La pauvreté, c’est de se dire qu’il n’y a pas d’éternité. C’est de subir la vie en surface en fermant les yeux sur les dimensions qui nous échappent. C’est de se contenter de son horizon restreint.
La pauvreté, c’est de ne miser que sur soi-même ou un semblable et pas sur Dieu ; de n’attendre de l’aide que des hommes et pas de Dieu. C’est de se boucher les oreilles quand l’Evangile est annoncé ; c’est de ne pas voir l’agonie du Christ mourant sur la croix. C’est être aveugle.
La pauvreté, c’est de passer à côté des vraies richesses sans les voir, c’est de ne rechercher que les choses du monde -qui sont passagères- et pas celles de Dieu -qui sont éternelles. La pauvreté, c’est de vivre sans considérer l’existence du Dieu Créateur et sans prendre conscience de la souffrance extrême que le Fils a dû souffrir pour nous racheter personnellement de notre pauvreté (extrême, avec ou sans crise).
Cette pauvreté de la méconnaissance de Dieu est celle qui laisse en nous le plus de séquelles... au-delà de la mort, avec une dette impossible à rembourser à jamais ! L’extrême pauvreté est de mourir sans Dieu, sans avoir mis avant sa confiance en Jésus-Christ. En revanche, l’extrême richesse est évidemment de mettre dès aujourd’hui (pas demain) sa pleine confiance en lui : parce qu’il reste à jamais notre Sauveur !
Il vaut mieux être pauvre et connaître Dieu, que d'être riche et méconnaître Dieu !
Faites tout de suite un test avec vous-même pour savoir où vous en êtes. Lisez ces quelques lignes tirées de l’évangile de Matthieu, et qui sont un extrait d’un discours de Jésus (soulignez éventuellement la phrase qui vous paraît la plus importante) :« Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les cambrioleurs forcent les serrures pour voler. Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n'y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car ton coeur sera toujours là où sont tes richesses. »
« Les yeux sont la lampe du corps : si tes yeux sont en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais si tes yeux sont malades, tout ton corps est dans l'obscurité. Si donc la lumière qui est en toi n'est qu'obscurité, comme cette obscurité sera noire ! »
« Personne ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra le premier et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent. »
« Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas au sujet de la nourriture et de la boisson dont vous avez besoin pour vivre, ou au sujet des vêtements dont vous avez besoin pour votre corps. La vie est plus importante que la nourriture et le corps plus important que les vêtements, n'est-ce pas ? Regardez les oiseaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent pas de récoltes dans des greniers, mais votre Père qui est au ciel les nourrit ! Ne valez-vous pas beaucoup plus que les oiseaux ? Qui d'entre vous parvient à prolonger un peu la durée de sa vie par le souci qu'il se fait ?
« Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ? Observez comment poussent les fleurs des champs : elles ne travaillent pas, elles ne se font pas de vêtements. Pourtant, je vous le dis, même Salomon, avec toute sa richesse, n'a pas eu de vêtements aussi beaux qu'une seule de ces fleurs. Dieu habille ainsi l'herbe des champs qui est là aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu : alors ne vous habillera-t-il pas à bien plus forte raison vous-mêmes ? Comme votre confiance en lui est faible ! Ne vous inquiétez donc pas en disant : «Qu'allons-nous manger ? qu'allons-nous boire ? qu'allons-nous mettre pour nous habiller ?» Ce sont les païens qui recherchent sans arrêt tout cela. Mais votre Père qui est au ciel sait que vous en avez besoin. Préoccupez-vous d'abord du Royaume de Dieu et de la vie juste qu'il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »
(Matthieu 6.19-33)