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les gens
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Les gens

Les gens
Que des ombres malignes aux lignes fugitives
Des fantômes flottant dans la gaze du temps
Que des barques mouillées au large des archives
Des Arches de papier et Noé qui fout l’camp
Que des rats d’Opéra en quête de gala
Le cygne qu’on voudrait voir mourir encor’ une fois
Que des rois qui plafonnent de la voix pour chanter
Le pays du sourire qu’on voudrait habiter
Les gens
Que des lignes tracées sous la règle de l’heure
Des droites parallèles où chemine le fer
Que des flèches au galop qui se paument dans le coeur
Des arbalètes en trop et l’Mistral qu’accélère
Que des souffles coupés sous le joug de la lame
La robe de Monsieur le rasoir de Madame
Que des belles de nuit qui décrochent là-haut
La lune de Pierrot pour s’en faire un drapeau
Les gens
Que des gorges obscures encroûtées de froidure
Des banquises en guise de glandes salivaires
Que des langues tournées dans le trou des serrures
Des portes condamnées aux béliers de la guerre
Que des lèvres étalées à la une des plages
Des coquillages morts où la vie fait de l’or
Que des pieds de gros nez dans le dos du grand sage
Et mon doigt sur le front à raison ou à tort
Les gens
Les gens

Les gens
Que des gouttes de vie au fil des océans
Des planctons d’aspirine en marge des marées
Que des rames plantées dans la vagues des ans
Des enfants par millier et l’laitier qu’a plus d’lait
Que des algues fauchées en douce dans le noir
Des rapines cueillies sur le bord des trottoirs
Que des trèfles à trois feuilles qui voudraient bien porter
Le bonheur en entier dans un gros sac de blé
Les gens
Que des arbres poussés dans le trou familial
Des racines éclatées dans le cloître des caves
Que des branches promises à l’automne fatal
Des rameaux déjà morts et l’autre qui en bave
Que des cimes plaquées de matière factice
Des bourgeons enfantés dans la croupe du vice
Que des fruits défendus par le sang patrimoine
La corde ombilicale pour pendre ses organes
Les gens
Que des châsses de boeuf aveugles d’hébétude
Des globules d’azur crevés dans les vitrines
Que des truffes futées sur les pistes du Sud
Des pavillons bouchés où le bruit tambourine
Que des sources taries dans l’orgie de l’atome
Des natures battantes en instance de mort
Que des croix mal élevées sur la terre de l’homme
Et mon doigt sur le front à raison ou à tort
Les gens
Les gens

©Guy Marchal
Nuremberg, le 24 août 1978 (Peter-Henleinstraße)


Ecrit par alberto, le Dimanche 17 Avril 2005, 16:39 dans la rubrique Chansons d'une vie.
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Commentaires :

choupi
20-04-05 à 19:22

émouvant

C'est très beau, et ça touche au fond du coeur!
Félicitations!
J'éspère que tu en feras d'autres!
ps: je suis AnouchK. Et choupi. Enfin, les deux c'est moi, alors... je tenais à te le dire.


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