Il y a peu de temps, un jeune homme, ou peut-être une jeune fille, écrivait ceci :
"Je fais ce que je veux. Les conseils du genre “sois gentille et aimable”, je ne peux pas les appliquer... ça me servirait à quoi à part m'ôter des libertés ?" A vrai dire, il m’est facile de me reconnaître dans ces propos, du moins lorsque j’avais le même âge et même un peu plus ! Avec l’amour, la notion de liberté est sûrement ce que souhaite ardemment et intrinsèquement l’ensemble du genre humain. J’ai même l’impression que la liberté passe avant l’amour. Parce qu’avec l’amour, on s’arrange, on trouve des combines, tandis qu’avec la liberté, c’est plus difficile. Alors soit nous sommes libres, soit nous ne le sommes pas. Si nous ne le sommes pas, gare ! Nous sommes prêts à éliminer tout ce qui vient entraver nos libertés. Que pères et mères se tiennent sur leur garde ! Que Dieu aussi se tienne sur ses gardes ! Parce que nous avons compris que, depuis notre premier pas, il était bon de s’esquiver des mains maternelles ou paternelles, à la seule fin de jouir à sa guise d’espaces mystérieux offerts à tous nos sens. Plus nous donnons libres courts à nos envies, plus nous ressentons ce bien être qui conquiert rapidement notre cerveau en y imposant sa définition : nous l’appelons la liberté. Et même "liberté chérie". Le combat pour la liberté a fait couler beaucoup de sang au cours de l’histoire. Maintenant nous avons la chance de vivre dans un pays qui a vu naître la démocratie et les droits de l’homme. Mais sommes-nous réellement libres ?
La liberté du "je fais ce que je veux"
"La liberté est l’état d’une personne qui n’est pas soumise à la servitude", précise le Petit Larousse. Effectivement, une personne qui fait ce qu’elle veut n’est pas soumise à la servitude, sauf... sauf... sauf si elle est soumise à sa propre servitude ! Avec le temps, chacun peut s’apercevoir que le “je fais ce que je veux” se modifie, se transforme et finalement se retourne contre soi-même et devient en réalité “je fais ce que je ne veux pas faire”. Cette liberté devient asservissement à soi-même, à l’égo, à ses propres désirs qui deviennent de plus en plus difficile à maîtriser. Ainsi beaucoup se détruisent au nom d’une fausse liberté, celle du "je fais ce que je veux".
Qu’est-ce que la vraie liberté ?
Mon expérience personnelle, comme pour beaucoup, m’avait laissé mal dans ma peau avec la mauvaise impression de ne pas être libre. Alors qu’est-ce que la vraie liberté ? Existe-t-elle au moins ? Puis, je me suis aperçu qu’aucun homme n’en détenait le secret, pas plus les philosophes que les savants, qu’en réalité tout le monde tournait en rond, prisonnier de ses passions et incapable de les maîtriser. Désenchanté, je suis donc sorti des rangs traditionnels, et dans la solitude qu’engendre cette pseudo liberté, je me suis tourné là où personne ne veut se tourner, vers Dieu, en me fichant éperdument des moqueries et des ricanements (ne fais-je pas ce que je veux ?). Dans la Bible, les paroles et les actes de Jésus sont impressionnants. Ce qui me plaît chez lui, c’est qu’il n’y va pas par quatre chemins : il appelle un chat un chat et il ne tourne pas autour du pot. Il fait constater : "Celui qui pratique le péché est esclave du péché". (Jean 8.34) C’est clair ! Je peux prolonger l’expérience personnelle et constater vraiment que je n’arrive pas à dominer le péché c’est à dire que je fais des choses que je ne veux pas faire ! Si j’arrivais à dominer le péché, je serais libre, de la vraie liberté. Mais je n’y arrive pas ! Si je n’y arrive pas, je ne suis pas libre ! Et si je ne suis pas libre je suis esclave ! C’est clair !
"Qui me délivrera !"
Ce soupir, je retrouve exactement le même dans la Bible : l’apôtre Paul l’a exprimé en ces termes et, heureusement, lui, le détenteur de l’Evangile de Jésus, en a donné enfin la solution :
"Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ? Dieu soit loué, par Jésus-Christ notre Seigneur ! Ainsi je suis au service de la loi de Dieu par mon intelligence, mais dans ma faiblesse humaine, je suis asservi par la loi du péché." (Romains 7.24-25).
Qu’est ce que vient faire le "péché" dans les notions de liberté ? C’est dire, non pas la complexité de ce cheminement mais la difficulté d’emprunter ce chemin. "Je suis le chemin" dit Jésus. Ou encore, lorsque nous imaginons Dieu, nous pouvons facilement imaginer qu’il habite une maison ou un château, peu importe. Le fait est qu’aussi longtemps que nous sommes dehors, sur le parvis, devant la façade ou devant la porte, il est impossible de le comprendre, ni de voir exactement ce qu’il en est. La seule solution est d’entrer à l’intérieur. Une fois à l’intérieur, tout devient clair et simplifié. De plus, une fois à l’intérieur, nous nous apercevons que nous avons pris la bonne décision. Il vaut mieux être dedans que dehors. Et nous ne regrettons jamais d’avoir passé la porte. "Je suis la porte", dit Jésus.
Beaucoup discourent sur Dieu et restent cependant dans l’ignorance, parce qu’au lieu d’entrer par la porte, ils veulent y entrer par effraction à la manière des brigands. C’est évidemment impossible ! Pour être libres, réellement libres, il faut pousser la bonne porte.©Alberto
"Je suis le chemin, la vérité, la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi." (Jean 14.6)
"Je suis la porte. Celui qui entre en passant par moi sera sauvé ; il pourra entrer et sortir, et il trouvera sa nourriture." (Jean 10.9)
Il s’agit "d’une personne", le Christ, et non pas d’une puissance, d’un concept, ou autre chose sans âme, incompréhensible et abstrait.
Lien croisé