"Nous étions tous errants comme des brebis" (Esaïe 53.6)
Lorsque nous voyageons, nous ne savons pas toujours où nous allons.
Surtout les voyageurs qui ont quitté leurs attaches, leur lieu de
famille, voire même leur patrie. S'ils ne trouvent point d'attachement
dans un lieu, ils vont dans un autre lieu. Il arrive que certains
voyageurs privilégient un lieu pour des raisons professionnelles ou qui
ravissent leur âme (l'herbe y semble plus verte) et ils s'y installent.
Voila, ensuite ils vivent leur vie passionnément.
Nous n'avons
pas tous le même style de vie, bien que selon la Bible, nous sommes tous
comme des étrangers et voyageurs durant notre existence terrestre. Nous
vivons cela bien sûr de notre point de vue et de notre petitesse
d'homme ou de femme, comme si la vie n'avait en soi que notre petite
quantité d'années vécues sur terre. Dieu, lui, nous voit de son lieu
céleste, il voit notre vie du début jusqu’à la fin. Il a voulu nous
faire savoir comment, lui, il nous voit. Qui d'autres que les étrangers
et voyageurs peuvent mieux ressentir cette parole qu'il a mise dans la
bouche du grand prophète Esaïe : "Nous étions tous errants comme des
brebis"?
Il est vrai qu'un certain temps est nécessaire avant que
cette parole puisse nous interpeller. Il faut souvent des années, parce
que l'âme est d'abord submergée par les occupations et les passions que
nous vivons. Ce n'est qu'après un certain temps, après beaucoup de
saisons, que d’une manière naturelle, les occupations et les passions
diminuent. On peut tricher, mais l'âge, c'est l'âge, et l'herbe bien
verte finit toujours par se consumer.
Nos papas, mamans, ont
sûrement voulu nous prévenir, mais nous les avons plus ou moins écoutés.
Cependant, notre conscience a enfouit nos errements et peut nous les
restituer dans des rêves. Jusqu'à ce que la parole de Dieu (la parole de
notre papa céleste) vienne nous réveiller : "Nous étions tous errants
comme des brebis". Si la parole de Dieu nous interpelle, alors nous
comptons parmi les bienheureux de la planète !
Dieu nous voit
donc comme des brebis errantes. Lorsqu'une brebis s'égare d'un troupeau,
il y a un long chemin de retour. Si le berger du troupeau ne se met pas
en route pour la retrouver, la brebis se perdra définitivement et, sans
défense, elle se blessera ou se fera dévorer par une bête féroce. Seul
un berger rempli d'amour pour ses brebis peut décider de partir à sa
recherche ! Pour bien nous le faire comprendre, Jésus a raconté à ses
disciples la parabole de la brebis perdue :
"Il leur dit cette
parabole: Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde
une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour
aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de
retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit :
Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un
seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui
n'ont pas besoin de repentance." (Luc 15.4).
Peux-tu imaginer,
dans les méandres de ta vie, quelqu'un qui soit à ta recherche ?
Quelqu'un prêt à remuer terre et mer pour te retrouver, non pas pour te
condamner, mais pour te sauver ? C'est Dieu ! En réalité, il sait
parfaitement où tu en es de ta vie et où tu te trouves ! Il sait tout de
toi ! Il te connaît mieux que quiconque, puisqu'il est ton Créateur !
Tous tes cheveux sont comptés ! Ton corps n’était pas caché à ses yeux
quand, dans le secret, tu fus façonné et tissé comme dans les
profondeurs de la terre. Tu n’étais encore qu’une masse informe, mais il
te voyait et, dans son livre, se trouvaient déjà inscrits tous les
jours qu'il t’avais destinés alors qu’aucun d’eux n’existait encore.
(Psaumes 139.15-16). Qu'il est difficile de comprendre Dieu ! Ses
pensées semblent impénétrables pour le commun des mortels que nous
sommes. C'est pourquoi, lorsque le Seigneur Jésus enseigne ses
disciples, il emploie souvent un langage imagé et tiré des scènes de la
vie courante. La parabole de la brebis perdue semble facile à
comprendre. Mais est-ce que j'accepte de m'identifier à une brebis ?
Suis-je assez humble ?
L'amour du Seigneur est destiné à tout le
monde. Il est mort pour tous sans exception. C'est comme si Jésus disait
à chaque habitant de la terre : "Je suis mort pour toi". Mais alors
pourquoi tous ne répondent-ils pas à son appel ? La réponse est simple :
à cause de l'incrédulité et de l'orgueil de la vie. Si je reste dans
mon incrédulité et dans mon orgueil, Dieu ne me trouvera certainement
jamais et je resterai errant jusqu'à la fin de mes jours. Je pourrai
peut-être avoir une grande carrière, devenir puissant, riche, être
reconnu et adulé par toute la planète, je n'en demeurerai pas moins
devant Dieu comme une brebis errante et perdue. En revanche, si mon
coeur me pousse à croire humblement ce que Dieu dit et à me repentir,
alors j'ai toutes les chances que Dieu me trouve, c'est-à-dire qu'il se
révèle à moi. Si c'est le cas, je vais vivre exactement ce que Jésus a
raconté dans la parabole de la brebis perdue. Le ciel entier va se
réjouir rien que pour moi, car j'étais mort, et comme Jésus le bon
berger m'a retrouvé, je suis revenu à la vie !
"Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes." (1 Pierre 2.25)
La vraie vie peut commencer avec la foi en Jésus-Christ. Notre
destination s'en trouve maintenant définie. Le bonheur d'avoir tous nos
péchés pardonnés va nous remplir d'une joie et d'une paix inconnues
auparavant. Le choix de suivre Jésus va se clarifier dans notre esprit
comme étant le meilleur choix de vie pour tout homme ou toute femme. Et
la peur de l'avenir va disparaître, car l'espérance que Dieu nous donne
par la connaissance du Fils, est l'espérance de la vie éternelle. Tout
comme Jésus est ressuscité, nous aussi nous ressusciteront, et nous
serons éternellement avec le Seigneur – toutefois si nous gardons la foi
jusqu'au bout. "Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais
maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos
âmes." (1 Pierre 2.25). Le pasteur et le gardien de nos âmes, c'est
Jésus-Christ !