Le grand mystère caché de tout temps et dans tous les âges
Le grand, grand mystère, caché de tout temps et dans tous les âges, est révélé maintenant, non pas au monde, mais à l'Église, non pas aux chrétiens de nom, mais à tous ses saints, savoir : Christ en vous, l'espérance de la gloire (Col 1.26-27). Les saints sont tous ceux qui sont nés de nouveaux et qui ont reçu une nouvelle nature en esprit, semblable à celle de Jésus. Leur âme et leur corps ne sont pas encore sanctifiés, mais ils sont appelés saints parce que leur esprit est déjà parfaitement saint. La volonté de Dieu est de les conduire dans le perfectionnement. L'apôtre Paul a reçu de Dieu tout le programme qu'il nous révèle point par point dans ses lettres qu'il convient de lire et méditer pour avancer dans le plan unique de la gestation de Christ en nous. "C'est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C'est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi" (Col 1.28-29). L'Église fidèle de Jésus-Christ n'a pas d'autre but que celui-là.
Après avoir révélé ce grand mystère, Paul parle d'un grand combat qu'il a mené pour que ce mystère soit gardé et ne soit pas détourné de son contenu. Il ne cesse d'apporter les exhortations et les enseignements dont nous avons besoin de la part de Dieu, mais aussi des mises en garde, sachant que l'ennemi gronde devant cette révélation. C'est ce qui a coûté de nombreuses souffrances à l'apôtre tout au long de sa vie. Dans le chapitre 2 de sa lettre aux Colossiens, nous relevons plusieurs mises en garde qui ont besoin d'être rappelées pour notre bien :
"Que personne ne vous trompe par des discours séduisants" (Col 2.4).
"Que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ" (Col 2.8).
"Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats" (Col 2.16).
"Qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles" (Col 2.18).
À nous de garder ces mises en garde. Quant aux exhortations, elles abondent toujours sous la plume de l'apôtre. Jésus lui a confié l'Évangile. C'est une source d'eau vive qui coule du Seigneur Jésus lui-même à travers son serviteur qu'il a choisi dès le début comme un instrument pour porter son nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël. Avec la parole annoncée, des fleuves d'eau vives couleront du sein de quiconque croit en Jésus (Jean 7.38). Mais cela ne s'est pas déroulé sans la souffrance. Les persécutions ont été le lot de toute la vie de Paul comme Jésus l'avait dit : "Je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom" (Actes 9.16). L'apôtre, rempli d'amour pour ses églises, n'avait qu'une réponse venant droit de son coeur renouvelé : "Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l'Église" (Col 1.24).
"À quelles souffrances n'ai-je pas été exposé à Antioche, à Icone, à Lystre ? Quelles persécutions n'ai-je pas supportées ? Et le Seigneur m'a délivré de toutes" (2 Tim 3.11). Paul parle de ses épreuves avec émotions, mais sans se laisser abattre parce que sa foi en Christ est sa force. Il a compris que dans sa faiblesse, il peut puiser autant la force que la joie en vue de l'accomplissement du projet de Dieu, l'expansion de l'Évangile du monde juif au monde païen. C'est ainsi que la gloire céleste du Seigneur Jésus se reflète dans toutes ses pensées et dans tous ses écrits. Il pourra vraiment dire : "Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ" (1 Co 11.1).
La justice, c'est le temps qui passe, n'est-ce pas ? Personne n'est exclu. Pourtant, si vous avez pris connaissance du mystère de Dieu, vous pouvez regarder avec sérénité la fuite du temps qui laisse des marques sur votre visage et votre corps. Vous avez compris que cette apparence n'est que celle du corps extérieur et qu'elle ne correspond pas du tout à votre véritable identité. Si vous avez Christ en vous, c'est là qu'il faut voir votre véritable identité. Votre corps intérieur, constitué d'esprit, ne vieillit pas et se trouve renouvelé de jour en jour. Il est éternel. Il sera revêtu d'un corps incorruptible lorsque Jésus reviendra : "Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur" (1 The 4.16-17). Y a-t-il plus grande promesse adressée à tous ? Voilà, en tout cas, comment la parole de Dieu, acceptée dans le coeur, produit en nous qui croyons, la consolation et l'espérance. Nous apprenons à regarder, non pas aux choses visibles qui sont passagères, mais aux choses invisibles qui sont éternelles. Nous sommes devenus calmes et paisibles devant le temps qui passe. Dieu ne peut pas mentir, ce qu'il nous promet par la foi en Christ, nous le verrons. "C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles" (2 Co 4.17-18). Paul va même plus loin dans la vision de notre avenir réel en nous invitant aussi à porter notre regard au-delà des épreuves les plus éprouvantes de la vie quotidienne, il dit : "J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous" (Ro 8.18). Plus nous bâtissons notre vie avec Christ en nous, plus notre espérance grandit et permet à Dieu d'illuminer notre coeur. Il n'y a pas plus grand mystère révélé qu'une nuit illuminée d'étoiles. Vous ne pouvez pas les compter, mais elles sont réelles au point que Dieu les connaît toutes. "Il compte le nombre des étoiles, il leur donne à toutes des noms" (Ps 147.4). Faites un pas de foi vers ce Dieu tellement merveilleux pour entrer dans la contemplation à travers la lecture d'un psaume, le psaume 147. Ouvrez votre Bible. Les mots viennent à manquer devant la grandeur et la majesté de Dieu. Que notre coeur ne soit pas à l'étroit ! Celui que les cieux des cieux ne peuvent contenir a choisi notre coeur pour lieu d'habitation ! Le mien, le vôtre ! Voilà, dans sa simplicité, le grand, très grand mystère, révélé à tous ceux qu'ils aiment : "Christ en vous, l'espérance de la gloire !" (Col 1.27). Aimez Dieu !
Repondre a cet article
Version
XML
- Cette page est peut-être encore
valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.