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Lettre ouverte à un suicidant
--> Lettre à un adolescent ayant fait une tentative de suicide
Bien cher X,

Inutile de tourner autour du pot, d’ailleurs, je sais que tu en as horreur. La nouvelle de ta tentative de suicide m’a profondément ébranlé. J’ai beau savoir que tu te débattais dans toutes sortes de problèmes ; j’ai beau connaître souvent les mêmes difficultés et donc être capble de te comprendre ; j’ai beau percevoir toutes tes désespérances, je ne trouve pourtant pas assez de raisons suffisantes pour que tu cherches une issue trop fatale.
Tu sais combien mon amitié pour toi est forte et c’est pour cette raison que, sans vouloir devenir le moralisateur que tu redoutes, je veux dire ce que m’inspire ta situation.
L’adolescence, tu le sais, se caractérise par la multiplicité des conduites qu’on peut y rencontrer, par les multiples essais et erreurs qui font partie intégrante de l’apprentissage social à cet âge, par les incertitudes et les flottements que l’adolescent éprouve quant aux limites de soi-même et de ses actes.
Cela dit, je reconnais qu’un adolescent comme toi ne doit pas être réduit à la signification d’un seul de ses actes et “étiqueté” en fonction de ceux-ci. Il est faux, et certainement dangereux, de décréter un jeune “voleur” parce qu’un jour, il a commis un vol ; “fugueur” parce qu’une fois, il a fugué : “homosexuel” parce qu’un jour, il a pu avoir une expérience transitoire ; “suicidaire” parce qu’un soir, il a attenté à ses jours...
Pourtant, ne crois pas que ma compréhension et ma tolérance sont une faiblesse. Je pense aussi et à l’inverse qu’il est tout à fait néfaste de laisser s’installer et perdurer des situations psychologiques et pathologiques au cours desquelles l’adolescent (toi) ira de plus en plus mal dans ses incertitudes et dans ses recherches.
Tu voudrais être compris, mais entre l’indépendance que tu revendiques parce que tu es déjà un adulte et l’assistance que tu espères parce que tu n’es encore qu’un “enfant”, il y a peu de place pour les conseils. Parce que tu veux faire tes expériences, je te parlerai de la mienne. Parce que tu veux connaître le sens de la vie, je te dirai quel est le mien. Pour le reste, la balle sera dans ton camp et ton souci d’autonomie ne sera pas violé.

Le chemin que tu suis est le même que celui que j’ai suivi ; nous avons tous à passer par cet état intermédiaire qu’est l’adolescence. C’est sur ce chemin que les croisements sont les plus nombreux et les bons choix les plus difficiles. Savoir que l’erreur est possible et réparable devient donc déjà une première libération. Toutes les générations ont cherché à savoir ce qu’elles étaient, d’où elles venaient, pourquoi elles existaient et où elles allaient. Pour un problème aussi universellement installé dans le temps et dans l’espace, il ne peut y avoir une réponse par génération, mais une réponse valable pour toutes, dont la tienne et la mienne.

Nous avons tous, sur cette terre, et depuis des millénaires, au moins une chose en commun, même si elle peut être différente ici ou là. Cette chose commune n’est autre que la vie. Il y a ceux qui ont vécu, il y a tes contemporains et il y a ceux qui viendront : tous ont eu, ont et auront la vie au moins un temps, et tous ont cherché, cherchent et chercheront à en connaître le sens. C’est dire que là aussi, il ne peut y avoir qu’un sens pour tous sinon toutes les certitudes deviennent éphémères et touts les fondations sont sur le sable.
Mais il faut aussi que les réponses, si elles sont universelles, soient également adaptables à chaque individu parce que sa liberté est le bien le plus précieux qui soit.

Voilà donc tout le problème et toutes les déchirures possibles parce qu’il semble que nous sommes en face de l’inconciliable. Et c’est vrai, à vue humaine ! Mais élargis un peu ta vision, très cher X. Au-delà des choses et des réalités ici présentes, il y a quelqu’un qui rassemble en lui les réponses les plus inconciliables : Dieu. Lui seul donne un sens à la vie puisqu’il en est l’auteur. Lui seul répond aux questions les plus fondamentales puisqu’il est source de toutes choses. Lui seul respecte assez chaque individu pour donner à chacun ce à quoi il a droit, puisqu’il est Amour.
Voilà, j’ai lâché les deux mots les plus nécessaires à la vie, et ils sont synonymes : Dieu et Amour. Dieu est amour.
Tous les conseils que l’on peut te donner peuvent être utiles et à mettre en pratique. Certains te diront que pour ne plus vivre la déprime, il te faut changer de tête. Moi je te dis qu’il te faut changer de coeur. Tu sais que ce coeur a besoin d’aimer et d’être aimé. Ecoute-le, il te conduira à Dieu.
Puisque l’adolescence est la plage privilégiée des recherches et des audaces, celle de partir à la recherche de Dieu devient la plus nécessaire et la plus productive. Telle est ma modeste expérience. Pardonne-moi d’avoir été un peu long, cher X, et crois en mon amitié sincère.
Eric Denimal

Note d'alberto : Lettre à un adolescent (ou adolescente quasi adulte) ayant fait une tentative de suicide

Ecrit par alberto, le Jeudi 21 Juillet 2005, 10:48 dans la rubrique Dire Dieu.


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