© Alberto
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L’éveil de la vie sur les rails
Je le cherchais ce matin. Hier aussi, je le cherchais et je ne l’ai pas trouvé. Les gens autour de moi le recherchent-ils ? Que recherchent-ils ? Sont-ils en recherche au moins ? Quel silence dans la grande ville ! Je suis frappé par ce silence. Que s’est-il donc passé ? Seul le bruit des portes qui s’ouvrent et se referment du métro qui s’arrête et qui redémarre. Pas de mendiants comme avant, ni de musiciens faisant la manche. A peine un murmure échangé, un regard peut-être, et l’accoutumance réciproque des êtres sortis du dodo allant maintenant au boulot. Qu’est-ce qui a changé ? Toutes les grandes villes doivent se ressembler. Mais là, quelque chose me frappe, c’est le calme résigné et le silence de ces visages figés comme si un événement tragique venait de les frapper. On annonce la grève de la SNCF dans les hauts-parleurs. On voit des militaires armés marcher sur les quais, observer les wagons. Perdu dans mes pensées, j’observe encore les visages autour de moi. Je regarde les yeux : les mêmes yeux que moi finalement ! Echanges furtifs de regards, à part ceux qui lisent de gros livres (plus épais que la Bible). Que recherchent-ils ? me demandais-je.
Okay. Hier, je n’ai pas trouvé ce que je cherchais, ce matin non plus, mais je l’ai trouvé à la mi-journée, alors qu’un soleil inatendu illuminait la capitale. Entre les stations Châtelet et Gare de l’Est, elle s’est assise en face de moi. Elle n’était pas seule, elle portait son petit attaché contre son ventre à la manière des femmes africaines. Et, je ne sais pas pourquoi : elle m’a souri ! Voilà le seul sourire trouvé en ces matins frileux du métro-boulot-dodo de la drôle de grande ville !
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