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L’homme qui ne savait plus qui il était
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Il était une fois un homme qui s’appelait Kik. Il avait beaucoup de temps libre. Un jour, il eut envie de voir les montagnes, la neige, de respirer l’air pur... Il partit en voiture un matin très tôt en direction de la Suisse.
A la frontière suisse, un douanier lui demanda ses papiers:
- Comment vous appelez-vous ?
- Je m’appelle Kik !
Le douanier sourit et dit :
- Kik ou Kikiriki ?
- Kik !
Et Kik sourit à son tour. Il était habitué à cette plaisanterie.
Après plusieurs heures de route, il avait atteint les montagnes. La route était maintenant sinueuse et montante. Peu à peu la neige fit son apparition. Et bientôt une couche importante de neige l’empêcha de continuer. Sa voiture n’était pas équipée avec des chaînes. Quoi faire ? Il décida de faire demi-tour et de rentrer.
A nouveau le poste de douane :
- Comment vous appelez-vous ?
- Kik !
- Kikiriki ! plaisanta le douanier en souriant.
Kik se mit à rouler longtemps jusqu’à la nuit tombante. Sentant la fatigue, il décida de s’arrêter et de passer la nuit dans un hôtel.
A l’accueil, le maître-d’hôtel lui demanda son nom :
- Je m’appelle Kik !
- Kik ! quel drôle de nom. Kikiriki !
Le maître-d’hôtel fit la même plaisanterie que le douanier. Kik était habitué, mais il se sentit très fatigué. Il dormit comme un loir.
Le lendemain, il se leva en pleine forme, mais il avait comme un grand vide dans sa tête.
- Au revoir monsieur Kikiriki ! euh... Monsieur Kik !
Kik se remit en route. Il roula longtemps, longtemps. En conduisant, il s'aperçut qu’un vide était vraiment dans sa tête. Il ne savait plus vraiment où il allait, pire, il ne savait plus vraiment qui il était, ni comment il s’appelait. Kik ou Kikiriki ?...
Plus tard la fatigue l’obligea à s’arrêter en rase campagne, non loin d’une ferme. Il y avait des animaux, surtout des poules, des coqs aussi et qui faisaient :
- Kikirikiii !
L’homme perçut le bruit de basse-cour et dressa l’oreille.
- Kikirikiii !
Il pensa entendre son nom et dirigea ses pas vers le lieu d’où provenait ce son. L’homme entra dans le poulailler. N’était-ce pas de là qu’on l’appelait ?
- Kikirikiii !
Il se coucha sur la paille et pensa qu’il était chez lui.
C’était l’histoire de l’homme qui ne savait plus qui il était. Si vous voyez un homme habiter un poulailler, peut-être s’agit-il de cet homme.
Encore une chose : en Allemagne (ou en Suisse allemande) les coqs ne font pas comme en France « cocorico » mais « kikiriki » !
©Guy Marchal
Ecrit par
alberto, le Mercredi 5 Novembre 2008, 16:00 dans la rubrique
Histoires.
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C'est une jolie parabole...
Ca me rappelle dans un autre pays où mes supérieures avaient décidé de m'appeler Maria parce qu'elles me trouvaient un air hispanique... et finalement quand j'allais bosser ça ne me choquait même plus que les gens me disent "holà" et me parlent espagnol.