Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Il a fallu qu’un jour Dieu fasse l’homme !

“Cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira”
Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

© Alberto
© Photos et textes. Tous droits réservés.
Recherche

Archive : tous les articles
Création ou évolution ?
--> D'où vient ce monde ? Qui l'a créé ?


Une vieille polémique
Depuis le siècle dernier une polémique oppose des scientifiques, notamment des biologistes, des géologues à certaines églises et milieux chrétiens : le monde que nous connaissons, la vie sur terre notamment, sont-ils le fruit d'une évolution, « du hasard et de la nécessité », ou de l’acte créateur de Dieu ? La science a cru réfuter le premier chapitre de la Genèse en montrant que la terre était plus ancienne que ne le laissait entendre la chronologie biblique prise à la lettre, et que l'ordre de création (par exemple le soleil au 4e jour, alors que jour et nuit existent déjà) qu'elle décrit ne peut correspondre à la réalité scientifique. Des chrétiens ont voulu répondre en se situant à leur tour sur le terrain scientifique, notamment en critiquant l'hypothèse évolutionniste, avec plus ou moins de bonheur. Le débat a ressemblé à une guerre de tranchées les uns sûrs de l'infaillibilité de la Parole de Dieu prise et interprétée à la lettre, les autres sûrs de l'infaillibilité de leur raison et de leur capacité à tout expliquer. Mais le dialogue entre foi chrétienne et science peut partir sur d'autres bases, et ce pour deux raisons.

Le sens du récit biblique de la Création
Les chrétiens de leur côté peuvent comprendre que le premier chapitre de la Genèse n'a pas été rédi-gé comme un exposé scientifique. Ce texte extraordinaire veut simplement nous inviter à considérer et contempler ce monde où nous vivons comme l'oeuvre bonne, très bonne même, de Dieu ! Un cadeau qu'il nous fait par amour, dont nous n'avons ni à nous priver, nous et nos enfants, en le polluant on en le détruisant, que nous n'avons pas non plus à craindre ni à diviniser, puisque même le soleil et la lune, adorés au temps de l'auteur comme des dieux, ne sont que des luminaires placés dans le ciel pour nous éclairer (voir le verset 16 et suivants). La création est achevée, parfaite comme l'est une semaine de notre vie, couronnée par le repos. Aussi, que cette « semaine » dure sept jours ou 4,5 milliards d'années importe peu. Si Dieu crée, que lui importe le temps ? C'est aux savants de dire le « comment » du monde, le processus de la vie et de son apparition sur terre. Les scientifiques participent d'ailleurs au mandat que Dieu confie à l'homme, qui est de donner un nom à ce qui est créé (Genèse 2, verset 19) ; toute science n'est-elle pas un langage bien fait ?

La Parole de Dieu a un autre rôle. Elle nous révèle, pour sa part, le « pourquoi », le sens, si l'on préfère, auquel aucune science ne peut accéder. Car le monde ne peut être à lui-même sa propre explication, on ne peut l'enfermer dans un système clos de causes et d'effets. Ce que dit l'Ecriture et ce que dit la science concernent toujours l'homme et le monde, mais se situent sur des registres différents.

Quand l'homme se pose des questions
Pour dialoguer, il faut être deux... Or du côté du monde scientifique, ça bouge aussi, et depuis long-temps ! C'est qu'un bouleversement, en notre XXe siècle, a affecté la notion même de connaissance
depuis 60 ans les sciences dites « exactes », comme les sciences humaines, ont laissé de côté le triom-phalisme hérité du fameux siècle des Lumières et ont humblement compris que connaître le réel en soi est impossible, car nous voyons les choses à travers les lunettes de nos hypothèses, de nos théories, voire de nos présupposés philosophiques. Bref, nos « grilles de lecture » transforment le réel insaisissable en de multiples « réalités » parfois complémentaires, souvent contradictoires, toujours partielles et fragmentaires. Les savants ont admis qu'ils ne trouveront jamais la clef ultime du réel, encore moins son sens. Désormais, est dit « scientifique » non ce que l’on peut prouver mais ce que l'on peut falsifier, c'est-à-dire ce dont on a les moyens de vérifier si c'est exact ou faux. Ainsi, la foi en un Créateur ne relève pas du champ scientifique, puisqu'on ne peut vérifier par les moyens de la connaissance humaine ou de l'expérimentation que Dieu existe ou n'existe pas. La raison humaine ne peut avoir aucune mainmise sur Dieu, son projet, sa grandeur si c'était le cas, ce ne serait plus Dieu mais une idole, un « dieu » imaginaire fabriqué par l'homme. Nous ne pourrons jamais prouver ou nier Dieu par la science, mais la science, éclairée par la foi, peut nous aider à sonder un peu plus de l'immense sagesse du Créateur, (d'où le fameux proverbe un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène).

Un exemple : le big-bang
Le grand public est désormais familiarisé avec la théorie du big-bang, selon laquelle l'univers est en expansion depuis un point zéro et un temps zéro, que les équations mathématiques ne permettent que d'approcher. Quant à savoir si, dans X milliards d'années, l'univers se contractera de nouveau sur lui-même ou si les galaxies s'éloigneront indéfiniment les unes des autres, c'est un débat pour spécialistes ! Il n'empêche : l'hypothèse du big-bang semble bien rendre compte de plusieurs phénomènes observés dans le cosmos et on ne remet plus guère en cause le fait que l'univers a une histoire. Il n'est ni éternel, ni silencieux, ni infini. Les savants rejoignent l'intuition géniale des premiers mots de la Bible : « An commencement...» Et certains s'interrogent : il y avait autant de chances que l'univers soit tel qu'il est, que l'homme et son cerveau, plus complexe que l'univers lui-même, sortent du big-bang, que pour un archer de toucher une cible d'un cm2 située à 15 milliards d'années lumière ! Ce que deux physiciens du CERN (centre d'etudes de physique nucléaire près de Genève) dirent à leur manière en apostrophant un historien protestant (1) et un bibliste juif au cours d'un colloque : « Au fond de l'accélérateur de particules (le fameux cyclotron du CERN), cela ruisselle d'intelligence. Vous autres là-bas dans le coin, les curés (sic ), vous n'avez rien à dire là-dessus ? » Un biologiste aurait pu leur lancer la même question : la génétique nous apprend que les mécanismes de la vie procèdent d'une information véhiculée par le fameux ADN, un code d'une immense complexité. Qui dit code... dit codeur. Quelle est la probabilité pour qu'un tel code se soit mis en place tout seul ?

Peut-on remonter de la création jusqu'au Créateur ?
On pourrait multiplier les exemples mais les savants s'arrêtent là avec leurs questions. Au-delà, ce sont leurs présupposés, ou leurs convictions, qui parleront. Comme nos deux physiciens du CERN, ils attendent qu'une parole leur en dise plus. On ne peut en effet que constater que tous les scientifiques ne sont pas croyants C'est que même si « les cieux racontent la gloire de Dieu» (cette parole du Psaume 19 est l'équivalent de la réflexion de ces savants du CERN), la raison humaine seule ne peut arriver jusqu'à lui. Sans une Parole de Dieu qui donne sens au monde, à l'homme et à sa vie, le réel reste pour lui muet et sans signification, comme un champ clos de phénomènes qui ne lui font pas signe. Il y a plus grave même s'il connaît la vérité, l'homme la refuse, la travestit (cf Romains 1,18). L'homme joue à cache-cache avec Dieu, et les arguments scientifiques les plus « avancés » peuvent lui servir de cachette. N'est-il pas mystérieux que parmi ceux qui ont sondé et touché de près le miracle de la vie et de ses mécanismes, certains (pas tous !), tels le biologiste français Jacques Monod, invoquent le hasard avec un grand H comme seul moteur d'évolution ? Quelle énigme que cet endurcissement ! Pourtant, même au coeur de la pensée la plus opposée à la foi, Dieu reste comme une question plus ou moins inavouée. Car la création porte, indélébile, la marque du créateur.

La tâche du croyant face à la science
Qu'il soit lui-même scientifique ou pas, le chrétien n'a pas, à mon sens, à essayer de prouver Dieu, surtout pas en essayant de situer sa présence ou son action là où le discours de la science ne peut plus expliquer les phénomènes. Car le jour où elle y parviendra, il faudra déménager Dieu de ce trou du savoir qu'un savant aura comblé ! Les pensées de Dieu ne sont pas celles de l'homme cependant, le chrétien peut contribuer à éclairer la recherche de son prochain en quête de Dieu, en étant témoin de sa Parole, révélée dans l'histoire d'Israël et ultimement en Jésus-Christ, seul chemin susceptible de mener à lui. Et en évitant à son interlocuteur de buter sur de faux problèmes, obstacles inutiles sur le chemin de la foi, comme l'opposition création-évolution.
Christophe Desplanque
Pasteur

(1) Il s'agit de Pierre Chaunu, qui rapporte l'anecdote dans Dieu, apologie, Desclée de Brouwer, 1990, p. 26
Ecrit par alberto, le Lundi 27 Février 2006, 15:46 dans la rubrique Tribune des théologiens.

Commentaires :

Anonyme
28-02-06 à 16:50

Lien croisé

ATHEOLOGIE & CREDOPATHIE : UN DIEU PORTATIF : "“Création ou évolution ?”, instruisez-vous et informez-vous : http://alberto.joueb.com/news/228.shtml"

 
Klairedelune
29-05-06 à 19:58

Ce que je trouve le plus dommage dans tout ça, c'est le fait que l'on impose la théorie de l'évolution comme une évidence et que l'on inculque que la théorie de la création est une invention du Moyen-age. Je trouve ça dommage qu'à cause de ça, on me rie au nez lorque j'en parle, pas parce que c'est ridicule en soit mais par surprise que l'on puisse penser autre chose que ce dont tout le monde est concaincu (car on ne lui a parlé que de l'évolution scientifique). Un peu plus d'ouverture d'esprit serait une bonne chose!

 


Version  XML  - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.


Ce site est référencé sur le
Top Chrétien Francophone