"Une grande foule se rassembla et des gens vinrent vers Jésus de
diverses villes. Alors il dit cette parabole : Un semeur sortit pour
semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le
long du chemin; elle fut piétinée et les oiseaux du ciel la mangèrent.
Une autre partie tomba sur un sol pierreux; quand elle eut poussé, elle
sécha, parce qu'elle manquait d'humidité. Une autre partie tomba au
milieu des ronces; les ronces poussèrent avec elle et l'étouffèrent. Une
autre partie tomba dans la bonne terre; quand elle eut poussé, elle
produisit du fruit au centuple. Après cela, Jésus dit à haute voix: Que
celui qui a des oreilles pour entendre entende." (Luc 8,4-8).
L'homme nature ne pense qu'aux choses de la terre. Il ne connaît pas
Dieu. Il ignore tout de Dieu. Il ne connaît que ce qu'il voit. Il ne vit
que par ce que la nature lui a donné : ses cinq sens. Il est encerclé
par la limite de ses cinq sens. Cela ne l'empêche pas de proclamer la
liberté (c'est évidemment une fausse liberté). Par tous les moyens, il
cherche à sortir du cercle pour s'en libérer. Il fait des projets
interstellaires, mais ce n'est que de la science-fiction. Il ne sait pas
faire la différence entre le ciel et la terre. Lui, il ne connaît que
la terre. S'il lui arrive de voyager dans l'espace, il est étonné de ne
pas y voir Dieu. Quand même, l'instinct, ou quelque chose d'autre en
lui, l'incite à imaginer que Dieu habite au ciel. Du moins dans sa
pensée, l'idée de Dieu reste vague. Ses sens lui dictent la marche à
suivre. Il n'a pas envie de chercher Dieu. Il préfère s'installer sur la
terre comme s'il allait y passer l'éternité. L'éternité, encore une
idée vague qu'il préfère repousser, il n'a de conseiller que ses sens.
Si vous pouviez le voir comme Dieu le voit, vous le verriez en train de
tourner en rond, ou encore, comme un pauvre hamster dans sa roue (c'est
une image).
L'homme nature ne mérite-t-il pas plus que cela, et
même plus que tous les génies issus de nos cinq sens ? Il n'y a que Dieu
pour répondre : "Oui, l'homme mérite plus que cela", car il voit aussi
les génies en train de tourner en rond.
Essayez de parler à
quelqu'un qui tourne en rond. Il ne sait rien faire d'autre que de
tourner en rond, parce que ses cinq sens le lui obligent. D'où la grande
difficulté pour Dieu d'interpeller sa créature déchue depuis le temps
d'Adam.
Essayez de lui parler d'Adam et Eve, il va se mettre à
tourner en rond plus intensément et vous traiter de "fou" ! C'est que
"l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles
sont une folie pour lui" (1 Corinthiens 2.4).
Pour qu'un homme se
mette à l'écoute de Dieu, il faut donc un miracle. Dieu lui-même a
parlé depuis les origines, il parle encore aujourd'hui, et tous ceux qui
ont le témoignage de Jésus se mettent à parler. Tous n'écoutent pas,
mais au moins tous auront entendu la prédication de la croix. Le miracle
se produit lorsqu'une personne entend le message de Dieu et se trouve
interpellé. Cela signifie que le Saint-Esprit a trouvé un coeur honnête
et bon pour recevoir la semence de Dieu qui est sa Parole.
En
général, les coeurs sont devenus insensibles et embrouillés par les
choses vaines de ce monde. C'est la vanité de l'existence qui pousse les
gens à tourner en rond. Leurs jours se consument vite et ils voient
arriver la vieillesse plus tôt que prévu. Ont-ils passé outre l'issue
heureuse prévue par le Créateur ? N'ont-il jamais vu la croix ? La
Parole de Dieu nous ramène sur terre : "Car la prédication de la croix
est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes
sauvés, elle est une puissance de Dieu." (1 Corinthiens 1.18). Sur
terre, il y a donc ceux qui périssent et ceux qui sont sauvés !
Voilà pourquoi aussi la Parole de Dieu est, pour certains, difficile à
entendre. On comprend que ceux qui périssent ne peuvent pas l'entendre,
pourtant s'ils l'écoutaient, ils seraient sauvés. Et il y en a eu des
perdus du temps de Noé lors du déluge, et du temps de Lot lors de la
destruction de Sodome et Gomorrhe ! Et pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas
écouté !
Néanmoins, voilà la réalité et la vérité. Laissons
maintenant le Seigneur Jésus lui-même nous expliquer la parabole du
semeur, c'est-à-dire de celui ou celle qui sème la Parole de Dieu dans
le coeur des hommes :
"Voici ce que signifie cette parabole: la
semence, c'est la parole de Dieu. Ceux qui sont le long du chemin, ce
sont ceux qui entendent; puis le diable vient et enlève la parole de
leur cœur, de peur qu'ils ne croient et soient sauvés. Ceux qui sont sur
le sol pierreux, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole,
l’acceptent avec joie; mais ils n'ont pas de racine, ils croient pour un
temps et abandonnent au moment de l'épreuve. Ce qui est tombé parmi les
ronces, ce sont ceux qui ont entendu la parole, mais en cours de route
ils la laissent étouffer par les préoccupations, les richesses et les
plaisirs de la vie, et ils ne parviennent pas à maturité. Ce qui est
tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui ont entendu la parole avec
un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec
persévérance." (Luc 8.11-15)