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Le “NON” des Français
Après le NON massif prononçé par les Français contre le projet de constitution pour l’Europe, l’Européen que je suis se voit obligé de revoir avec tristesse son positionnement par rapport à la France. Vous me direz : c’est facile quand on habite à l’étranger. Je n’en suis pas moins Français pour autant et pour longtemps encore ! (n’en déplaise à mon chef qui pensait que j’avais changé de nationalité depuis longtemps). Comme il est difficile de se comprendre !
Pourtant, pourtant, depuis que j’ai cessé de me regarder le NONbril (parce que jetté dans la mécanique des expatriés, force est de se débattre et de réagir), j’ai pris du recul avec ce que l’on appelle “son pays d’origine”. Tant que je suis arrivé à relativiser cette notion si chère à soi-même : “ma nation”, “mon pays”, ma patrie”.
Les Français montent sur les barricades en 2005 au nom d’un monde meilleur qui leur tient aux tripes, un monde idéal. Seraient-ils dans l’attente d’une Europe idéale !
Les structures réelles dans lesquelles j’évolue ont aussi leurs petits référendums réguliers. Lorsque le team dont je fais partie est convoqué pour voter une décision importante, il faut être passé au creuset pour savoir pertinament que la décision en question est déjà prise depuis longtemps dans les hautes sphères directives, celles où l’argent sonne. Lorsque mon sang français se met à bouillir, je monte sur les barricades de ces structures et me retrouve seul au milieu du team. “Si tu n’es pas satisfait tu peux partir”... C’est ainsi qu’il faut être fort au sein de son team... Et c’est ainsi aussi que le monde réel nous habite, veut nous habiter, et nous pousser dans nos retranchements. Qu’adviendra-t-il ? Parce qu’une Europe idéale, il n’y en aura jamais ! Un monde idéal non plus ! L’Euro est bien en place (ma famille de quatre enfants s’en est aperçue !). Pourtant j’étais pour le “Oui” !
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