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Qu'est-ce que le péché ?
Pour le plaisir
Autrefois tant décrié ou redouté, le péché ne semble plus devoir être aujourd'hui que mignon ou fripon ; c'est dire à quel point il est devenu petit, espiègle et inoffensif ! Les religieux chrétiens seraient, semble-t-il, les seuls à le redouter encore, eux qui n'osent plus guère en parler, craignant probablement de réveiller les peurs anciennes. Les pâtissiers ou les marchands de sexe n'ont pas les mêmes scrupules ! ils se sont fait un allié de ce mot qui donne une touche délicatement acidulée au menu plaisir de gourmandise et un parfum de soufre aux spectacles vulgaires. Par un retournement étrange, cet auxiliaire obligé des pourfendeurs du vice qui menaçaient leurs auditeurs des flammes de l'enfer, sert maintenant d'appat aux vendeurs de plaisir.
Coupables, et plus que coupables !
Notre société aurait-elle perdu le sens de la faute ? ou réussi à s'affranchir de cette culpabilité qui colle à la peau et empoisonne les relations humaines ? Traquée sans répit par le discours déculpabilisant qui nous tient lieu d'hygiéne mentale, la culpabilité suinte cependant de partout. Alors qu'on nous promettait la libération des tabous et des règles extérieures, nous revoici coupables et plus coupables que jamais : du racisme, des guerres, de la faim dans le monde, de la pollution, de la mort des bébés phoques, de la disparition du petit commerce et des métiers traditionnels... A peine osons-nous tenter de nous défaire de cette culpabilité diffuse qui nous enlace comme citoyens du monde, que nous nous retrouvons, simples particuliers, en butte aux échecs de notre vie sentimentale, familiale ou professionnelle, empêtrés dans de stupides et douloureux conflits qui nous renvoient impitoyablement l'image d'un coupable.
La première faute humaine et sa conséquence
Un très vieux récit, qui a laissé ses traces dans notre culture, situe l'origine de ce mal à l'aube de l'humanité dans un jardin où Dieu aurait établi le premier couple d'humains. Ce récit, souvent mal compris ou déprécié à cause de son apparente naïveté, la conscience collective n'en a retenu qu'une regrettable histoire de pomme croquée, évocation probable des premiers ébats amoureux de nos lointains ancêtres qui leur auraient valu d'être chassés du paradis.
En fait(1) il n'est pas tant question de sexe que d'infraction à une simple consigne donnée par Dieu, seule interdiction dans ce cadre favorable où la liberté humaine pouvait largement s'exercer. Au milieu du jardin, le maître du domaine avait planté deux arbres, symboles de ses prérogatives : lui seul possède la vie en lui-même (l'arbre de la vie), lui seul détermine en dernier ressort ce qui est bien ou mal (arbre de la connaissance du bien et du mal). Le créateur ne gardait pas jalousement ses prérogatives. Un seul des arbres était interdit, et celui-là même qui était interdit n'était pas hors de portée de l'être humain ; seul le respect de la parole divine pouvait en garantir l'inviolabilité.
C'est ce respect qui a fait défaut. Et en dénonçant la première faute humaine comme une forme de défi à Dieu, le récit situe toute autre faute -toutes celles qui portent tort à nos semblables - comme une conséquence de ce péché d'origine. Il nous déclare en même temps justicables, au-dessus de notre conscience ou du jugement d'autrui, de cette juridiction suprême qui est celle de Dieu.
Le problème du péché réglé par Dieu
Dépendre de cette instance, nous garantit un jugement impartial et sans complaisance. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, s'est offert à la place des coupables pour expier leurs fautes, sa mort nous révèle à la fois l'extrême gravité du péché et la grandeur de l'amour de Dieu. Il a choisi de ne traiter le problème du péché, ni par l'ignorance, ni par la tolérance ou quelque amnistie générale. C'est personnellement qu'il veut régler chaque cas. Si vous avez lu ce message jusqu'ici, ne négligez pas l'occasion qui vous est offerte de nouer ou renouer le contact avec Dieu.
Comment nouer ou renouer le contact avec Dieu ?
1-Reconnaître son péché et se repentir.
Le fils perdu (Luc 15,.21), reconnaît sa faute : “Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.” A ce stade, il convient donc de confesser son péché (ses péchés) devant Dieu ou avec un conseiller spirituel.
2-Accepter le pardon de Dieu.
La mort substitutive de Jésus-Christ sur la croix me fait bénéficier devant Dieu, du pardon de mes péchés.
La Bible dit : “En Jésus-Christ nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés“ (Ephésiens 1.7). Si j'accepte sincèrement le pardon de mes péchés, je suis sûr que Dieu ne reviendra plus jamais sur les fautes que je lui ai confessées -en réparant autant que possible les torts causés à mes semblables. (Esaïe 43.25; Michée 7.18-20).
3-Eviter tout ce qui peut faire retomber dans le péché.
La Bible dit : “Fuyez le péché” (1 Timothée 6.9-11). Assurément, nous n'arriverons pas à la perfection. Mais nous ne devrions pas non plus tolérer nos anciennes habitudes entâchées de péché.
4-Vivre avec Dieu.
• Lisez souvent dans la Bible et écoutez la prédication de l'Evangile.
• Priez : seul et avec d'autres chrétiens.
• Soyez humbles et sincères.
La Bible dit : “Dieu aide les hommes intègres” (Proverbes 2.7).
Emile NICOLE
Doyen de la Faculté Libre de Théologie Evangélique de Vaux-sur-Seine
(1) Lire dans la Bible, Livre de la Genèse, chapitres 2 et 3
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