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La lettre de Guy Gilbert, prêtre
Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous cette belle lettre de Guy Gilbert, prêtre, que j’ai tellement appréciée :
« Mes plus belles prières »
L’athée qui admire un paysage, une fleur, un ciel, contemple.
La beauté l'interroge, il prie.
L’agnostique qui croit et doute à la fois, prie lui aussi. Qu'il le fasse seulement aux heures où tout est clair. Le matin de préférence où tout paraît lumineux. Il aura assez du soir pour se poser des questions sur l'existence de Dieu.
Quant au croyant, comment peut-il ne pas prier ?
Comme l'oiseau vole ou le poisson nage, l'homme de rout temps prie à sa façon, à son moment.
Invincible cet élan qui porte vers l'invisible. Recherche de toute une vie vers l'inconnu, vers ce qui nous porte au-delà de nous-mêmes.
Ces pages où j'ai choisi les prières ou poèmes que j'aime sont pour toi. Que tu souffres, que la joie ou la tristesse t'envahisse, que tu sois un jeune pétulant ou un vieillard assagi, malade ou handicapé, pioche dans la table des matières.
Tu rigoleras, tu pleureras, tu t'interrogeras en lisant ce livre.
Passe un bon moment, qui que tu sois. Alors je n'aurais pas classé pour rien ce qui peut t'apaiser ou te dynamiser.
Un poème ou une prière peut illuminer ta journée.
À toi, fidèle lecteur de cette lettre semestrielle, je dédie quelques passages de Mes plus belles prières.
Sans la prière je serais foutu
Quand j'ai commencé mon ministère auprès des jeunes marginalisés, j'ai cru que la prière ne valait pas un contact urgent ou un sauvetage. Et puis des moments de vide m'ont appris que plus je voulais en faire... moins j'en faisais ! Je sais maintenant que par la prière l'action prend une dimension plus humble et sacrément plus efficace. Tu ne t'acharnes plus à calculer la portée de ton geste, mais la profondeur de ton union à Dieu.
Plus nous sommes engloutis dans la vie active, et plus nous devons devenir un adorateur priant. Les personnes stressées à un niveau dingue par la famille, le boulot, les transports n'ont plus le moindre sens de la contemplation. Si elles faisaient oraison, elles arriveraient plus facilement à gérer leur couple, leur profession, leur vie quotidienne.
Fous le camp !
Quand, las et fatigué, je n'arrive plus à écouter, Il y a toujours un mec pour me dire : « Guy, t'es pas branché. Fous le camp chez les moines. Va te reposer et faire tes prières ! » C'est le Saint-Esprit qui parle, à l'évidence. Je ne manque jamais de l'écouter. Ma survie sacerdotale en dépend.
C'est ainsi que chaque année je prends soixante jours de silence chez les moines, en comptant les cinq jours de retraite en Algérie. Deux jours tous les dix jours est mon rythme annuel.
Seule, la prière nous campe sur des prés d'herbe fraîche pour nous réconcilier avec Dieu. Et, partant, avec les autres. Tous les autres. Me réconcilier d'abord avec moi-même est le plus beau sentier fleuri de ces quarante-huit heures chez les moines.
La théologie des vingt-quatre heures
Chaque matin, dès que je me réveille, je prie pour que toute la journée j'essaie d'aimer. Une heure d'intimité absolue avec Celui qui me fait vivre. Je dis : « Seigneur, je T'aime, je sais que je vais en baver toute la journée avec les jeunes emmerdeurs dont je m'occupe et que j'aime tant. Reste avec moi. »
Par expérience, je sais que si je ne commence pas ma journée par la lecture d'un texte d'Évangile après mon café et ma clope, c'est fichu. Je lis le texte, j'attaque par une prière et j'étudie. Je note des passages et je retiens une petite phrase. Ce peut être aussi simple que « L’espérance gagnera. » Je l'écris à l'encre rouge sur un post-it que je glisse dans mon paquet de cigarettes : ainsi, tout au long de la journée, je la retrouve.
Le Seigneur n'a pas dit : « Donne-nous aujourd'hui le pain pour une semaine. » Mais : « Donne-nous chaque jour notre pain quotidien. » Il s'agit chaque jour de trouver la force pour vingt-quatre heures. Et chaque jour nous amène Sa force.
Et ne dites pas que vous n'avez pas le temps. Si vous passiez autant de temps à prier qu'à regarder la télévision, vous seriez les plus grands priants du monde...
Un homme de prière
Je ne suis pas un homme de lettres ou de sciences,
j'essaie simplement d'être un homme de prière.
C'est la prière qui a sauvé ma vie.
Sans la prière, j 'aurais perdu la raison.
Si je n 'ai pas perdu la paix de l'âme
malgré toutes les épreuves,
c'est que cette paix vient de la prière.
On peut vivre quelques jours
sans manger, mais non sans prier.
La prière est la clef du matin
et le verrou du soir.
La prière, c'est une alliance sacrée
entre Dieu et les hommes...
Gandhi
Tout faire par amour
Dur, dur de quitter un lit chaud, un oreiller douillet...
Cette corvée, je la subis comme nous tous Heureusement la petite sainte Thérèse me souffle : « Tout faire par amour. » Alors j'écarte mes draps et je me lève. Il est vrai que nous avons une inertie spirituelle très forte. On cherche, on bavarde... Où mettrai-je Dieu dans ma vie ? se demande-t-on. Voyons... où vais-je bien lui trouver une place ? Au lieu d'aller droit vers lui, on vire à gauche, à droite, on zigzague comme un ivrogne. Alors que Dieu doit être placé au coeur de notre vie.
Mettez-Le là dès le matin et votre joie intérieure sera profonde, quelles que soient les difficultés de la journée.
Votre prière sera exaucée
Il est dit dans l'Évangile qu'aucune prière faite avec un coeur pur ne sera rejetée par le Seigneur. Toute prière sera comblée. Comment voulez-vous que Dieu résiste à votre prière Comment voulez-vous que les parents résistent au regard du gosse qui leur demande de l'aide ? Admirez le regard merveilleux des enfants : la lumière, la beauté, la clarté. Nous devons être des enfants pour Dieu. Il ne résistera pas et alors Il nous répondra.
Mettez-vous ceci dans la tronche et dans le coeur : toute prière que vous ferez sera exaucée, mais pas forcément comme vous le désirez. Nous pouvons demander de mauvaises choses sans nous en rendre compte.
Demandez chaque matin à Dieu de vous envoyer des sourires et des signes. Vous verrez qu'une personne viendra à votre rencontre, que quelque chose se produira.
Tous les jours, demandez à Dieu un sourire. Dites-Lui : « Envoie-moi un signe de Toi. » Quel que soit votre âge, jeune ou ancien, sachez faire silence et priez chaque jour. Allez vous réfugier dans un coin tranquille. Dieu vous fera signe.
Le premier signe que J'ai reçu de Dieu fut le regard de tendresse et d'amour de mes parents. Quand il m'a appelé à 13 ans pour être prêtre, j'avais déjà ce ciment qui m'unissait à Lui. Et je ne le savais pas.
Mille façons de prier
Apprendre à prier sera toujours nouveau. Les formes de prière sont innombrables. Dire à Dieu qu'on L'aime est un tel enchantement que, pour garder cet amour neuf, on a besoin de renouveler sans cesse notre façon de prier.
« Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le Lui demandiez ...» Cela signifie que vous sollicitez quelque chose, mais que Dieu sait d'avance ce dont vous avez besoin... Alors êtes-vous stupide ? Pas du tout ! Le Seigneur a besoin que nous Lui demandions. Et la réponse Lui appartient.
On appelle sans cesse Dieu à notre secours : « Aie pitié de moi ! », « Guéris-moi », « Sauve-moi ! », « Pardonne-moi, pauvre pécheur ! », etc. Je ne dis pas qu'il faut se taire, mais pas uniquement se plaindre, sinon le Dieu que vous priez vous réduira à être de perpétuels assistés et quémandeurs.
Ce Dieu-là risque de s'emparer de votre liberté, alors que la merveille de Dieu est qu'il nous a faits libres. Toujours supplier Dieu tue la joie. Si, le malheur arrivant, on se dit : « Mais qu'est-ce que j'ai fait à Dieu pour mériter ça ? », on arrive à une conception d'un Dieu qui se vengerait de Ses créatures.
Ce Dieu-là n'existe pas.
Pourriez-vous aimer d'un grand et véritable amour un homme ou une femme qui se contenterait de vous demander toujours quelque chose, toujours plus de signes, sans jamais vous déclarer sa flamme ? Il faut dire: « Je t'aime ! » si l'on veut être aimé. Personne ne résiste à ces mots. Dieu Pas plus que nous.
La vraie prière purifie notre image de Dieu, elle nous délivre de l'image d'un Dieu pervers. La vraie prière est une prière de louanges et d'amour.
Dieu est un mendiant d'amour.
Qu'en est-il de ta prière ?
Tu es sur la mer
Dans ta barque
Et tu jettes l'ancre
Sur un rocher lointain.
Tu tires ta corde
Avec force et persévérance:
Le rocher ne bouge pas,
Mais ta barque s'approche de lui.
Ainsi en est-il de ta prière
Dieu semble
Ne pas bouger ;
Mais c'est toi qui avances.
« Soyez des maîtres de la prière »
Prier n'est pas toujours facile. « La prière est un combat », martèle Saint Paul. Si certains jours c'est un régal, d'autres fois c'est un peu galère. Si la prière allait de soi, le monde entier prierait ! Et la Terre serait un paradis.
Une fois, une bonne vieille dame me dit : « Monsieur l'abbé, vous savez, je ne sais pas prier. Je récite le chapelet, mais je ne pense pas à mon chapelet. Je récite le "Notre Père" mais je ne pense pas bien à ce que je dis. Qu'est-ce que je dois dire au Seigneur dans le secret de mon coeur »
Alors je lui réponds : « Dis-Lui : "Seigneur, je T'aime." » Elle me répond qu'elle n'osera jamais le tutoyer. « OK, dis-Lui : "Seigneur, je Vous aime.“
Plus tard, elle me confiait qu'elle se régalait de dire à son Créateur, à tout moment : « Je T'aime. »
Prier nécessite également un apprentissage. Apprenons à prier dès l'enfance comme les enfants lorsqu'ils apprennent leur langue maternelle.
La prière est à la fois mystérieuse et... « bon enfant ». Dans les moments de joie, nous avons besoin de nous tourner vers quelqu'un d'invisible, d'inaccessible à nos sens et nous nous exclamons : « Mon Dieu ! » Face au vide, nous lançons tous : « Mon Dieu ! » Dans les moments terribles : « Mon Dieu ! » A la mort d'un être cher : « Mon Dieu ! » Devant un spectacle superbe ou très impressionnant : « Mon Dieu ! »
Avec la prière, nous lançons ces cris d'espoir, de plainte ou de joie vers Dieu. La prière, c'est quand notre coeur tout entier entre dans la prière du Christ.
Pour prier, fais silence. Plus tu feras silence, plus Dieu entrera en toi. Il n'y a pas de technique spéciale, juste dire : « Seigneur, je passe ce moment avec Toi. Il est pour Toi seul. » Et puis la fermer.
Parce que la prière est une voix du coeur.
Si tu arrives à prendre un quart d'heure par jour pour Lui déclarer ton amour et réfléchir sur ta vie, tu verras tes ombres et tes lumières. Ne crois pas que c'est réservé aux vieux et aux curés, c'est donné à tout le monde. Plus tu incuberas le silence à la montagne, en forêt, dans un parc ou en pleine mer, plus riche tu seras. Garde ensuite la nature dans ton coeur. Deviens un militant du silence.
« Dieu est l'ami du silence, disait mère Teresa. Les arbres, les fleurs et l'herbe poussent en silence. Regarde les étoiles, la lune et le soleil, comme ils se meuvent silencieusement. »
Certains vous diront qu'il faut réciter des Psaumes. Je crois qu'il vaut mieux un élan du coeur que des paroles ânonnées. Le Seigneur se fiche des paroles qu'on lit à toute vitesse. J'aime entendre le phrasé des moines pour réciter des Psaumes. Ils psalmodient lentement, avec sérénité, comme on marche en montagne, un pas après l'autre, en recueillement, pour ne pas être essoufflés.
Il n'est pas nécessaire de lire beaucoup pour avoir une vie intérieure plus riche et plus intense. François Mauriac disait : « Tout dépend de l'esprit dans lequel vous êtes pour accueillir en vous ce que vous lisez. » J'adhère à cette parole.
Au milieu de tous
Il y a deux recommandations non contradictoires dans l'Évangile : « Quand tu pries, entre dans ta chambre. » Et puis la phrase du Christ : « Là où vous êtes réunis en mon nom, je suis au milieu de vous. »
On peut prier seul, mais la foi ne peut se bûcher seul. On a besoin de rencontrer les autres, d'être ensemble. La prière se pratique dans un lieu sacré. A la mosquée, à la synagogue ou dans tout sanctuaire où votre religion vous guide. A l'église, si vous êtes chrétien. Il existe des prières puissantes, des prières de fête propres à chaque religion.
L’Evangile dit : « Là où nous sommes réunis entre chrétiens, Dieu est au milieu de nous. » Je le crois absolument. J'ai souvent la sensation quasiment physique de Dieu présent quand je dis la messe, au milieu de l'assemblée des chrétiens.
Les bonnes adresses du Christ
Je rentre chez moi, au petit matin, épuisé. Ma voiture frôle l'église de mon quartier. Une lumière scintille à l'intérieur. « Tu es là, Toi le meilleur des amis, lui dis-je. Bonne nuit à Toi qui nous as dit que Tu resterais avec nous jusqu'à la fin du monde. Tu sais combien je T'aime ! »
Je ne loupe jamais ce clin d'oeil d'amour avant de prendre du repos. Cette certitude qu'Il réside parmi nous est une Fête-Dieu permanente. Ce coeur à coeur rapide, qui a la douceur d'une rencontre amoureuse, m'emplit de joie. «Tu es là » suffit à apaiser tant de souffrances intérieures vécues durant mes journées, lourdes de multiples cris et d'appels de détresse.
Paris est bourré de Sa présence. Chaque temple La recèle. Pourquoi ne pas quitter brutalement l'agitation et la fièvre des rues pour pénétrer dans le sanctuaire ouvert et Lui donner ne serait-ce qu'une minute ?
Lui jeter nos soucis, notre amour, en vrac. Seulement une minute. Elle risque de se prolonger si, d'un seul coup, on se souvient qu'il est urgent de dire à l'Amour infini qu'on L’aime. Alors on s'aperçoit de la formidable pauvreté de nos journées où on cible tout, sauf l'essentiel.
Dans le train, sur la plage, sur un lac, dans le métro...
Nous pouvons prier n'importe où, au travail, sur la plage ou dans le métro. Mais nous devons bien nous préparer à cette intimité avec Dieu. Après avoir décollé, nous sommes installés dans un lieu choisi, dans la position qui nous convient, avec le livre qu'il nous faut. J'aime bien prier au sommet d'une montagne. Assis calmement en altitude, je contemple.
Dieu aime le silence que nous Lui offrons. Dieu est follement amoureux de notre silence. Dans nos chambres oui dans nos voitures, sous la douche ou au restaurant, nous pouvons prier en faisant silence à l'intérieur de nous. Le Christ se barrait, dit l'Evangile, quand la foule l'oppressait. Il allait prier dans la montagne ou au milieu d'un lac. Dieu demande que nous nous cachions comme des amoureux. Je vis les meilleurs moments de prière dans le silence, en regardant l'horizon, sur un sommet ou dans la profondeur d'une forêt. Nous devons tout quitter pour Dieu et nous pouvons le faire partout. Il suffit que ce soit une priorité pour nous.
Écouter Dieu à travers les autres
Chaque être est un ostensoir. Si nous regardons chaque personne avec le regard de Dieu, nous ne connaîtrons ni péril ni peur. En cherchant en chaque être sur cette terre la transparence mystérieuse de Dieu, nous n'avons absolument rien à redouter. Pour cette raison, nous pouvons dire que toute rencontre est une prière. Toute rencontre avec un être humain est une forme de prière. Tout regard doit faire jaillir la prière en nous. Rien n'est plus simple ni plus profond que cette contemplation. Nous sommes entourés d'humains. Que chacune de vos rencontres soit une prière.
Si l'on zappe vite les autres, si on les entend sans les écouter, rien ne se produit entre les êtres. Écouter vraiment l'autre, c'est écouter Dieu profondément. Ce regard du chrétien vis-à-vis de l'autre est une prière illimitée.
Au fond, nous prions comme nous vivons. Si nous prenons de l'espace pour Dieu, alors notre prière sera écoutée, nous aurons soif de prière, et nous serons dans la vie quotidienne des gens écoutant.
Nous transparaîtrons Dieu naturellement parce que nous serons dans un dialogue ininterrompu avec Lui. Nous serons avec Lui à travers les autres et dans tous les espaces temps et espaces silence que nous Lui donnerons.
Au creux de mon arbre
Quand tu pries, tu peux être dans ta voiture, devant un beau paysage. Nous avons dans nos pays des coins de nature extraordinaires. Reste dix minutes seul dans ta voiture et regarde un fleuve, une forêt aux mille couleurs, le soleil qui se lève ou se couche.
Ma préférence, c'est d'être dans la nature pour prier. Assis sur le bord d'un rocher, en pleine forêt, ou en grimpant sur un arbre. Quand je suis en haut de mon arbre, je prie. En pleine forêt, j'ai taillé un vieux pin pour grimper plus facilement. En haut, comme il a été coupé par la foudre, je peux quasiment me mettre debout sur le sommet. Ma prière éclate là, dans la beauté et le silence de la nature. Je peux rapporter ce trésor de silence dans le bruit de la ville. J'aime aussi prier devant le saint sacrement.
Et qu'importe où nous allons du moment que nous quittons tout pour Le chanter...
Guy GILBERT, Lettre N° 82. Avec l’aimable autorisation de Guy Gilbert que je remercie.
Association Père Guy GILBERT
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Vive Guy Gilbert à Paris 19, Riquet et ailleurs....
Alle une vraie tronche.
C'est pas rien qu'une bafouille technique.
On y décèle une âme.
T'wouas !
Mais ya un truc qui fait jamais Guy Gilbert, y fait pas la morale et y menace pas.
C'est pour ça qu'on l'aime.