Marcher par le ressenti, par la vue, ou par la foi ?
"Vous serez mes témoins" a dit Jésus de tous ceux qui croiraient en lui (Actes 1. 8 ). Je témoigne pour ceux qui ont soif de Dieu, pour ceux qui ont soif de vérité et de justice, mais aussi pour ceux qui sont loin de Dieu. En effet, il y a sûrement beaucoup de gens qui aiment la vérité, qui la recherchent dans le monde, à travers les grands hommes, et qu'ils ne la trouvent pas. Ils ne savent pas encore que la vérité n'est pas de ce monde et qu'elle nous est venue d'en haut par une personne qui s'appelle Jésus-Christ. La bonne nouvelle est que, s'ils persistent à la chercher, ils la trouveront ! Dieu se révélera à eux.
Il l'a fait pour moi. Et je me souviens, lorsque je suis sorti du monde (spirituellement) par une conversion assez radicale, j'ai cherché une communauté qui ne faisait pas de compromis avec le monde, mais qui dispensait la parole de Dieu et tout son conseil avec fidélité. Ces choses que j'ai vécues et qui ont changé ma vie se sont passées en Allemagne, il y a plus de quarante ans. Depuis, les temps ont changé. Aujourd'hui, jeune converti, il me semble que j'aurais des difficultés à trouver une communauté qui ne fait pas de compromis avec le monde. Peut-être avons-nous oublié ce qu'est la réalité d'une conversion authentique. Lorsqu'une personne se repent de ses péchés et désire suivre Jésus de tout son coeur, Dieu la délivre de la puissance des ténèbres et la transporte dans le royaume du Fils de son amour (Col 1.13). Elle est sauvée. Elle est passée de la mort à la vie. Une telle personne, sortant du monde (spirituellement), de son système dominé par le prince de la puissance de l'air (qui est Satan), n'a certainement pas envie de se retrouver dans une communauté faisant des compromis avec le monde dans lequel cette personne marchait autrefois" (Eph 2.2) !
Les temps que nous vivons sont infectés par l'air du temps, par un abandon de la foi, qui est l'apostasie citée par la Bible (2 The 2.3). Rien n'est plus dangereux qu'un faux évangile, un évangile vidé de sa substance principale qui est la repentance. Rien n'est plus difficile aussi que de discerner les nuances qui viennent falsifier la vérité. Une communauté qui prêche un évangile sans repentance verra le nombre de ses membres augmenter. Elle affichera peut-être une belle image, mais qui sera loin de la volonté de Dieu. "L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé : Jésus-Christ" (Jean 6.29). Et qu'a dit Jésus-Christ ? Lorsque Jésus a commencé son ministère, il a repris le message que prêchait Jean Baptiste, lequel avait été envoyé pour lui préparer la voie : "Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche" (Mat 4.17).
Jésus revient bientôt, c'est la raison pour laquelle il est impératif de se préparer. Il est impératif de ne pas tomber dans le piège d'un évangile sans repentance. Jésus reviendra pour enlever une église préparée. Il ne pourra pas enlever une église qui ne s'est pas préparée. Il y a de nombreux problèmes dans le monde, des injustices, des souffrances insupportables. Mais ce n'est rien à côté d'une église qui ne s'est pas préparée. Avons-nous pris conscience de la différence qu’il y a entre "les vierges folles" et "les vierges sages" ? La salle des noces sera ouverte pour les vierges sages, mais elle sera fermée pour les vierges folles (Mat 25.10-12). L'époux est pour l'épouse, de même que l'épouse est pour l'époux. Si quelqu'un se marie, il se prépare. Ici l'époux, c'est Jésus. L'épouse, c'est vous et moi. Or, Jésus va enlever une épouse qui s'est préparée. Ce n'est donc pas toute l'église qui sera enlevée, mais une partie seulement, celle correspondant aux membres qui se sont préparés : "afin de faire paraître cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible" (Eph 5.27). C'est Dieu lui-même qui assure la préparation de son épouse. Or, la base de cette préparation repose sur la repentance, sur la bonne disposition d'un homme ou d'une femme, à se repentir de ses péchés. Dieu ne peut pardonner les péchés qu'à celui ou celle, qui les lui confesse. Jésus associe la repentance avec la foi à le reconnaître, lui, le Fils de Dieu venu d'en haut, celui qui a le pouvoir de pardonner les péchés, celui dont Jean Baptiste a témoigné : "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde" (Jean 1.29). Ses principaux détracteurs, les Juifs, ne l'ont pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. C'est pourquoi, aussi longtemps que son heure n'était pas venue, Jésus dut affronter une opposition meurtrière de la part des pharisiens, des docteurs de la loi, des chefs religieux. Jésus a toujours insisté pour témoigner qu'il n'était pas d'en bas, comme un simple homme, mais qu'il venait d'en haut. Son témoignage est valable pour nous tous : "C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés" (Jean 8.24).
L'évangile sans la repentance, vidé de la croix, est évidemment plus facile à vivre. C'est la voie large qui s'ouvre. Il n'y a plus de souffrance à s'engager sur un chemin resserré. Il y a de la joie, mais une joie qui vient du monde et non de Dieu. Le plaisir du péché attire les foules. Comme à la fête foraine ou les gens se pressent pour rechercher des sensations. La puissance de péché et de mort qui habite toute chair, laisse sans repos l'homme sans Dieu, tout comme le chrétien qui marche selon la chair, déconnecté de l'Esprit. "La chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez" (Ga 5.17). Le chrétien qui marche selon la chair a toujours envie de ressentir les choses, même les choses de Dieu. Il s'égare. Il ne voit pas l'ennemi (Satan) qui le pousse par derrière, qui l'attire par devant à travers toutes sortes de convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. Le surnaturel l'attire. En réalité, s'il ne reste pas dans la parole claire de Dieu, il ne sait pas dans quelles mesures spirituelles il s'engage. Si le vent de l'esprit se met à souffler, saura-t-il discerner les frontières de Dieu et celles du diable ? La chair aussi aime louer Dieu ! En est-il conscient ? La transe n'est pas dans l'évangile. Du début jusqu'à la fin, nous voyons un Jésus paisible, jamais pris de court par les circonstances, toujours calme et disponible en faisant du bien. Quand il y a effusion de l'Esprit, personne ne tombe. Quand il guérit, Jésus dit simplement une parole, et le malade guérit, le mort ressuscite. "Ta foi t'a sauvé, va en paix". La seule fois où il se mettra en colère, d'une colère sainte, c'est pour chasser les vendeurs du temple : "Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs" (Mat 21.13). Et la seule fois ou il reprendra durement ses disciples, c'est lorsqu'un homme leur demanda de chasser l'esprit impur de son fils (genre crise d'épilepsie) et ils n'ont pas pu : "Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusqu'à quand serai-je avec vous, et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils. Comme il approchait, le démon le jeta par terre, et l'agita avec violence. Mais Jésus menaça l'esprit impur, guérit l'enfant, et le rendit à son père" (Luc 9.41-42).
Jésus nous supportera jusqu'au bout ! Il ne nous abandonnera jamais. Mais il attend à ce que nous fassions le travail. Lui, il a tout accompli pour que nous puissions vaincre le monde jusqu'au bout, comme lui l'a vaincu. À tous ceux qui croient en lui, il leur donne son autorité et sa puissance par le nom glorieux qui est le sien pour l'éternité : Jésus-Christ. Il nous appartient de prendre par la foi tout ce qu'il a acquis pour nous à la croix, grâce à sa crucifixion et à sa résurrection. Ni lui, ni personne ne le fera à notre place. Mais puisque sans lui, nous ne pouvons rien faire, c'est lui qui fera les oeuvres à notre place lorsque nous nous engagerons, d'autant que nous nous effacerons en renonçant à nous-mêmes, en portant notre croix qui sert à crucifier les membres de notre chair, afin que l'Esprit libère la puissance de Christ. Et nous savons que "Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable" (1 Jean 3. 8).
Que voulons-nous ? Marcher par le ressenti, par la vue, ou par la foi ? Recherchons-nous des expériences surnaturelles, des transports de l'âme dans l'au-delà, des actions de l'Esprit de Dieu en nous ou autour de nous ? Ne tentons pas Dieu qui nous invite à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit (1 Co 4.6). Le malin n'attend que cela pour vous faire croire n'importe quoi comme à son accoutumée. Il sait qu'avec quelques prodiges ou miracles, vous pouvez être séduits, aveuglés et perdre votre salut. La Bible dit que l'antichrist agira de la sorte : "L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers" (2 The 2.9). Croyez-vous que les adorateurs de Marie seront sauvés ? Personnellement, je m'en tiens à ce qui est écrit et non à ce que je vois, ni à ce que je ressens. "Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi (en Christ). Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu" (Eph 2. 8 ).
Thomas, l'un des douze apôtres, était d'accord pour croire, mais par la vue, et non par la foi. Après sa résurrection, Jésus s'est présenté devant ses disciples réunis le premier jour de la semaine. Mais Thomas n'y était pas. Les disciples lui dirent qu'ils avaient vu le Seigneur ressuscité. Nous connaissons tous sa réaction, il leur dit : "Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point" (Jean 20.25). Huit jours après, Jésus se présenta à nouveau dans la maison où les disciples étaient réunis, et Thomas était là. Jésus vint, comme la précédente fois, les portes étant fermées et se présenta au milieu d'eux. Puis il dit à Thomas : "Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru !" (Jean 20.27-29).
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