Le mal du pays
--> je dis les choses que les autres ne peuvent pas dire
La plupart des gens aimeraient vivre ici-bas, dans leur vie terrestre, ce qui leur est normalement réservé de vivre dans leur vie céleste, dans l’éternité (j’étais de ceux-là) : l’absence de contrainte, la sensation d’être toujours en vacances dans un cadre agréable, jamais trop chaud, jamais trop froid, la bonne humeur, l’absence de querelles, et surtout, surtout : la liberté.
Je crois que d’instinct, tout notre être s’emploie sans cesse à rechercher un petit coin de paradis. Aussi longtemps que notre coeur bat, quelque chose nous pousse à chercher l’apaisement, ce qui donnera à notre âme la sensation (le plus souvent brève) du bonheur. Pas forcément au mois d’août. Chaque saison, selon les individus, offrira son attrait propice. Chaque lieu deviendra alors inexplicablement un jardin d’Eden personnel : un coin d’ombre, un chemin, une plage, une cabane, un château, un village, une ville... Pendant la période estivale, c’est la terrasse de café qui attire beaucoup de monde. Mais ce lieu est devenu fort coûteux ! Ce sont maintenant les coins verts, les parcs et les musées qui attirent le plus de monde.
Etre quelqu’un
L’individu se perd dans la foule. Il s’y sent bien. Pour une heure ou deux, (enfin le temps qu’il pourra), il en fera sa demeure. La foule sera sienne, comme une mère. C’est en tout cas ce sentiment rassurant qu’il éprouve. A regarder les gens autour de lui, il en ressent une excitation qui lui fait croire que la vie est plus belle qu’il ne se l’imaginait. Il réalise que son sang coule dans ses veines. Il aura envie de revenir dans cet endroit. Et il y reviendra pour retrouver ce bien-être. La prochaine fois, il pourra aller plus loin, découvrir d’autres sensations, d’autres bien-être. Cette idée fera son chemin quoi qu’il lui en coûte.
Marre de tout !
Au bout du compte, qui dira que c’est la mauvaise recette ? Les gens qui jouent au Loto, espèrent gagner le gros lot. Ce qu’ils feraient de l’argent s’ils gagnaient, est une autre histoire. Pas facile de penser au présent et à l’éventualité de l’avenir ! Mais on peut rêver. C’est pour cela qu’ils sont persuadés que l’argent leur apporterait le bonheur. Gardons-nous de les mépriser ! Le rêve aide aussi à vivre. Quant à l’argent... l’argent ... il nous en donne des maux ! Toute notre existence est en lutte à cause de l’argent devenu de plus en plus difficile à gagner. L’argent est devenu le pôle central autour duquel tout doit tourner, toute notre société. Quel drôle de destin pour notre globe sur lequel nous marchons, vous et moi ! Si nous pouvions changer de planète ! Mais même dans cette éventualité que l’on dit proche, nous sommes trop pauvres (vous et moi) pour pouvoir nous offrir un billet pour Mars, ou pour la lune ! Néanmoins, encore de nouvelles sensations en perspective pour ceux qui y croient ! Le rêve aide vraiment à vivre !
Si nous pouvions déposer nos problèmes et partir ! oui, dans cette condition, changer de planète aurait un sens. A part le rêve, donc, que reste-t-il à une société qui en a marre de tout, marre des ennuis de la vie quotidienne, du chômage, de l’avenir bouché, et qui a décidé de donner libre cours à ses envies ? En contrepartie, aller de frustration en frustration n’est bon pour personne. Pas plus que la solitude. Mais pour beaucoup, aucune issue n’est en vue.
D’où vient cette langueur ?
On peut être déçu de la vie, déçu d’avoir été mis au monde, cependant et heureusement, le désespoir n’est pas l’ultime issue. Dieu y a pensé lorsqu’il nous a créés. Il a mis dans notre coeur la pensée de l’éternité (1). Sans le savoir nous avons le « mal du pays ». Nous venons de Dieu. Notre véritable « pays » est auprès de Dieu. Loin de Dieu, nous souffrons. Tant que nous resterons loin de lui, nous souffrirons,
Sommes-nous des gens de bonne volonté ? Dieu offre un avenir à ceux qui veulent bien être assez humbles pour croire en son Evangile, mais... il résiste aux orgueilleux (2).
Pastorale
Pour bien se faire comprendre, lors de sa vie terrestre, Jésus avait l’habitude de parler avec des images que tout le monde connaissait. Un beau jour, alors qu’un troupeau de brebis paissait peut-être à l’entour, voici ce qu’il a déclaré : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mes brebis entendent ma voix ; je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main (3)».
Nous savons aujourd’hui comment Jésus a donné sa vie pour ses brebis (pour vous et moi) : sur la croix. Nous savons aussi qu’il n’y est pas resté, ni au tombeau, mais que trois jours après, il est ressuscité. « Il fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu (4)».
Il y a donc une vie après la mort. En réalité, il s’agit de la vraie vie, celle que Dieu veut nous donner dès maintenant. Nous ne pouvons pas nous en faire une image. Cette vie « dans le ciel » n’en est pas moins la réalité, et constitue le sens de notre vie ici-bas. Nous sommes nés pour nul autre but que celui d’entrer un jour dans cette vie éternelle auprès de Jésus. Manquer ce but est grave : vivre son éternité loin de Jésus signifie souffrir, avoir pour toujours « le mal du pays ».
Un sens à la contrainte
Notre vie terrestre est un cheminement en direction de ce but que la mort nous permet de découvrir. Mais avant notre mort, Dieu nous appelle à prendre une décision. Jésus, qui nous aime, qui ne souhaite qu’aucun ne se perde, nous appelle impérativement. Il ne cache pas non plus les difficultés du chemin : « Entrez par la porte étroite, car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent (5) ».
Le refus de toute contrainte existentielle est légitime lorsqu’on comprend l’origine de l’homme dans le Jardin d’Eden. Il n’y avait en effet aucune contrainte dans ce jardin. Adam et Eve vivaient en harmonie avec Dieu jusqu’au jour ou tout a basculé à cause de la désobéissance envers leur Créateur. Cette faute (le péché) a entraîné la mort, jusqu’à ce jour. Et les hommes (vous et moi) sont devenus pécheurs, impropres pour avoir accès dans la présence éternelle de Dieu. C’est la raison pour laquelle Dieu, le Père, a envoyé son Fils Jésus-Christ pour sauver les hommes et les ramener en sa présence éternelle. Cela lui a coûté la mort sur la croix. Il n’y avait pas d’autre prix, et il n’y en aura jamais d’autre non plus. Celui qui croit en Jésus, qui lui fait confiance est sauvé et a la vie éternelle.
La contrainte ici-bas, le temps de notre vie terrestre et au regard de Dieu, ne représente pas plus de dix commandements ! La foi en Christ facilite la chose, nous affranchit du péché et nous rend libres.
Soyez de ceux qui ne manqueront pas le but et qui entreront un jour dans le nouveau Jardin d’Eden rétabli, le Paradis de Dieu où il n’y aura ni deuil, ni cri, ni douleur, où Dieu lui-même essuiera toute larme (6).
Vérifiez vous-même dans la Bible:
(1) Ecclésiaste 3,11
(2) Jacques 4,6
(3) Jean 10, 11 et 27-28
(4) Marc 16,19
(5) Matthieu 7, 13,14
(6) Apocalypse 21,4
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