© Alberto
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Histoire de clochards
Il était une fois un homme qui marchait dans une ville et qui se dirigeait vers la gare. Il entra dans le hall et marcha jusque sur les quais. Des trains attendaient, mais il ne monta dans aucun. Il quitta la gare et alla jusqu’à une bouche de métro. Il s’y engouffra. Plusieurs rames passèrent. Il ne monta dans aucune d’elles. Il sortit puis marcha jusqu’à un arrêt de bus. Un bus s’arrêta, mais il n’y monta pas. L’homme déambula et arriva à un arrête de tramway. Un tramway s’arrêta mais il n’y monta pas. Il traversa une place où stationnaient des taxis en attente. Il ne monta ni dans l’un ni dans l’autre. L’homme continua sa marche et finit par atteindre l’aéroport. Avec d’autres voyageurs, il tenta d’entrer dans la salle d’embarquement. Comme il n’avait pas de billet, on lui barra le passage gentiment. L’homme se retira dans un square, trouva un banc et s’assit. Il était fatigué. Après avoir retiré tranquillement ses chaussures il laissa choir sa tête qu’il avait lourde et s’endormit. Un clochard qui passait par là repéra l’homme et s’assit auprès de lui. Comme il ne se réveillait pas, le clochard lui vola ses chaussures avant de prendre la fuite. Quand l’homme se réveilla, il fut attristé de ne plus voir ses chaussures. Mais il se leva, et comme si de rien n’était, se remit à marcher dans les rues de la ville. Il arriva à la gare. Cette fois il voulut monter dans un train, mais un contrôleur le refoula et l’envoya acheter un billet. L’homme sortit de la gare et alla jusqu’à un arrêt de bus. Quand il voulut monter dans un bus, le chauffeur lui barra le passage car il n’avait pas de billet. Même chose quand il essaya de monter dans un tram. Il se retrouva sur la place où stationnaient les taxis. Aucun ne lui ouvrit la portière. Enfin il se retrouva à nouveau à l’aéroport. A la salle d’embarquement, un employé lui barra le passage. Il quitta donc l’aéroport et s'engouffra dans une bouche de métro. Il était fatigué. Dans les souterrains, il trouva un banc, s’y coucha et s’endormit. Un clochard vint à passer et s'aperçut que l’homme endormi avait un bien joli costume. Le clochard réussit à lui enlever le veston et le pantalon sans que l’homme se réveillât. Plus tard, l’homme ouvrit les yeux et vit qu’il ne portait qu’un maillot et un slip. Effrayé il regarda autour de lui, il n’y avait pratiquement personne, car il était tard. Une rame de métro arriva et un gros monsieur s’apprêtait à monter dans une voiture du métro. L’homme à moitié nu alla vite se placer derrière le gros pour lui emboîter le pas. Il lui collait presque au dos, si bien que lorsque le gros voulu s’asseoir sur une banquette, il s’assit en même temps sur l’homme à moitié nu. Quelques stations plus loin, le gros descendit, tandis qu’un clochard embarqua. Le clochard vit le type en slip et en maillot de corps plaqué sur la banquette en train de dormir. Il lui donna un coup de pichenette qui le fit rouler à terre. Le clochard lui vola le slip et le maillot de corps.
Quand l’homme se réveilla, il vit sa nudité et eut peur. Heureusement, à cette heure tardive, il se trouvait seul dans la voiture. Il regarda encre autour de lui et vit un journal abandonné sur un siège. L’homme s’enroula tant bien que mal dans les feuilles du journal, comme une saucisse, et réussit à sortir du métro sans rencontrer une personne. Mais dehors il pleuvait. Les feuilles de journal en se détrempant, révélèrent la nudité de l’homme qui marchait dans une rue de la ville. Une voiture de police arriva et embarqua l’homme nu.
Il fut relâché le lendemain. On le vit sortir avec un nouveau costume et de nouvelles chaussures. Le dos un peu voûté, il se dirigea d’un bon pas sous un pont qu’il avait l’air de ©Guy Marchal
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