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Il a fallu qu’un jour Dieu fasse l’homme !

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C'était Noël, ou presque
Il était une fois un homme qui marchait dans une rue pleine de monde. C'était Noël, ou presque. Les gens se dépêchaient, comme pressés par le temps ou autre mystère, et se bousculaient même pour se frayer leur propre chemin. Chacun allait poussé par ses pensées. Et là, à Noël, ou presque, l'objet de leur pensée semblait si gros qu'il ne leur venait pas à l'esprit cette idée lumineuse : qu'il est difficile de marcher en l'absence d'un chemin. "Pardon Monsieur", "Pardon Madame", disaient-ils lorsque, dans la précipitation, ils venaient à toucher une épaule, un bras, ou un pied. Il y en avaient aussi qui ne s'excusaient pas, mais enfin tous marchaient, ou presque. Parce que certains restaient plantés ici et là, sur le bord, et ce n'était pas des arbres !

C'était Noël, ou presque. L'homme marchait dans la rue et beaucoup de monde le touchait, le bousculait. Mais cela ne semblaient pas l'importuner car, en fait, il n'était pas pressé. Ce jour là, il avait juste deux choses à faire, deux missions à remplir. Ce n'était pas comme les autres jours où des milliers de missions le mobilisaient. Aujourd'hui, deux missions seulement l'attendait. Deux, pas plus ! C'était peu, mais même pour une seule mission, il se réjouissait.

Le soir tombait sur la ville, et dans la pénombre, les lumières brillaient de plus en plus. Le ciel était d'un beau bleu sombre, très lumineux ! L'homme le savait, il n'avait plus qu'une petite demi-heure de temps avant que le ciel ne devienne tout noir. Il marchait dans la rue remontant un flot de gens, des gens qui semblaient venir à lui, mais qui l'esquivaient au dernier moment. Puis il la vit arriver, une femme habillée d'un manteau rouge, zigzaguant derrière l'un, derrière l'autre, pour enfin se trouver devant lui. Non, elle ne passerait ni à droite, ni à gauche. L'homme s'était planté devant elle, et la femme devant lui. Voulant aller plus loin et n'y pouvant pas, elle mit ses pieds sur les pieds de l'homme et se trouva à l'enlacer. Et tandis qu'elle avait mis ses deux pieds sur les pieds de l'homme, l'homme l'enlaça à son tour et se mit à marcher. Elle n'était plus maître de la direction à donner à ses pas (puisque là, forcément, elle allait plutôt à reculons), c'était maintenant l'homme qui en était le maître. Il s'en alla de l'avant, portant dans sa marche la femme attachée à lui et dont les pieds étaient posés sur les pieds de l'homme.

Il vit ensuite la femme habillée de noir. Comme à l'accoutumée, il la vit de loin. Quand elle se trouva devant lui, elle ne fit ni une, ni deux, elle lui rentra dedans. Cela arriva à trois reprises. À trois reprises, l'homme se planta devant la femme, et la femme lui rentra dedans. C'est-à-dire, ne pouvant passer ni à droite, ni à gauche, elle lui asséna les coups dont elle était capable, non pas des coups de poings, ni des coup de pieds, mais de tout son corps, elle se jeta contre lui. À chaque fois, elle passait au travers de l'homme. C'est à la troisième fois qu'elle tomba par terre. L'homme la ramassa, la porta dans ses bras et s'en alla. Il s'en alla en la portant dans ses bras. Et la nuit arriva vraiment. Quand on regardait le ciel, il était vraiment noir. Et tout cela s'est passé juste avant, le temps d'une petite demi-heure !
 
Ecrit par alberto, le Samedi 12 Décembre 2015, 12:59 dans la rubrique Histoires.
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