Quel esprit anime Europe 1
--> La conscience désensibilisée de l’Europe
L’esprit du monde contre l’Esprit de Dieu
(oui je sais c’est pas de la tarte !)
Europe 1, la station la plus facile à capter sur les grandes ondes à l’étranger, la station que j’écoute de temps en temps et parfois le soir un peu avant minuit. C’est l’heure où “la nuit” commence pour Caroline Dublanche ou Alexandra Choukroun (ou une autre remplaçante). C’est l’heure où les gens en détresse décrochent leur téléphone en quête d’un réconfort, d’une solution à leurs problèmes, ou d’un conseil, ou à défaut : d’une parole humaine et compatissante.
Si vous écoutez les émissions de Caroline Dublanche (parfois donc avec Alexandra Choukroun), vous serez frappés par deux choses :
1 - D’abord par la situation désastreuse des relations hommes-femmes-enfants. Vous entendrez des témoignages de souffrances diverses et vous apprendrez en même temps (quoique vous le savez déjà) qu’une relation-couple ne dure jamais trop longtemps.
2 - Ensuite vous serez frappés par le professionnalisme des animatrices autant que par leur voix au timbre chaleureux et plaisant. La compétence d’Alexandra Choukroun qui a remplacé dernièrement Caroline Dublanche est aussi exemplaire. Ses réponses appropriées, judicieuses, tellement dans le juste, donnent l’impression qu’elle a vécu chaque situation évoquée !
Pourtant... pourtant, selon que vous êtes chrétien ou non, vous vous apercevez d’une troisième chose : pour les questions relatives au mariage, aux problèmes du couple et à l’infidélité, ses conseils et sa thérapie ne s’appuient sur aucune base solide, mais ne sont le produit que de la pensée humaine et laïcisante, en vogue dans notre pays, ainsi que dans les pays européens, et même dans le monde.
Il n’y a rien de nouveau en ce que depuis des siècles la pensée humaine ne souhaite s’appuyer que sur sa propre pensée. En fait, ce que cette pensée humaine rejette avec de plus en plus de véhémence et de détermination, c’est la souffrance.
L’être humain (homme et femme, surtout la femme maintenant) a decrété qu’il devait s’épanouir, s’accomplir (Selbstverwirklichung en allemand) et que rien ne devait entraver cet épanouissement de soi, et surtout pas la souffrance ! Et l’être humain, en s’extirpant de toute tradition, en a fait un droit quasi absolu. C’est ce droit que défend Alexandra Choukroun que j’écoutais derniérement dans ses émissions sur la station Europe 1 et qui a un très grand succès.
L’esprit du monde
A priori, c’est normal ! personne n’a envie de souffrir. Tout le monde veut être heureux et jouir de la vie. C’est légitime. Ainsi, lorsqu’un couple ou une famille tombe en crise et dans une situation de souffrance, la thérapie est toute tracée : séparation et acceptation de l’adultère surtout si celui-ci rend heureux. La culpabilité si elle a lieu est démontée. Il n’est pas de bon ton aujourd’hui d’avouer sa culpabilité. Vous vous entendez dire et redire : “Il ne faut pas avoir de culpabilité” ! Cela signifie qu’il faut faire taire sa conscience : l’insensibiliser.
Mais c’est ignorer qu’une conscience insensibilisée est bien plus grave que le reste !
Ce que ces gens là seront en fin de vie leur importe peu puisque l’idée d’un avenir au-delà de la mort a disparu avec le rejet de Dieu, et avec cette disparition toute idée de jugement dernier. De toute façon, la croyance selon laquelle tout le monde ira au paradis est bien répandue !
Seuls comptent la jouissance, le bien-être, l’épanouissement personnel, l’instant présent. Cela engendre en notre 21e siècle un certain esprit global que la Bible appelle “l’esprit du monde”.
Evidemment, si les hommes ne croient plus en Dieu, cela ne change en rien l’existence réelle du Créateur qui, non seulement les a créés à son image, mais qui a créé tout l’univers...
Il est vrai qu’à l’origine, lorsque ce Créateur ordonne à l’homme et à la femme d’être féconds, de multiplier et de remplir toute la terre (ce qui semble être leur destinée naturelle), il met en même temps un fardeau sur eux : un joug. Mettre au monde des enfants et les élever, n’est pas de tout repos et cause de nombreux problèmes ! Les célibataires sont déchargés de ce fardeau (peut-être en ont-ils un autre)... Néanmoins, on comprend qu’aujourd’hui, malgré la bonne volonté, la plupart cherchent à se soustraire de ce joug et à trouver d’autres solutions moins écrasantes où chacun (homme, femme, enfants) y trouveraient son compte. Le rejet de la foi en Dieu permet que s’ouvre cette porte qui n’est libératrice qu’en apparence. N’est pas libre un peuple qui passe d’un esclavage à un autre, même inconsciemment (1) !
Découvrir un autre Esprit
En réalité, seul Dieu est libérateur. La volonté qui anime le Créateur du début jusqu’à la fin est de prendre le fardeau qui pèse sur chaque couple comme sur chaque être humain. La venue de Jésus-Christ en est la preuve. Il faut lire attentivement son invitation dans l’évangile : “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et laissez-moi vous instruire, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Le joug que je vous donnerai est facile à porter et le fardeau que je mettrai sur vous est léger.” (Matthieu 11.28-30)
Cela veut dire aussi que refuser son invitation engendre d’autres conséquences : se retrouver sous un autre joug loin d’être doux avec un lourd fardeau et pas de repos pour soi-même. “L’esprit du monde” est très caractéristique de ce rejet de Dieu.
Par contre, répondre à l’invitation de Jésus permet à l’individu de sortir de cet “esprit du monde” si caractéristique pour découvrir un autre Esprit qui ne peut venir que de Dieu lui-même autant que de Jésus-Christ. Et ça c’est une joie !
Affirmer qu’il y a deux visions, deux sortes de regards possibles sur le monde, est sûrement réducteur pour l’homme contemporain. Et pourtant... Quand il y a du brouillard, vous pouvez avoir les yeux ouverts, mais vous ne voyez rien ! Mais lorsque le brouillard est dissipé, vous pouvez voir ce qu’il y a devant et au loin. Deux visions, deux sortes d’esprit. L’un est de l’homme, l’autre est de Dieu. L’un correspond au monde et à tout ce qui s’y trouve - et qui est très malade et dont les jours sont même comptés (pas besoin de le redire) ! L’autre correspond à un autre monde, tout nouveau, que le Christ est en train de construire sous nos yeux ! En être participant, ou ne pas en être ? De cette question, la France de l’Edit de Nantes, à cause de son rejet de Dieu, en a fait une question purement philosophique.
Qu’adviendra-t-il ?
Croyons-nous que les Dix Commandements reçus par Moïse sont tombés dans l’oubli, un peu comme une loi approuvée puis désaprouvée et dont on ne parle plus parce qu’on en a votée une autre plus facilement applicable ? Croyons-nous que Dieu fait les choses à la légère ou à moitié ? Croyons-nous que Dieu parle pour du vent ? S’il y a une chose qui résiste à tout et qui ne peut être effacée, c’est bien sa Parole ! Quand Dieu a dit quelque chose nous pouvons être certains que ce qu’il a dit va arriver, que ce soit dans un an, mille ans, ou dans une seconde !
Rien n’est plus redoutable que la Parole de Dieu et rien n’est plus juste : elle condamne ou elle sauve !
L’ignorer, signifie quoi ? Si je ne mets pas cette Parole à côté de mon problème ou de ma souffrance, est-ce que je vais être vraiment aidé ?
Par rapport à l’adultère, si Dieu dit “Ne le fais pas !”, et que je passe outre, que je commette l’adultère (parce que ça me fait du bien et que ça m’apporte un épanouissment), qu’adviendra-t-il de moi à terme ?
D’abord, la culpabilité devrait m’interpeller et me faire réfléchir. Si ce n’est pas le cas et que j’arrive à faire taire ma conscience, celle-ci va s’adapter et ne sera plus sensible pour m’indiquer ce qui est bien ou mal. Je pourrai alors recommencer l’adultère sans ressentir le besoin de me repentir, surtout si en plus, des psychologues me poussent dans cette direction en me disant que l’acte commis n’est pas un acte condamnable !
Si je persiste dans cette voie sans le regretter, alors à terme, le commandement de Dieu me condamnera. C’est écrit noir sur blanc : “Dieu jugera les adultères !” (Hébreux 13.4). La parole biblique peut être ignorée mais elle ne peut pas être effacée. Elle est là, non pas pour m’écraser, mais pour me guider, pour m’aider à m’en sortir et trouver la réelle liberté, celle qui délivre de l’esclavage.
La grâce est le contraire de la condamnation. Personne n’a envie d’être condamné ! la grâce est en Christ, encore faut-il la saisir avant qu’il ne soit trop tard, et surtout : avant que la mort ne nous surprenne !
Deux sortes de pensée (2)
Cette pensée qui est la mienne ainsi que celle de tous les chrétiens vient à l’opposé de la pensée d’Alexandra Choukroun qui, dans son émission du 9 août 2007, affirme : "Nous sommes les seuls acteurs de notre existence"... Permettez-moi d’insister pour dire qu’il n’y a pas plus mauvaise nouvelle que telle affirmation : être seul dans l’univers ! sans Dieu ! sans la résurrection de Jésus ! sans espérance !... Brrr... Si Alexandra Choukroun ne sait pas que Dieu existe, elle peut l’apprendre par ces quelques lignes ! Dieu existe ! Jésus est ressuscité ! Il est vivant ! Il intercède ! Et s’il intercède, nous ne sommes donc pas les seuls acteurs de notre existence ! Heureusement ! Heureusement !
(1) A la base du Premier Commandement, dans lequel Dieu demande à son peuple de l’adorer, il mentionne ce qui le crédibilise et qui nous fait comprendre que Dieu est d’abord celui qui libère : ”Je suis le Seigneur ton Dieu, c’est moi qui t’ai fait sortir d’Egypte où tu étais esclave” (Deutéronome 5,6)
Le sens de “liberté” ici est à comprendre par opposition à “esclavage”. Etre libre, c’est être affranchi de l’esclavage, c’est être racheté. Et il y a toutes sortes d’esclavages. La liberté que l’homme peut offrir n’est pas négligeable, bien au contraire ! Mais la liberté que Dieu offre est celle que l’homme ne peut et ne pourra jamais se payer : celle qui nous permet d’être affranchis du péché. Or, nous sommes d’abord esclaves du péché.
Il y a beaucoup de dieux ! Un dieu qui ne libère pas dans ce sens ne peut être adoré. L’adoration pour le Dieu qui libère rééllement vient naturellement du fond du coeur. Il suffit que qulqu’un la vive pour que celle-ci jaillisse. Ce sont ces adorateurs que Jésus-Christ recherche.
L’homme (c’est à dire vous et moi) est esclave de ce qui a triomphé en lui, soit du monde (avec son esprit, son péché), soit de Dieu, avec son Esprit... Il est écrit : "Là où est l’Esprit, là est la liberté".
(2) Attention, ici il est important de ne pas confondre la pensée chrétienne (qui est la mienne) avec la pensée catholique ! La pensée chrétienne s’appuie sur la pensée du Christ tandis que la pensée catholique s’appuie davantage sur la pensée du Pape !
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