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Noël dans le coeur
Noël dans le coeur
La nuit de Noël, les anges visitent encore les bergers des contrées pauvres pour leur annoncer la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur qui est le Christ.
Un homme était seul. Bien que les jours de sa vie atteignaient au moins le quart d’un siècle, il avait plus l’impression d’être dans la peau d’un enfant que dans celle d’un homme. Ce soir-là, il marchait en pleurant dans les rues de la ville. La nuit de Noël l'enveloppait de son manteau froid et lourd. Là-haut, le ciel demeurait chargé de neige ; pas une étoile ne parvenait à percer la couche trop opaque. Un roi mage aurait peut-être eu la faveur d'un luminaire, mais lui...
Lui, il aurait préféré être l'un des bergers de l'Evangile, simplement pour jouir de la visite d'un ange. Hélas ! il se voyait trop nul, trop insignifiant, jamais les anges ne le visiteraient... Dans le silence et le vide de l'espace, il se demandait quelle âme eut pu ainsi guider ses pas vers une vraie crèche. A droite et à gauche s'amoncelaient les maisons hautes et belles. A chaque fenêtre, ou presque, brillait une lumière, ce qui faisait étrangement augmenter sa peine. Les maisons sont habitées, se disait-il, mais elles sont fermées, c'est triste ! Si Joseph et Marie montaient par là, où trouveraient-ils donc une place ? Même les étables sont fermées à clef !
L’homme marchait sur le trottoir. Il imaginait Jésus, un petit bébé tout nu venant au monde sur le pavé. Un frisson lui parcoura le dos. Il aurait hurlé si cela eût été permis. Mais on ne crie pas dans les rues de la ville la nuit de Noël, on ne crie pas, on chante...
Curieusement, il se mit à chanter, mais sans remuer les lèvres, il se mit à chanter dans son coeur : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance envers les hommes. C'était le chant des anges, il le savait.
Soudain, il s'arrêta :
“Un ange serait-il entré chez moi ?”
Un sentiment de bien-être l'envahit. Il ne pleurait plus, il riait.
“Est-ce qu'un ange est dans ma maison ?”
Machinalement il avait retiré la main droite de sa poche pour la poser à l'endroit du coeur.
Il reprit sa marche. Et tout en marchant, il réfléchissait. Le froid vif, le silence semblaient favoriser ses réflexions. Il se demandait si la joie débordante qui remplissait son être provenait réellement d'un ange. Il n'était pas berger et il n'avait rien vu qui puisse ressembler à un ange...
A ce moment-là il n'aurait pas été surpris de trouver derrière une quelconque porte : Marie, Joseph et le petit enfant couché dans la crèche. Sûrement qu'il se serait couché à côté car il était très fatigué.
Bien sûr cela n'arriva pas. Mais alors comme il avait les yeux grand ouverts, il vit en lui les premiers rayons d'un soleil éclatant, un de ces soleils levants qui pénètrent tôt le matin par la fenêtre de notre chambre, un de ces soleils qui vous fait lever d'un bond et ouvrir en grand les volets.
L’homme continuait de marcher. Heureux. Il marcha encore un moment avant de s'arrêter de nouveau. Penchant la tête sur le trottoir qui devait être glacé, il passa une main dans ses cheveux, puis se caressa la barbe. Un sourire venant de loin éclairait son visage d'homme qu'il avait pâle et amaigri. Et au milieu de sa joie, au milieu de la chaude lumière qui remplissait son coeur, il éclata en sanglots tout en joignant les mains.
Il venait de trouver la vraie crèche. Et pour lui, là, sur le trottoir, c'était véritablement Noël. Jésus, qui est le Sauveur, venait de naître dans son coeur. Le ciel entier venait de rentrer dans son coeur !
Ah ! s'il remerciait, louait et adorait Dieu pour ce miracle qu'il ne comprenait pas encore car, il le savait, son coeur ressemblait vraiment à une étable !
Ecrit par
alberto, le Dimanche 18 Décembre 2005, 09:28 dans la rubrique
Dire Dieu.
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Oui Jésus se plait à naître dans des coeurs ressemblant à des étables!
Alberto, je suis venue te rendre visite aujourd'hui et ne repasserai pas avant un certain temps.
Merci pour tes mots dans un mail récents, et, oui, nous nous croiserons à nouveau sur le net si Dieu le permet, si nous avons, au milieu de nos responsabilités et obligations, temps pour venir soit poster, soit commenter.
Le texte "t'as pas 1 euro," m'a particulièrement touchée également.
Bonne continuation