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Aujourd'hui j'ai deux nouvelles : une bonne et une mauvaise. Laquelle voulez-vous entendre en premier ?
La bonne ? Alors voilà, ouvrez vos oreilles :
Un mail qui dit ceci :
"Un de mes fils, avec sa femme et ses trois enfants ont eu un très grave accident samedi soir. Ils ont perdu une roue, l'axe s'étant cassé d'un coup et ils ont terminé leur course folle dans un fossé de l'autoroute, à 1,5 m en contrebas, sur le toit. Les pompiers en arrivant sur les lieux se sont dits entre-eux : C'est foutu !! Mais c'était sans compter sur le Seigneur. Ils sont miraculeusement sortis pratiquement indemnes, ils étaient dans la main de Dieu !"
La mauvaise... Voilà :
Un mail qui dit ceci (on aimerait se boucher les oreilles) :
"Hier, nous est parvenue la terrible nouvelle que la femme de mon ancien voisin, C. (25 ans), épouse du pasteur untel, est décédée pendant l'accouchement de son troisième enfant. Le bébé a survécu, mais il est fort probable qu'il sera handicapé à cause d'un manque important d'oxygène pendant la naissance." (le bébé est décédé 2 jours après)
Ce n'est pas de la fiction. Nous sommes en 2008 avec la routine du quotidien, avec le flux et reflux des informations. Je pense que vous aussi, comme moi, vous avez votre lot de bonnes et de mauvaises nouvelles, et que le seul souhait en vous comme en moi serait que les mauvaises ne l'emportent pas sur les bonnes, ou mieux encore : qu'il n'y ait que les bonnes !
La crise actuelle semble mettre le monde dans de beaux draps ! "Le monde va mal" n'hésite pas à dire N. Sarkozy... Je ne me lancerai pas dans ce domaine de réflexion, ce que je veux seulement dire pour bien relativiser la santé du monde, c'est que si le monde va mal, il n'est pas encore mort ! Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ... eh personne ne peut dire le contraire !
Non !!! Gens de Renault, de BMW, de Mercedes Benz (je roule en Hyundai) et de toutes usines, tous bureaux, le monde va y arriver à se refaire une santé. Le Japon et la Chine arrivent... Le marché va remarcher. Un peu de remoralisation dans le système financier, un peu de rappel à l'ordre, et c'est reparti. Cela repartira jusqu'au prochain raté, je sais, mais en attendant, il reste encore de beaux jours. De ces beaux jours qui restent... en attendant que les états européens se disloquent (ça me fait penser aux gros blocs de banquises qui se libèrent... pour fondre) en attendant ces jours qui deviendront alors vraiment mauvais, profitons de cette crise qui charie malgré sa grisaille, des jours plus précieux que nous ne le pensons, précieux où la paix relative devrait nous inciter à nous réjouir davantage d'être du monde des vivants, tant que nous avons encore un peu de sous pour acheter à manger, à boire, pour que notre corps puisse vivre, vivre, vivre et penser... vivre et penser. Faut pas oublier de penser, faut pas faire comme les animaux, qui ne pensent pas, et qui ne pensent qu'à...
Quand est-ce qu'on ne pense plus ?
Je reprends :
Dans le 1er mail, l'accident dont il est quetsion cause des dégâts matériels importants ainsi qu'une grande perte d'argent., mais les 5 passagers sortent indemnes de cet accident !
Dans l'autre mail, il n'est pas question de dégâts matériels mais de mort, là il n'y a plus rien à faire, c'est grave et tragique.
Lorsque N. Sarkozy dit : "Le monde va mal", même si la situation est dramatique, cela ne veut pas dire que le monde est mort (faudrait plus que ca !). On ne fait pas toujours la relation entre une situation grave mais qui pourrait être autrement plus grave. Au fond, il veut dire qu'il y a eu un accident. Le monde avec son système capitaliste a eu un grave accident causant d'importants dégâts et occasionnant une grande perte d'argent, mais les passagers ne sont pas morts ! il n'y a pas eu d'agressions sur eux (comme par ex. une guerre), ils sont vivants, indemnes !
Les habitants du monde devraient prendre conscience de cette situation. Ils devraient repartir avec de nouvelles résolutions. Il est certain que la famille sortie indemne du grave accident relaté ci-dessus ne vivra plus comme avant. Cet accident dans lequel tous auraient pu y laisser leur vie, leur permettra, n'y doutons pas, de retrouver une meilleure orientation pour leur existence, en se recentrant peut-être sur les choses les plus importantes tout en prenant conscience de l'extrême fragilité de la vie.
Notre société, "encore indemne puisqu'elle n'est pas morte", peut faire exactement la même expérience. Demandez à ceux qui sont sortis indemnes d'un grave accident : ils s'en souviennent toute leur vie, et leur vie après n'a plus jamais été comme avant.
Par rapport de comparaison, la crise de 1929 (avec une guerre à la suite, ne l'oublions pas) avait le même caractère que la crise actuelle, mais la crise actuelle est plus grave par son ampleur (quoiqu'il n'y ait pas de guerre à la suite... peut-être une guerre différente). La prochaine crise sera certainement encore plus grave (qui pourrait en douter ?) avec la gravité du 2ème mail.
C'est quand on est mort, qu'on ne pense plus. Peut-être nous faut-il apprendre à bien penser... à mieux penser que les bien-pensant.
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on pense toujours.... la vrai question c'est plutôt "à quoi pense-t-on ?"