Le monde visible et le monde invisible
--> Les choses passagères et les choses éternelles
Les gens ne peuvent pas admettre qu'il y ait, à côté d'un monde visible, un monde invisible. Ils ne peuvent pas admettre qu'il puisse y avoir, à côté d'un monde fait de matière, un monde fait d'Esprit. Même le plus grand des scientifiques peut chercher, il ne trouvera que des suppositions, mais jamais l'explication. La raison humaine étant limitée, personne ne pourra jamais comprendre – sans l'aide de Dieu – l'existence d'un monde céleste où Dieu à sa demeure, ainsi que tous ses rachetés. L'explication des choses visibles est commune aux humains, mais ne s'applique pas aux choses invisibles communes à Dieu qui est Esprit (Jean 4.24). Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, ne s'explique pas, il se révèle. Ainsi le monde de Dieu est gardé comme une tour forte de cette manière. Personne ne peut s'en approcher, ni même le voir de ses propres facultés.
Jésus a affirmé cette réalité par une seule phrase, une seule Parole : "Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14.6). C'est à prendre ou à laisser ! Son message s'adresse à tout le monde, aux pauvres comme aux riches, aux intelligents comme aux non-intelligents, sans oublier les grands penseurs, les philosophes !
Le monde d'hier a évolué dans la forme, mais il n'a pas changé dans le fond. Lors de son ministère terrestre qui a duré trois ans, Jésus a enseigné la foule chaque jour, mais pas seulement, car cette foule qui le suivait était languissante et comme un troupeau sans berger. Dans un discours, l'apôtre Pierre en a parlé : "Vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui" (Actes 10.38). Jésus a été confronté à tous les types de personnages composant une foule. Les petits, les grands, les faibles, les forts, les soumis, les insoumis, les dociles, les rebelles, et les étrangers. Jésus les aimait tous de l'amour de Dieu. Ce même apôtre Pierre appelé l'apôtre des Juifs, en est venu à le reconnaître solennellement : "En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable" (Actes 10.34).
Par ailleurs, Jésus a toujours enseigné qu'il ne faisait rien de lui-même, mais que le Père était en lui, et qu'il lui montrait les choses à faire. "En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement" (Jean 5.19). L'unité entre le Père et le Fils est parfaite, ce qui lui fait encore dire : "Comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut" (Jean 5.21). Jésus donne la vie à qui il veut, voilà encore une Parole très puissante !
Tout ce concept venant du Seigneur n'est pas compréhensible par tout le monde. Ses disciples, les apôtres, ne comprenaient pas non plus. Le Seigneur leur parlait de son royaume qui était proche, qui était même déjà là, au milieu d'eux ! Mais eux ne comprenaient pas. Ils croyaient que Jésus allait installer son royaume en Israël, par la puissance des choses visibles. Ils n'ont compris que le jour de la Pentecôte, le jour où ils ont tous reçu le Saint-Esprit. À ce moment là : "Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer" (Actes 2.3-4). Ils furent transformés et leurs yeux s'ouvrirent sur les choses de Dieu et de son royaume.
Voilà comment Dieu se révèle, par le moyen du Saint-Esprit venant à la fois du Père et du Fils. Il se révèle de la sorte à quiconque ouvre son coeur au message de l'Evangile. La révélation de Dieu n'a rien à voir avec l'intellect d'une personne. Ce qui compte pour Dieu, ce n'est que l'humilité du coeur. L'orgueil d'un intellectuel l'empêchera d'ouvrir son coeur, et même s'il entend le message de l'Evangile, ce message restera comme fermé et insaisissable. "Car, Dieu résiste aux orgueilleux et il fait grâce aux humbles" (1 Pierre 5.5).
Jésus a soupiré de joie devant le plan du Père : "Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi" (Luc 10.21).
Cela ne veut pas dire que la révélation de Dieu est fermée aux intellectuels. Il suffit qu'ils s'abaissent et qu'ils mettent de côté tout leur bagage intellectuel, en acceptant la Parole de Jésus : "Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux" (Mat 18.3).
Pour les philosophes, il ne faut pas se leurrer, la partie est plus difficile – mais pas impossible, à condition qu'ils deviennent comme les petits enfants. Ceux-ci n'ignorent certainement pas le discours de Paul à l'Aréopage d'Athènes rapporté dans le livre des Actes des Apôtres, ch 17. Sur quelle pierre d'achoppement ont-ils butté ? Sur la résurrection de Jésus ! "Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent: Nous t'entendrons là-dessus une autre fois" (Actes 17.32). Ça, ils ne peuvent pas l'admettre ! Alors que pour nous, chrétiens, c'est merveilleux ! La résurrection de Jésus est l'événement le plus glorieux qui remplit notre espérance ! "Parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles" (2 Co 4.18).
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