C'est arrivé à l'origine. L'homme désobéissant à la parole que Dieu, de
sa bouche, lui avait soufflée à l'oreille, se retrouve sans Dieu et
chassé du paradis. Le voilà plongé dans la perdition tel un corps lâché
dans les airs et en pleine chute libre dans l'atmosphère terrestre. Il
sait qu'il va mourir, mais il n'en a pas encore saisi la signification.
Vous le voyez partout dans le monde, l'homme sans Dieu. Depuis la chute
causée par Adam et Eve, il a déployé au cours des millénaires quantités
de moyens, de stratagèmes, de combines, pour arriver à s'en sortir sans
Dieu. Et nous voyons avec le recul que de siècles en siècles, une
foison de dons sont venus gratifier cette humanité perdue – et dans tous
les domaines ! Il en est sorti des génies, des inventeurs, des
philosophes, des musiciens, des médecins, des docteurs en toutes sortes
de matières, portant haut la société des hommes, la faisant avancer,
croître, mais dans quel but ?
Ignorant des sources de puissances
surnaturelles qui lui sont venues en aide, l'homme sans Dieu se glorifie
de son intelligence. Il jouit de son triomphe. Il peut bien s'ériger en
statue ! Cependant, qu'il n'y ait pas de malentendu, arrivé sur ce
piédestal, l'homme a découvert que ce triomphe n'est pas donné à la
collectivité, mais a une partie seulement, c'est-à-dire aux élites !
N'est pas tout le monde élite, mais désormais le monde appartient aux
élites ! Comment en serait-il autrement ?
L'homme a ainsi
construit ses pyramides. De la base au sommet d'une pyramide se
construit une humanité. Au-dessus, il y a le chef. Un seul chef ! En
dessous, il y a les autres, sur des étages allant jusqu'à la base. Le
chef suprême ne travaille pas. Il est assis. Il commande. Les autres
travaillent. Qu'ils le veuillent ou qu'ils ne le veuillent pas, les
autres doivent travailler sur ordre du chef. D'ailleurs, ils n'ont pas
le choix s'ils veulent manger...
C'est ça l'homme sans Dieu !
En soi, l'homme sans Dieu n'est rien. Mais, inconsciemment – car même
déchu, l'homme demeure une créature faite à l'image de Dieu –, il va
reproduire (du moins il va essayer de reproduire) ce que fait son
Créateur. Pour cela, il a besoin de chercher un ersatz pour sa
puissance. Il l'a trouvé dans l'argent. Il a donc affermi cette
puissance à travers des banques qui sont de plus en plus centralisées.
Coupé de Dieu depuis la chute, l'homme n'a pas la spiritualité lui
permettant de communiquer avec Dieu, son Esprit d'origine lui a été
retiré, il n'en est plus conscient, et c'est son âme qui a pris le
relais pour développer tout ce qu'il est aujourd'hui. Mamon (l'argent)
est pour l'homme sans Dieu la richesse matérielle essentielle avec
laquelle il espère conquérir la planète entière.
Dans quel but
tout cela ? Si nous connaissons le Seigneur Jésus, nous pouvons dire
avec certitude qu'à la fin, beaucoup (pour ne pas dire une multitude) de
ces créatures sans Dieu vont se retrouver devant une porte fermée !
Brusquement séparée du corps, leur âme va crier de désespoir, mais il
sera trop tard. Ceux qui auront vécu une vie de délices vont se
retrouver devant une porte fermée qui ne s'ouvrira jamais de toute
éternité. Quelqu'un peut-il s'imaginer l'horreur d'une âme perdue ? Une
âme perdue est une âme qui n'a jamais voulu se réconcilier avec Dieu par
Jésus-Christ. Ce n'est pourtant pas compliqué ! La simplicité de
l'échéance d'une vie – puisque nous devons tous mourir –, devrait
rappeler toute conscience à l'ordre ! Eh ! Après la mort, qu'est-ce
qu'il y a ? Rien, disent les insensés !
Ne nous faisons pas
d'illusions, tous les hommes, sans exception, sont insensés. Moi-même
j'étais insensé pendant une trentaine d'années. Mais je ne me suis pas
contenté du "rien" comme réponse à la question de la vie après la mort.
J'ai cherché. Je n'ai pas cherché dans la mauvaise direction qui serait
liée à l'argent (je n'aime pas l'argent). L'argent, même beaucoup
d'argent, n'apporte pas la réponse de la vie après la mort ! Vous
comprenez ? Et si certains s'en fichent, vous ne pouvez pas les aider.
Une ligne de partage s'amorce déjà entre ceux qui aiment l'argent et
ceux qui ne l'aiment pas. Tout bêtement. Chacun est libre de ses choix,
mais comment voulez-vous expliquer l'évangile à ceux qui aiment l'argent
? La parabole de Jésus sur "Les riches et le royaume de Dieu" est en
elle même riche d'enseignement (Matthieu 19.16-26). Donc il vaut mieux
se tourner vers ceux qui n'aiment pas l'argent, car leur coeur sera plus
ouvert. Cette option nous conduit dans le domaine des pauvres, et c'est
bien ! Jésus s'est adressé à eux : "Heureux les pauvres en esprit, car
le royaume des cieux est à eux !" (Matthieu 5.3). Nous trouvons dans le
Nouveau Testament de nombreuses promesses en faveur des pauvres !
Ce qui est en jeu et que l'homme sans Dieu ne voit pas, c'est le
royaume de Dieu, ou le royaume des cieux. La venue du Fils de Dieu sur
terre pour ôter le péché du monde à travers le sacrifice de son corps
sur la croix, avait aussi pour but essentiel l'annonce aux hommes de la
venue imminente du royaume de Dieu. Ce furent les premières paroles de
Jésus pour inaugurer son ministère : "Repentez-vous, car le royaume des
cieux est proche." (Mat 3.2)
Aujourd'hui, le message n'a pas
changé. L'homme sans Dieu ne pourra jamais s'en sortir de lui-même. Pire
encore, la seconde mort est réservée à tout individu n'ayant pas
accepté Jésus-Christ comme son sauveur personnel. La première mort est
la mort du corps physique lorsque celui-ci est mis en terre et qu'il
retourne en poussière. La seconde mort est la mort de l'âme lorsqu'au
jugement dernier, devant le grand trône blanc cité dans Apocalypse
20.11, le nom de la personne (qui a vécu sans Dieu) n'est pas trouvé
écrit dans le livre de vie et qu'elle est jetée dans l'étang de feu :
"Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans
l'étang de feu." (Apocalypse 20.15).
La pensée du sort ultime
qu'ont les incrédules donne des frissons : "C'est là qu'il y aura des
pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et
Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez
jetés dehors." (Luc 13.28)