Deux attitudes possibles face au message l'Évangile
--> L'homme est fait pour adorer
Il faudra attendre le millenium pour que la terre entière soit remplie de la connaissance de Dieu. En attendant, la terre est remplie d'une vaine connaissance où le mal est appelé bien et le bien mal. Ici et là, quelques-uns s'en aperçoivent et ouvrent leur coeur à celui qui a dit : "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14.6). Chaque conversion est alors un miracle, car les gens, en foules, se lassent d'entendre la bonne nouvelle. Trop de choses les préoccupent et les mobilisent dans l'urgence de l'existence. Santé, travail, famille, tout devient un parcours du combattant, parce que tout éclate ou menace d'éclater. L'affolement au coeur, l'interlocuteur à qui vous annoncez la bonne parole de Dieu vous répondra qu'il n'en a que faire, puisqu'il ne résout pas ses problèmes et que par conséquent, il est absent. Absence, solitude, souffrance, voilà l’univers dans lequel évoluent les hommes, les femmes, les enfants. C'est un mal non défini, simplement un ressenti de l'âme. On est mal dans sa peau, et tout remède apportant un apaisement immédiat est le bienvenu. On veut légaliser la drogue pour le bien du peuple. Et tant d'autres légalisations, toujours pour le bien du peuple.
Néanmoins, des bébés naissent chaque jour. Vous me direz : "C'est la nature des choses". Ajoutez l'amour à la nature des choses et vous serez dans la vérité. Le premier cri d'un bébé est sûrement le plus beau message de la vie. N'est-ce pas aussi paradoxal que la vie naît d'un cri ? La mère crie pendant les douleurs de l’enfantement. Jésus a poussé un grand cri sur la croix avant de remettre son esprit entre les mains de son Père. Sauf qu'avec Jésus, nous ne sommes plus dans le naturel des choses, mais dans le surnaturel. La mort de Jésus précède l'événement le plus extraordinaire qui soit : la résurrection !
Chaque bébé qui naît mourra un jour et ressuscitera, soit pour la gloire de Dieu, soit pour le grand jugement. Tout être humain a le droit de savoir qu'il y a une résurrection des vivants et des morts. Si quelqu'un ne le sait pas, il ne sait encore rien. De même que tout être humain devrait avoir entendu au moins une fois dans sa vie le message de la croix : "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ" (Ro 3.23-24).
Entre les occupations et le stress de la vie quotidienne, il faut certainement faire la part des choses. Face au message de l'Évangile, il y a deux attitudes possibles, soit, tu laisses tout de côté pour te mettre à l’écoute, soit, tu n’y prêtes pas attention et tu continues tes occupations en leur donnant priorité. Sur le moment, ça ne se discute pas ! Ces deux attitudes sont présentes dans l'Évangile : "Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur, nommée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m'aider. Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée" (Luc 10.38-42). Si Marthe avait su vraiment qui est Jésus, elle n’aurait jamais osé lui faire cette remarque. Pourtant, en prononçant deux fois son nom, Jésus lui a manifesté une grande marque d'amour. Marie, elle, a reconnu en Jésus le Seigneur. C'était une pécheresse qui a manifesté son repentir d'une manière particulière auprès de Jésus. Au cours d'un dîner, elle s'approcha de lui pour l'oindre de parfum et lui essuyer les pieds avec ses cheveux. Sur l'indignation des disciples, car c'était un parfum de grand prix, Jésus les reprit en disant : "Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne action à mon égard ; car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours. En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait" (Mat 26.10-13). Dans l'évangile de Luc, le Seigneur s'adresse à Simon, le pharisien qui l'a invité à ce repas et qui s'est indigné lui aussi : "Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a point cessé de me baiser les pieds. Tu n'as point versé d'huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu" (Luc 7.44-47).
Quelle adoration avait cette Marie pour Jésus ! En lui pardonnant tous ses péchés, le Seigneur lui avait redonné sa dignité de vivre. Maintenant, rien de ce qu'elle possédait n'était assez précieux pour l'offrir à son Seigneur. Et en sa présence, quoi de plus naturel que de s'asseoir à ses pieds, comme l'offrande de sa propre personne. Le témoignage de Jésus en sa faveur s'adresse à nous tous pour nous sensibiliser : "Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée".
Dieu nous connaît. Il nous a créés. "C'est par Jésus-Christ (la Parole) qu'ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui" (Col 1.11). "Jésus n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme" (Jean 2.23). Il savait que les Juifs qui l'entouraient adoraient ce qu'ils ne connaissaient pas, et tout au long de ses conversations, Jésus a cherché à les ramener vers la véritable adoration, celle que lui connaît et qui est l'adoration du Père. "Car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité" (Jean 4.23-24).
L'homme est fait pour adorer. S'il n'adore pas le vrai Dieu, il se fabrique des faux dieux pour les adorer. Jésus, l'auteur du salut éternel (Hé 5.9), se révèle donc à chacun, chacune, selon son attitude, sans jamais repousser, sans jamais juger, mais en acceptant la personne qui vient à lui telle qu'elle est, en l'appelant par son nom, en la chérissant de son amour, mais en respectant ses choix. Le véritable bonheur est pour ceux qui le reconnaissent et l'acceptent comme leur Seigneur et Sauveur.
Ecrit par
alberto, le Vendredi 22 Octobre 2021, 00:24 dans la rubrique
Dire Dieu.
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