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C’est quoi être chrétien ?

« Mais, quelle question ! me diront certains, moi, je suis né chrétien, d’ailleurs mes parents m’ont fait baptiser, alors que j’étais encore dans les langes ! Et du reste, mes parents, mes grands-parents étaient tous de bons chrétiens, et je pourrais remonter loin dans ma généalogie ! »...

Désolé, je me dois de vous détromper : on ne naît pas chrétien, ce n’est pas un état héréditaire. Cela n’a rien à voir non plus avec l’appartenance à une certaine culture : se référer à la civilisation chrétienne ne fait pas de vous un chrétien ! Ce n’est pas non plus adhérer à un système de valeurs : chercher à se comporter selon les normes d’une morale chrétienne, ne signifie pas être chrétien soi-même ! Concevoir pour Jésus une admiration sans borne, le considérer comme le modèle de l’abnégation parfaite et de l’humilité totale, ce n’est pas non plus suffisant pour se déclarer chrétien ! Pas même pratiquer un certain nombre de rites chrétiens, lancer de temps à autre une petite prière vers le ciel ou « faire la charité » dans un esprit chrétien, rien de tout cela ne fera de vous un chrétien !

Loin de moi l’idée de mépriser ces diverses caractéristiques ! Bénéficier d’une éducation chrétienne est un immense privilège. Par ailleurs, l’abondance des chefs-d’oeuvre produits par la civilisation chrétienne au cours des siècles ne manque pas de nous interpeller, de nous faire évoquer l’histoire de Jésus. De même, s’efforcer de vivre selon les principes d’un code moral élevé est assurément tonique pour la personnalité. Et puis, reconnaître que Jésus est digne d’admiration et que sa vie fut en tout point exemplaire peut susciter en nous le désir de lui ressembler. Ajoutons-y encore une pratique religieuse fervente, en discernant bien le sens de ses symboles essentiels, recourir à la prière chaque fois que l’on en éprouve le besoin, et se préoccuper des nécessiteux, des déshérités qui nous entourent, tout cela trouve naturellement sa place dans le... portrait robot d’un chrétien

Mais cela ne suffit pas ! Car être chrétien, c’est participer à un mode de vie sans comparaison aucune. Permettez-moi d’illustrer cette idée par un exemple. Un certain Saul de Tarse était un homme d’une très grande conviction religieuse : « En ce qui concerne la recherche d’une vie juste par l’obéissance aux commandements de la loi, on ne pouvait rien me reprocher1». Or un jour, devenu chrétien, son échelle de valeurs s’est complètement renversée : « Ces qualités que je regardais comme un gain, je les considère maintenant comme une perte à cause du Christ... A cause de lui, je me suis débarrassé de tout avantage personnel ; je considère tout cela comme balayures, afin de gagner le Christ et d’être parfaitement uni à lui2 ».

Etre juste devant Dieu
Il se dégage de ce témoignage plusieurs considérations intéressantes :
- On peut être profondément religieux et pratiquant sans être « uni au Christ ».
- Tous les avantages qui contribuent au prestige et au confort de l’être humain sont sans importance, en regard de la vie avec le Christ.
- Au contraire, ils risquent même de constituer un obstacle à l’idéal chrétien, dans sa plénitude !
- Qui devient chrétien se débarrasse volontairement de ce qu’il considérait auparavant comme des privilèges inaliénables.
- Toute l'existence prend une orientation nouvelle : « gagner le Christ et parvenir à une unité profonde avec lui ».

« Mais alors, me direz vous peut-être, si c’est cela devenir chrétien, c’est une sorte d’exercice mystique, une véritable acrobatie intellectuelle, et le vrai chrétien doit appartenir à une élite particulière ! »...

Eh bien, ce n’est pas du tout comme cela que Saul de Tarse envisage la question. Si sa pratique religieuse se caractérisait auparavant par une légitime fierté (qui l’amenait peut-être à regarder les médiocres avec une certaine commisération), il se retrouve aux antipodes d’une telle attitude et il l’explique avec une grande simplicité : « Je n’ai plus la prétention d’être juste grâce à mon obéissance à la loi. C’est par la foi au Christ que je suis juste, grâce à cette possibilité d’être juste qui vient de Dieu et que Dieu accorde à celui qui croit3 ».

Marquons le pas à nouveau sur ce nouveau témoignage. Il est plein d’enseignements précieux :
- Le fait d’être chrétien ne génère aucune prétention personnelle.
- Être juste devant Dieu ne dépend pas des efforts de l'homme à se soumettre à des principes juridiques draconiens.
- La justice suprême se reçoit par la foi au Christ, c’est-à-dire, par un élan de confiance totale en ce qu’il promet.
- Il ne s’agit pas seulement d’un acquittement, mais d’une parfaite réhabilitation.
- Au tribunal de Dieu est proclamé un non-lieu en faveur de « celui qui croit ».

C’est à ce point précis que se situe la difficulté, pour beaucoup de gens, de devenir chrétien. Il est tellement inadmissible de considérer que la foi puisse suffire à satisfaire la justice divine. Comment accepter, en effet, qu’un bienfaiteur de l'humanité, par exemple, puisse être « distancé » sur le chemin qui mène à Dieu, par, mettons, un trafiquant jusque là sans scrupule, simplement parce que le second dirait avoir la foi et l’autre pas ? Et puis, « croire », n’est-ce pas la notion la plus floue et la plus imprécise qui soit ? Ainsi, « croire qu’il y a peut-être bien un Dieu quelque part », et « croire en Dieu comme le créateur et le Seigneur du monde » sont deux choses tellement différentes ! De même, « croire certaines choses à propos de Dieu », c’est éventuellement un ensemble de vérités de catéchisme, mais il reste du chemin à parcourir pour parvenir à « croire en Dieu », c’est-à-dire, accepter de lui faire confiance, recevoir sa parole comme la vérité, lui abandonner la direction de notre vie...

Nous voici à nouveau sur le terrain de la foi, un des termes de prédilection de la littérature biblique. Nous y trouvons même une définition de la foi qui peut nous éclairer : « Avoir la foi, c’est être sûr de ce que l’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas4 ». Et bien sûr, tout dépend de l’objet de la foi. Rappelez-vous les mots de Saul de Tarse : « C’est par la foi au Christ que je suis juste ». Jésus est venu sur terre pour nous révéler les perfections de Dieu ; pour mettre en évidence notre impossibilité personnelle à vivre selon les normes divines ; pour pousser jusqu’au paroxysme de la mort sur la croix les ultimes conséquences de notre injustice ; pour démontrer, par sa résurrection d’entre les morts, la victoire de Dieu sur la puissance du mal... Voilà l’objet de la foi qui sauve et qui justifie. Devenir chrétien, c’est s’abandonner à cette foi, comme étant la seule issue à notre pénible condition d’homme mortel. Une confiance totale, reposant sur une conviction absolue, telle est la foi qui conduit à la vie nouvelle avec le Christ.

Demandez à Dieu de vous faire naître à cette foi qui sauve et qui transforme. Et le jour où vous pourrez dire avec Saul de Tarse, au terme des réflexions que nous avons citées plus haut, « tout ce que je désire, c’est de connaître le Christ et la puissance de sa résurrection5 », c’est que vous serez devenu chrétien !
Paul Vandenbroeck

1. Epître de Paul aux Philippiens, chapitre 3, verset 6
2. Epître de Paul aux Philippiens, chapitre 3, verset8
3. Epître de Paul aux Philippiens, chapitre 3, verset 9
4. Epître aux Hébreux, chapitre 11, verset 1
5. Epître de Paul aux Philippiens, chapitre 3, verset 10


Ecrit par alberto, le Jeudi 30 Mars 2006, 13:22 dans la rubrique Dire Dieu.

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