Les boomers seront-ils sauvés ?
Je suis attristé de voir tant de gens égarés dans leur existence. Ils ont été jeunes, ils ont vieilli. La génération vieillissante des boomers des années 68 se trouve maintenant devant une jeune génération qui les accuse de leur avoir légué une planète pourrie, invivable. Moi qui était jeune en mai 68, je sais bien ce qui s'est passé. Mais quelle que soit l'époque, nous sommes tous confrontés à faire des choix. Il y avait ceux qui s'alliaient avec les manifestants sur le terrain, il fallait alors déterrer les pavés de la capitale pour les lancer, et il y avait ceux qui fuyaient ce champ de bataille. On ne peut pas dire non plus que ceux qui restaient chez eux étaient moins courageux que les autres. Les uns et les autres sortaient du service militaire, en tout cas, ceux qui avaient des cheveux courts. C'était mon cas. Il ne me serait pas venu à l'idée d'aller lancer des pavés. Vous voyez, déjà là, on fait un choix : celui de la violence ou de la non violence. Ce sont deux voies différentes. Mais ce n'est pas tout. L'abolition de toute contrainte place l'individu devant d'autres choix. "Faites l'amour, pas la guerre" est peut-être une bonne chose, en tout cas l'idée alléchante pour un jeune le place devant sa propre conscience. Même s'il aspire à la plus grande liberté, il va être obligé de faire des choix, non pas au niveau de son idéologie, mais au niveau de son coeur, et de son corps. La liberté oui, mais pas à n'importe quel prix. Il y aura division avec les aspirants de l'amour libre et les autres. En réalité, je me souviens qu'il y avait les mêmes problèmes existentiels qu'aujourd'hui, les mêmes problèmes liés à l'âme. Le seul avantage de l'époque par rapport à celle d'aujourd'hui est évidemment de taille : vous trouviez du travail plus facilement !
Avoir du travail, c'est bon pour le moral et ça fait de l'homme un homme ! Du moins pour commencer. Car si tu ne trouves pas dans ton travail, un sens qui te permet d'exister et d'avoir un coeur joyeux, cela va créer des problèmes dont tu ne connais pas encore les conséquences. La génération des boomers s'est contentée d'accepter le travail et de travailler, sans trop se poser de questions existentielles. Il est vrai que cette génération tellement liée à ses maîtres, comme Jean-Paul Sartre, a tué Dieu en disant : "Dieu est mort". Elle n'a pas voulu d'encombrement spirituel qui l'aurait empêchée de jouir. "Il est interdit d'interdire", voilà la semence qu'elle a semée. Aujourd'hui, elle récolte ce qu'elle a semé. Et ce n'est pas fini ! Parce que ce que l'on sème pousse au-delà des frontières de notre vivant. C'est une loi naturelle qui est soulignée dans la Bible : "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle" (Ga 6.7-8).
Mais que voulez-vous dire à ceux qui se sont exclus de Dieu ? Ils ont pris une voie qui les a conduits là où ils sont. Ils n'ont rien voulu savoir de l'existence de Dieu et ils se sont égarés. Ils ont vécu leur vie selon leur slogan "sans Dieu ni maître", et les voilà arrivés dans une vieillesse en proie à des futurs tourments de l'âme. Que vont-ils récolter ? Leur coeur endurci leur permettra-il encore de se repentir afin d'être sauvés ? Sont-ils encore en mesure d'écouter le message de l'Evangile ?
En rejetant Dieu et la croix trop contraignante, ils ont recherché le bien-être et ont entrepris la culture de l'accomplissement de soi, ou l'accomplissement personnel, qui consiste à l'épanouissement du moi. Ils ont accepté les méthodes issues du mouvement Nouvel Âge et se sont acheminés sans le savoir sur la voie séductrice du malin, dont le but est d’empêcher toute personne à saisir le salut en Christ. Cette génération vieillissante s’est plue encore à utiliser tous les moyens de la médecine et de la chirurgie pour garder un corps jeune, tout en restant accroc à la pratique de certaines méditations transcendantales, comme le yoga. Sans le savoir, les personnes qui s'offrent à ces pratiques au nom de toutes les libertés se mettent sous la dépendance du monde occulte des démons qui ne les lâcheront jamais — sauf si elles invoquent le nom du Seigneur Jésus, car il est écrit : "Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé" (Actes 2.21). Le pourront-elles après avoir vécu toute une vie dans le rejet du Christ ? C'est la question. Leur salut est en jeu. Et Dieu en souffre.
"Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux" (2 Co 5.14-15). Notre moi n'est pas destiné à l'épanouissement, puisqu’il est mort à cause du péché. La bonne nouvelle, c'est que Jésus a fait mourir notre moi à la croix et qu'en ressuscitant, il l'a remplacé par un nouveau moi. C'est ce nouveau moi, parfait dans sa nouvelle création (Ep 4.24), qui a besoin de s'épanouir en nous de l'intérieur vers l'extérieur. Nous n'avons qu'une vie pour nous y préparer, celle que nous vivons maintenant. Combien il est important de ne pas la gâcher par une mauvaise foi et par une vaine résistance qui nous apporteraient dans l'au-delà que des regrets éternels. Dieu en est à supplier ses créatures à croire en son Fils bien-aimé, afin qu'elles évitent l'enfer et puissent entrer dans le paradis. "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3.16).
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