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Quand il est mort le poète
--> Réflexion sur la mort des grands artistes

De bien grands artistes de la chanson française disparaissent. Ils ont accompagné au fil des années nos papas, nos mamans, peut-être vous et moi. Ils avaient le talent de nous émerveiller, de nous faire oublier pendant un temps tous nos problèmes et le monde noir qui nous entoure, ils nous prenaient les tripes en nous faisant du bien à l’âme, en nous transportant dans un ailleurs merveilleux, un autre monde que le nôtre. Le public reprenait leur refrain. En laissant le public de l’Olympia chanter “L’important c’est la rose”, Gilbert Bécaud lui murmurait au micro : “Chante pour quelqu’un, pour quelqu’un, chante”...

Oui, les vrais artistes aiment le vrai et ne trichent pas dans leur art. Du plus profond de leur être, ils aspirent à un monde meilleur, idéal. Leurs musiques, leurs poésies, leurs mots, déclenchent une émotion qui parcourt notre être entier et nous remue. Nous nous laissons aller avec bonheur dans une communion d’un même idéal. Nous n’avons pas les mêmes talents, mais nous nous reconnaissons en eux. Après, il nous faudra un moment pour revenir à la réalité des choses. Mais en nous communiquant ce bien être, ces artistes nous ont montré le fond de leur coeur, comme un miroir dans lequel nous nous sommes reconnus. Nous les avons aimés. Même si nous ne les avons jamais approchés de près, ils nous sont proches et sont devenus comme les membres d’une famille. Quand ils meurent, nous sommes tristes. Nous portons un deuil caché, sachant secrètement que plus rien ensuite ne sera comme avant. La mort nous enlève les êtres chers. Peut-être à cause de la vieillesse, peut-être à cause de la maladie, un accident. Mais le plus souvent, c’est tout simplement à cause du temps qui passe. Qui ne se souvient pas de Jacques Brel qui chantait : “Mourir cela n'est rien, mourir la belle affaire, mais vieillir... ô vieillir” ?

Tous ont chanté le “temps qui passe” en cherchant un pourquoi et un sens dans tous les recoins de leur être. Léo Férré, à la fin de sa vie se sentait “floué par les années perdues”. En aspirant tous à la vérité des choses, aux valeurs immuables de l’existence, à l’amour, à la justice, à la beauté, à l’harmonie... ces grands artistes n’étaient sûrement pas loin de Dieu. Pourtant, comme le chantait si bien Gilbert Bécaud : “Y a toujours un côté du mur à l'ombre”. Soit on est d’un côté, soit on est de l’autre. Le royaume de Dieu n’est pas loin, pour y entrer, il n’y a qu’un pas à faire. Un seul. Il y a une porte, il suffit d’entrer. Je me suis toujours demandé pourquoi ce pas paraissait plus difficile à faire par certains grands artistes doués de dons naturels importants. Mais reconnaissons-le, pour nous aussi ce pas reste difficile à faire car, chacun à son heure, nous finissons tous par nous heurter à cette porte, comme si elle était fermée à clef.

La raison est simple. Nous avons des difficultés à accepter que cette porte soit, en fait, Jésus-Christ lui-même (Jean 10.9). Nous avons des difficultés à basculer dans cet autre monde qui est celui de la croix avec tout son cortège de clichés, d’idées reçues, etc., qui ne correspond pas du tout avec le monde idéal que nous avions imaginé. Nous avons peur de perdre ce que nous avons, ce que nous sommes. Pourtant, quand nous nous heurtons à cette porte, nous ne savons pas qu’en réalité, nous ne sommes rien, que nous n’avons rien, et que nous aurions tout à gagner en acceptant par la foi de franchir ce pas en faisant confiance à Jésus-Christ. “Tout” est caché en lui. Tous les trésors de la sagesse et de la science sont cachés en lui (Colossiens 2.3). L’apôtre Paul allait plus loin en affirmant : “Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ” (Philippiens 3:8).

Nous ne sommes pas tous de grands artistes et nous ne sommes pas de ces grands hommes spirituels tels que l’apôtre Paul. Le matin, quand nous nous regardons dans la glace, ne nous tirons pas la langue, mais ayons le courage de nous accepter tels que nous sommes, pour une seule raison c’est que Dieu, lui, nous aime tels que nous sommes. Il ne regarde pas si nous sommes beaux ou pas beaux, si nous sommes talentueux ou pas, non, il nous regarde autrement, il voit notre coeur. Si nous souffrons, il le sait et souhaite ardemment compatir à notre souffrance et nous dire comme à l’oreille “Je suis là, n’aie pas peur, je veux t’aider”. Le pas à faire est de se tourner vers lui. “Dieu”, ce mot est déjà une prière, car la prière est la distance qui nous sépare de lui. C’est en priant que l’on peut parler à Dieu et tout lui dire, et commencer ainsi une nouvelle vie. Il n’est jamais trop tard. Quant à lui, il nous parle à travers les pages du Nouveau Testament ainsi que celles de l’Ancien Testament. Nous ne pouvons qu’encourager nos lecteurs à faire ce pas dans la foi, en croyant que l’Evangile de Jésus-Christ est vrai et que ce qu’il promet, la vie éternelle pour ceux qui croient, est vraiment la vérité.
 

Ecrit par alberto, le Samedi 25 Février 2006, 14:43 dans la rubrique Dire Dieu.
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