Le bien et le mal. Manichéisme
--> Ce que j’en pense
Il y a des gens (surtout les gens érudits), dès qu’on leur parle du bien et du mal, ils réagissent sur la défensive et se lancent dans de longs discours de dissuasion en évoquant un manichéisme malsain. J’avoue ne pas trop comprendre ce qu’ils écrivent !
D’autres réagissent autrement.
Je me demande qui a raison ! Plus je réfléchis, plus je m’aperçois que cette dualité du bien et du mal ressemble fort à la dualité de l’évolution contre la création.
En effet, depuis que je cherche à prendre position avec mes facultés humaines (comme tout le monde) et en essayant d’ajuster ma pensée à celle de Dieu affirmée dans la Bible (ce qui n’est pas la démarche de tout le monde), je m’aperçois de deux choses :
1- Cette dualité du bien et du mal est plus qu’affirmée par Dieu, elle est confirmée. Elle est comme la lumière opposée aux ténèbres. Elle est comme la vie qui ne peut s’opposer qu’à la mort.
Si ce combat de la vie contre la mort reste compliqué, c’est qu’il ne trouve pas d’issue dans l’esprit humain. Il ne trouve une issue qu’en Dieu, qu’avec l’Esprit de Dieu !
2- Humainement, il est nécessaire que toute réflexion à ce sujet soit nuancée, dosée, mesurée, oui pour éviter le piège du manichéisme qui ne connaît que la radicalité. Pour marcher avec quelqu’un, il faut se mettre à son pas, marcher lentement s’il marche lentement, marcher plus vite s’il marche plus vite, adopter son rythme (ce qui n’est pas évident)... La radicalité, pour moi, ce serait cette image de la marche au pas avec le fusil : Un-Deux ! Ein-Zwei !... Ça fait froid dans le dos rien que d’y penser !
Quelle que soit l’idée que nous nous faisons de la vie ou de la mort, Dieu nous révèle ce qu’il en est réellement ; il soulève le voile de ce qui a été longtemps un secret pour l’homme. Il l’a fait en envoyant son Fils Jésus vivre et mourir parmi nous. C’est par son Fils qu’il nous révèle toutes ces choses.
Conclusion :
Evolution
“Le bien, le mal”, “la vie, la mort”... cette dualité existe, elle est réelle, elle est en soi radicale si l’on considère par ex. qu’il est impossible d’être à moitié vivant ou à moitié mort ! Soit l’on est vivant, soit l’on est mort !
Mais humainement, entre le bien et le mal, entre la vie et la mort, il y a nécessairement une route, un chemin, un cheminement, un parcours, une sociabilité, une relation, une communication, une action... et une liberté : la liberté de penser, de choisir, d’agir, de recevoir, de donner, de se tromper, de revenir sur ses décisions... et tout cela avec les sentiments, les émotions, les rires, les larmes de tout ce qui fait l’humain... ce qui nous permet d’apprendre, de grandir, de mûrir, en un mot : d’évoluer.
Création
Et puis, à un moment donné, selon nos choix (bons ou mauvais, mauvais ou bons), selon aussi une part de mystère, si nous acceptons au bout de nos réflexions et à un terme de notre évolution de nous ouvrir à Dieu, Dieu agira, alors commencera pour nous LA création, une toute nouvelle création de nous-mêmes, et personnelle, unique, et cette fois éternelle ! Né de nouveau, l’être humain est capable de connaître Dieu, de comprendre ce qu’il a besoin de comprendre pour avoir part à la vie éternelle avec Dieu. Cet être nouveau sera à même de comprendre alors la radicalité qui existe au ciel, pas sur la terre, au ciel ! En effet, si les demi-mesures sont possibles sur la terre parce que de notre vivant nous pouvons toujours changer d’avis, au ciel, cela n’est plus possible, au ciel il n’y a plus de demi-mesures ! “Au ciel, nous dit Jésus, soit vous avez la vie éternelle, soit vous êtes séparé de la vie éternelle”. * (Lire par ex. un extrait d’un discours de Jésus qui enseignait la foule sur une montagne, Matthieu 25.31-46).
Le grand danger ici-bas
Le grand danger ici-bas c’est lorsque quelqu’un qui ne connaît pas Dieu, qui prétend peut-être le connaître mais qui en réalité ne le connaît pas, veut nous soumettre à cette radicalité. Les exemples, hélas, pullulent ! On reconnaît l’arbre à son fruit. Sans amour, rien n’est valable. Un Président, par ex. qui prétend être chrétien et qui refuse la grâce d’une jeune condamnée à mort (en plus convertie) est un menteur. Par cet acte monstrueux, il montre qu’il ne connaît pas Dieu. Un tel Président rapporte au monde une fausse image de Dieu que les médias s’empressent hélas de multiplier partout. C’est un bâton dans les roues pour les vrais chrétiens qui ont la tâche (selon la Bible) d’annoncer à toutes les nations la bonne nouvelle de Jésus !
* Extrait d’un discours de Jésus qui enseignait la foule sur une montagne au nord de la mer de Galilée :
Les assises finales
“Quand le Fils de l’homme reviendra dans la gloire, escorté de tous ses anges, il prendra place sur son trône de gloire. Tous les peuples de la terre seront rassemblés devant lui. Alors il les partagera en deux groupes - tout comme le berger fait le tri entre les brebis et les boucs. Il placera les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche.
A près quoi, le roi dira à ceux qui seront à sa droite :
- Venez, vous qui avez la bénédiction de mon Père : prenez possession du Royaume qui est préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’ai souffert de la faim, et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire. J’étais étranger, et vous m’avez accueilli chez vous. Je n’avais pas d’habits, et vous m’en avez donnés. J’étais malade, et vous m’avez soigné. J’étais en prison, et vous êtes venus me voir.
Alors les justes lui demanderont :
- Mais Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu souffrir de la faim, et t’avons-nous donné à manger ? Ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ? Quand est-ce que nous t’avons rencontré comme étranger et t’avons-nous accueilli ? Ou vu sans habits, et t’avons-nous vêtu ? Quand est-ce que nous t’avons vu malade ou en prison, pour nous rendre auprès de toi ?
Et le roi leur répondra :
- Vraiment, je vous l’assure : tout ce que vous avez fait au moindre de mes frères que voici, c’est à moi-même que vous l’avez fait.
Puis il se tournera vers ceux qui seront à sa gauche :
- Retirez-vous loin de moi, vous que Dieu a rejetés, allez dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’ai souffert de la faim, et vous ne m’avez rien donné à manger. J’ai eu soif, et vous ne m’avez rien donné à boire. J’étais étranger, et vous ne m’avez pas accueilli chez vous. Je n’avais pas d’habits, et vous ne m’en avez pas donnés. J’étais malade et en prison, et vous n’avez pas pris soin de moi.
Alors ils lui demanderont à leur tour :
- Mais, Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu souffrir de la faim ou de la soif, quand t’avons nous vu étranger, sans habits, malade ou en prison, et avons-nous négligé de te rendre service ?
Mais il leur répondra :
- Vraiment, je vous l’assure : tout ce que vous n’avez pas fait au moindre de ceux que voici, c’est à moi que vous avez manqué de le faire.
Et ils s’en iront au châtiment éternel. Tandis que les justes entreront dans la vie éternelle.”
(La Bible, Matthieu 25.31-46, traduction Alfred Kuen)
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