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Il a fallu qu’un jour Dieu fasse l’homme !

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Comme des brebis au milieu des loups
COMME DES BREBIS AU MILIEU DES LOUPS

Méfiez-vous ! les loups habitent de jolies maisons.
Leurs villes sont belles, accueillantes,
Mais attention ! leurs griffes sont prêtes
A vous déchirer,
Leurs dents sont prêtes
A vous mordre.
Oui, leurs maisons sont belles,
Leurs villes jolies,
Mais leur coeur est un charnier,
Un endroit de mort,
Un lieu d’épouvante.

Que la brebis égarée se méfie !
Qu’elle se détourne des pièges !
Qu’elle ouvre les yeux!
Que son pied ne pénètre pas dans l’enclot doré !
Le repaire des loups n’est pas sa maison.

Ce matin encore un loup m’a menacé,
M’a traité de menteur,
De fils du diable.

Mon âme se tourne vers mon berger,
Le rocher de David ;
Mon coeur entier se tourne vers Lui,
Le bon berger.
Ah ! s’il n’assurait pas ma défense,
En pâture je serais jeté,
Piétiné,
Depuis lontemps mon sang aurait coulé,
Mon corps serait tombé,
Oublié.

Mais qu’il en soit ainsi tu ne l’as pas voulu,
Mon Dieu tu ne l’as pas voulu :
De loin tu m’as vu,
Tu m’as vu érrer, érrer loin de toi,
Tu as eu pitié,
Mon Père tu m’as aimé,
Tu m’as attiré,
Appelé.

.................................................................

Le retour est long et pénible mon Père.
Mes erreurs  ont fatigué mon corps,
Mes muscles ont perdu de leur force,
Mon coeur s’est brisé,
Je ne sais où coule mon sang.

Tu me vois mon Dieu !
De loin je te vois :
Attends-moi !
De lieu en lieu je vois la croix,
Je te rencontre là, déjà !

Et ça va de mieux en mieux,
Le châtiment qui me donne la paix est tombé sur toi.
Seigneur Jésus je t’adore en chemin !
Je dis : attends-moi !
Mais te voilà près de moi !
Comme un ami, un grand frère,
Quelqu’un qui vit à jamais,
Quelqu’un de fort,
Qui touche de son regard
Le plus profond de mon être.
L’amour, seul l’amour, est capable de porter.
Qui me porterait sinon toi Seigneur Jésus !
Toi qui t’es offert à ma place
Aux déchirements des loups !
Ils ne t’ont pas reconnu, ces aveugles !
Ils ont mordu à ta chair,
Ils ont fait couler ton sang précieux sur la terre ;
Le sang de Dieu a été versé sur la terre.
Et tu leur as pardonné !
Ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient.
Ainsi le châtiment qui me donne la paix est tombé sur toi.
Là-bas, debout, tu m’attends.
Fils de Dieu ! comment serais-tu resté dans la mort !
Celui qui donne la vie meurt-il ?
- J’ai le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre(1).
Celui qui donne la vie sauve de la mort,
Celui qui est Saint sauve le pécheur.
Si tu es descendu,
Si tu as pris un corps,
Mon Dieu, c’est pour me retirer,
Retirer de la mort ceux qui t’appellent,
Ceux qui te reconnaissent,
Ceux qui écoutent ta Parole,
Parole éternelle, Seigneur Jésus,
Puisque tu es éternel.
Le rachat de l’homme est grand.
Quel prix !
Jésus-Christ ! le Fils de Dieu !
Vrai homme ! vrai Dieu !
Les anges aimeraient comprendre...
Et toi ô homme ?
Homme perdu,
Prisonnier de la chair du péché,
Homme pécheur, le Dieu Saint t’a racheté :
Il s’est donné pour toi,
Pour que tu vives et que tu ne meures pas.
Pour que tu vives !
Il n’y avait pas d’autres moyen.
Comment l’homme pécheur se rachèterait-il lui-même ?
Avec quel argent ?
Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon(2).
Le sang pur de Dieu était l’unique moyen :
Et Dieu nous a tant aimé
Qu’il a donné son Fils unique,
Afin que quiconque croit en lui
Ne périsse point,
Mais qu’il ait la vie éternelle(3).

Les loups passent devant la croix.
Ils ont érigé, dans leur demeure dorée,
Une croix très grande.
Les loups passent devant,
Ils la regardent mais ne la voient pas :
Les loups sont aveugles.
Ce qu’ils voient, ce sont les brebis égarées ;
A la vue de l’une de ces créatures,
Leur porte s’ouvre tel un gouffre,
Malheur à celle qui s’y engouffre!
Les loups sont plus forts que les brebis,
Mais malheur aux loups !
Car Jésus est plus fort qu’une meute de loups ;
Quand la terre serait remplie de loups,
Jésus est plus fort.
Il est le Seigneur !
Celui qui a vaincu le monde,
Celui qui a détruit la mort,
C’est le Seigneur !
Devant ce Seigneur juste et miséricordieux,
Devant Jésus-Christ,
Tout genou fléchira !
Tout genou fléchira (4)!
Que le monde entier le sache,
Que le monde entier le sache.
©Guy Marchal

1. Jean 10,18
2. Hébreux 9,22
3. Jean 3,6
4. Esaïe 45,23


Ecrit par alberto, le Dimanche 6 Novembre 2005, 15:51 dans la rubrique Poèmes.


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