Tout le monde sait que le temps passe. Pourtant, la prise de conscience des choses éphémères de la vie est plus ou moins forte chez les uns que chez les autres. Beaucoup savent que le temps passe, mais ils prennent à la légère le fait qu’il sont nés pour mourir, et à la limite ils s’en fichent éperdument. Moi non. Lorsque j’ai pris conscience de cette réalité (très tôt dans ma vie, en 1974), cela m’a plongé dans une forte crise dépressive. La petite chanson (1) qui en a résulté (merci à Briget de me l'avoir remise en mémoire), je ne l’ai pas écrite pour la frime, mais par nécessité, comme pour graver cette émotion liée à la découverte de ce fichu temps qui passe, emportant avec lui tout, tout ce qui fait notre vie ! Comment s’accomoder de cette réalité ? Y-t-il une solution ? Jamais un animal ne sera tourmenté par cette réflexion. Au creux de ma crise, en regardant Miraud, le chien qui m’accompagnait partout dans ma campagne, j’enviais sa condition animale, plus que celle des humains (lui au moins n’avait pas besoin de travailler et était logé nourri par son maître). À tout considérer, triste condition que celle des humains ! Pas facile de se regarder dans la glace tout en cherchant un sens à notre pérégrination sur la planète terre ! Mais bonheur de l’espérance, car la promesse de trouver reste évidente pour les chercheurs, ceux qui cherchent vraiment de tout leur coeur ! Oui : il est impossible qu’un être humain cherchant Dieu de tout son coeur ne le trouve pas !