'appliquer le renoncement aux oeuvres mortes, vaines, inutiles, charnelles, pour croître dans la nouvelle nature qu'ils ont reçue afin de produire le fruit de l'esprit.
L'esprit est ce qui anime leur nouvelle nature. Ils sont en esprit une nouvelle créature, reliée à Dieu. Ils ont compris qu'ils ne sont point redevables à la chair, pour vivre selon la chair, car la Bible dit : "Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils (ou filles) de Dieu" (Ro 8.13-14). Faire mourir les actions du corps, consiste à renoncer aux oeuvres de la chair, en crucifiant les membres qui produisent ces oeuvres charnelles. "Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables" (Ga 5.19-21). La croix que Jésus nous demande de porter sert à crucifier toutes ces passions, tous ces désirs provenant de la chair et qui sont contraires à ceux de l'Ésprit. Dès que nous acceptons de suivre Jésus en nous chargeant de notre croix, l'oeuvre de Dieu en nous commence réellement. Il va nous transformer pour nous rendre semblables à Jésus, "jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait (ou de femme), à la mesure de la stature parfaite de Christ" (Ep 4.13).
La joie est au programme lorsque nous consentons à nous livrer au Seigneur pour qu'il opère en nous la transformation nécessaire de l'âme et du corps, afin que notre être entier (esprit, âme et corps) soit purifié et sanctifié. Dans sa prière au Père, Jésus a intercédé par ces mots : "Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité" (Jean 17.16-17). Souvenons-nous : "Ta parole est la vérité" !
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