© Alberto
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Terre au secours
TERRE AU SECOURS
https://youtu.be/omE8L7jnzRA
1
Sa chambre est tapissée de tapis envoûtants
Qu’elle aime piétiner le soir en s’endormant
Entre les draps glacés de sa nuit qu’est fauchée
Elle appelle au soleil pour lui faire du pied
Pour qu’il se pose là dans le bas de ses reins
Ses reins qui font si mal d’avoir trop... et pour rien
Juste pour un bout de pain grignoté dans un coin
Juste pour un bout de pain qu’a même plus l’goût du grain
Y’a des souvenirs qui sont longs à venir
Y’a des sourires qui sont près de mourir
Y’a comme un arbre qui penche sur l’eau
Un pauvre saule qui pleure ses maux
Ô terre d’amour
Ô terre au secours
2
Sa chambre est habitée de princes pas charmants
Qui sautent les moutons à l’heure du berger
Quand la lune est tout’ nue et que le loup attend
Quand le chien de sa vie en crève de hurler
A la mort qui divague un couteau à la main
Et qui cherche ses reins son ventre et puis ses seins
Juste pour un bout de pomme à s’ carrer sous la dent
Juste pour un bout de pomme à s’ bouffer jusqu’au sang
Y’a des premiers de novembre à revendre
Y’a des premiers d’avril à s’y méprendre
Y’a comme un ciel qui caille ses eaux
Mathusalem aux marches du tombeau
Ô terre d’amour
Ô terre au secours
3
Sa chambre est ce rafiot qu’a jamais vu la mer
Parce qu’il est mouillé là-haut sous les goutières
Sous les flaques mourantes qu’éclaboussent les pieds
Des matous qui n’ont plus que leur crin pour crier
Que leurs yeux pour cracher l’éclair et le tonnerre
A se payer le large des vieux loups de mer
Juste un petit voyage à la rame du vent
Juste un petit voyage à la rame d’antan
Y’a des valises de nuits à défaire
Y’a des cantines de jours à refaire
Y’a comme un trait tiré sur la peau
Une paupière qui gonfle ses eaux
Ô terre d’amour
Ô terre au secours
4
Sa chambre est le berceau de la lande égarée
Des songes maraudés là-bas dans les vergers
Entre cuirasse et roc banières et bagnards
Elle bat sa retraite à grands coups de cafard
Elle appelle au soleil pour qu’il se pose là
Pour qu’il fasse du plat à son ventre trop plat
Juste pour un p’ tit bout d’ chou qui pousserait sous son sein
Juste pour un p’ tit bout d’ chou qui serait son jardin
Y’a des revers de veste et de médaille
Des retrouvailles de l’âme au bercail
Y’a comme un fleuve qu’a mal à son eau
A ses rives à son lit et à ses bateaux
Ô terre d’amour
Ô terre au secours
©Guy Marchal (archives)
Rajout :
Je n’ai pas toujours été chrétien. Il m’a fallu exactement trente années avant que je capitule et que j’accepte l’existence de Dieu !
Les chansons que je mets dans cette rubrique ont été écrites pendant la fin de cette période de luttes et de recherche. Elles veulent simplement rapporter dans ce site le cheminement de ma pensée qui a abouti à la découverte de Dieu
“Terre au secours” fut la dernière de la série. Après avoir écrit cette chanson dans une petite chambre sous les toits de Paris, Dieu s’est révélé en me donnant la conviction inébranlable de son existence. Un peu comme si vous touchiez de la main le fil d’une clôture électrique, vous recevez une décharge qui se répand brusquement dans tout le corps. Là vous êtes informé ! (c’est dans ce sens que je parle d’une conviction inébranlable). Si quelqu’un vous demande ensuite : “Ça fait quoi de toucher une clôture électrique ?” Vous lui dites alors qu’il n’a qu’à toucher lui-même le fil !
Le fil, on le voit, tandis que le courant, on ne le voit pas. S’il y a une indication, on la lit ou on ne la lit pas, ou on n’y croit pas. Alors au risque de se perdre dans des explications sans fin, le mieux, me semble-t-il, est de faire sa propre expérience.
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Y’a des souvenirs qui sont longs à venir
Y’a des sourires qui sont près de mourir
Contrairement à ce qu'elle semble dire, cette phrase à fait remonter plein de souvenirs en moi...
Merci pour ce moment d'émotions
Chrysalide