C'est la vie Monsieur Chirac
Avec le temps qui passe et l'évolution du monde, il est difficile de conserver les valeurs fondamentales. Un politique qui souhaite diriger son pays tout en voulant appliquer ces valeurs en fera l'expérience pénible. Jacques Chirac, l'homme, n'hésite plus maintenant qu'il est libéré de ses obligations politiques, à mettre en garde ceux qui viendront après lui : « Ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme ou le rejet de l'autre. Dans notre histoire, l'extrémisme a déjà failli nous conduire à l'abîme. C'est un poison. Il divise. Il pervertit, il détruit ».
C'est un point de vue. Ceux qui ne le partagent pas se mettent en opposition, et à l'extrême cas, en ennemis. C'est la vie. A moins de rêver, cette réalité ne nous est jamais épargnée. C'est la raison pour laquelle il serait difficile de supprimer les deux camps, l'un d'un côté, l'autre de l'autre (appelez-les comme vous voulez). Il me revient toujours en mémoire cette phrase de Jésus : « Vous aurez toujours les pauvres ». Cette phrase paraît très pessismiste au premier abord car elle sous-entend qu'il n'y aura jamais de solution pour faire sortir les pauvres de la pauvreté... En effet, la condition humaine, celle de vous et de moi, des riches comme des pauvres, est loin d'être reconnue pour ce qu'elle est. Mais Jésus la connait ! C'est pour cela qu'il peut se permettre de dire cette petite phrase. Lui, Jésus, sait pourquoi il est venu vers nous, tandis que nous, nous ne serons jamais une grande majorité à le savoir !
Mais même pour une seule personne, Jésus serait venu !*
Une vie, c'est pas trop long pour arriver à discerner les vraies valeurs, et à en connaître celui en qui ces vraies valeurs ont prit leur source. Je dis qu'une vie c'est pas trop long, parce qu'en réalité, notre vie peut être courte, et que personne ne sait si demain matin il pourra se lever. Pas besoin d'en dire long, car chacun dans sa famille éprouve deuils, accidents, maladies... Jacques Chirac également...
Ce matin, je remercie Dieu de ce que je souffre, je n'ai pas de cancer, mais je fais partie de ceux qui sont nés du côté... des pauvres. Bref, ce matin, pour la première fois à travers une nouvelle prise de conscience, je remercie Dieu de tous mes tracas, et ce, pour une raison que j'expose ici brèvement. Mon collègue, qui est né du côté opposé au mien, qui n'a pas connu de tracas, qui a comme moi quatre enfants, mais qui n'a jamais eu de problèmes financiers, dont la foi est semblable à la mienne, vient d'être subitement plongé dans le drame. Un acciden comme on en voit pratiquement un chaque semaine dans les journaux. Non pas lui, mais l'un de ses fils. Bilan : ce jeune fils est griévement blessé (il avait bu), et le plus grave, sa passagère, une jeune fille de 15 ans est morte.
Voilà. Il y a plus important que la politique, que les voitures, que la pauvreté, que la richesse... surtout quand on est jeune !
* Pour entrer dans le ciel, nous avons besoin de croire en Jésus. C'est notre ticket.
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