Le racisme, avec tous ses sous-produits : chauvinisme, ségrégation, parti-pris, etc… me semble être une des principales causes de conflits entre les humains.
Le racisme, c'est ce sentiment d'hostilité ou de rejet que l'on éprouve envers quelqu'un qui semble différent de soi. Différent comment ?
L'éventail des différences est illimité.
On cite toujours en premier la différence de couleur de peau, mais il y en a beaucoup d'autres : l'origine nationale ou régionale, le rang social, les opinions politiques et religieuses, la langue, la tribu, le clan familial, les goûts, les professions, 1'âge des personnes...
Le raciste est aveugle et borné. Il ne cherche pas à connaître l'autre personnellement, mais le juge a priori, uniquement en fonction de la catégorie dans laquelle il le classe.
Le raciste est, dans tous les cas, injuste : Ou il rejette et condamne sans examen celui qui est différent, qu’il soit un honnête homme, ou qu’elle soit une femme vertueuse, ou il accepte et excuse sans plus d'examen celui ou celle qui lui est semblable, bandit ou criminelle. Le raciste juge "l'autre" selon ce qu'il est, ou paraît être, et non selon ce qu'il fait exactement, de bien ou de mal.
Des mouvements ou associations, et des mentalités antiracistes tombent parfois dans l'excès contraire. Par trop de zèle, ils excusent et couvrent des délinquants notoires, parce que ceux-ci sont étrangers ou immigrés. Mais la Bible dit :
"L'Eternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au coeur"(1 Samuel 16.7) .
Et Jésus, comment a-t-il traité le racisme ? "Mes frères, gardez-vous de toutes formes de favoritisme, c'est incompatible avec la foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ". (Jacques 2.1)
Jésus, loin de s 'attacher à l'origine raciale, la nationalité, la classe sociale ou l'étiquette religieuse des gens qu'il côtoyait, ne s'intéressait qu'à la personnalité, au comportement et aux motivations de chacun. De ce fait, il se trouvait très souvent en désaccord avec les gens parmi lesquels il vivait, même ses disciples, qui lui reprochaient de s'approcher d'une Samaritaine (les Juifs ne fréquentaient pas les Samaritains), de Zachée le publicain (percepteur d’impôts, classe sociale haïe des Juifs), d'une Cananéenne (étrangère qui n'avait aucune part aux bénédictions d'Israël), d'un centurion romain (faisant partie des troupes ennemies d'occupation), des pharisiens et des sadducéens (deux partis religeux opposés), des mendiants, infirmes, lépreux (des marginaux, la lie de la société)... Jésus allait vers eux parce qu'il les aimait et discernait en chacun d’eux les besoins que ni le milieu social, ni la politique, ni la religion, ni l'argent, ni la puissance, ne pouvaient satisfaire. Jésus ne fut jamais impressionné ni influencé par la classe, le rang ou la catégorie de ses interlocuteurs, ennemis ou amis, partisans ou adversaires.
Son jugement ne fut jamais inspiré ou faussé par un visage, un langage, un vêtement, une bannière, une couronne, une bourse, une arme, un palais, une chaumière...
Qui oserait le taxer d’avoir été de gauche, ou de droite, catholique (qui signifie universel), protestant (qui proteste, mai aussi témoigne), conservateur, réformiste ou révolutionnaire ? Il fut tout cela à la fois, sans que quiconque puisse le classer ici, plutôt que là.
Juif par sa mère, il ne fut jamais chauvin ni nationaliste.
Travailleur manuel, sa sagesse et sa culture confondit les intellectuels de son temps.
"Ayez en vous (ayons en nous) les sentiments qui étaient en Jésus-Christ“ (Philippiens 2.3) et le raciste n'aura pas droit de cité, ni dans la société, ni dans nos coeurs.
Michel Renneteau
