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Qui est Jésus-Christ ?



Jésus fascine, attire et interroge nos contemporains. J’en veux pour preuve le titre d'une rubrique récente d'un mensuel qui évoquait cet engouement “Le phénomène Jésus aujourd'hui”. Plusieurs ouvrages récents se sont penchés sur ce personnage qui domine toujours l'histoire de notre civilisation et de notre monde. La télévision et le cinéma ne présentent-ils pas au grand public des films consacrés à la mort et la résurrection de Jésus-Christ ?

Une identité hors du commun
Mais qui est ce Jésus de Nazareth ? Un prophète comme le reconnaissent les musulmans ! Un sage ou un mystique comme le suggèrent les philosophes del'Orient ! Un révolutionnaire comme le prétendent les apôtres des mouvements de libération ! Chacun à sa manière cherche à s'approprier ce personnage exceptionnel dont l'identité réelle est entourée de mystère.
Certes, Jésus est un prophète. Sans doute fut-il le porte-parole de Dieu par excellence (Dt. 18.14, 15 ; Ac. 3. 22-26). Mais l'Evangile va plus loin en déclarant qu'il est la Parole divine incarnée. En lui, Dieu est venu habiter parmi les hommes afin d'être lumière et salut du monde (Jn, 1.1-15).
Certes, Jésus est un sage. Sans doute le plus grand des sages que l'humanité ait connu. Mais l'Evangile va plus loin encore en déclarant que la sagesse que manifeste Jésus dépasse toutes les sagesses humaines (Mt. 12.42 ; cf. Prov. 8. 22-31). Elle nous dévoile la pensée même de Dieu (1 Cor. 2.16).
Certes, Jésus est un mystique. Sans doute fut-il le plus authentique des mystiques. Jean ne cesse de mettre en valeur la qualité de la communication et de la communion qui existe entre Jésus et Dieu (Jn. 14.9-14 ; Ju. 17). Mais l’Evangile va plus loin encore en déclarant qu'il existe, au coeur même de la Trinité, une intimité personnelle  : une relation de vérité et d'amour entre Dieu le Père et Dieu le Fils, à laquelle il ne faut pas oublier d'associer Dieu l'Esprit (Jn. 1.1,2; 14,15-21 ; 17.20-23).
Certes, Jésus est un révolutionnaire. Sans doute le plus radical des révolutionnaires puisqu'il exige de ceux qui le suivent un retournement total (Mc.8.34,35). Mais l'Evangile va plus loin encore en déclarant que lui seul peut opérer un changement durable dans le coeur et la vie individuelle et sociale des hommes (Jn. 3.3-8).
Jésus était “pleinement Dieu et pleinement homme”. C'est le témoignage unanime de tous les écrits du Nouveau Testament. En tant qu'homme, Jésus s'identifie à la condition humaine, en tant que Dieu il accomplit la mission pour laquelle il a été envoyé dans le monde. Le Jésus de l'histoire n'est pas séparable du Jésus de la foi.

La vie de Jésus : les sources

Les quatre Evangiles sont notre principale source d'information sur la vie de Jésus. Les autres écrits du Nouveau Testament ne nous ont laissé que des indications discrètes (Ac. 20.35 ; Gal. 4.4 1 ; Cor. 11.23 ss., etc). Il y a bien les Apocryphes, tel l'évangile de Thomas, mais ce ne sont pas des documents fiables et ils nous instruisent essentiellement sur des doctrines qui se sont développées en marge du Christianisme naissant. L'historien romain Tacite mentionne dans un rapport l'exécution de Jésus sur ordre de Ponce Pilate. Josèphe, l'historien juif, fait référence à Jésus dans un texte qui a peut-être été retouché par des Chrétiens.
Les Evangiles ne sont pas des biographies. Ils transmettent, comme leur nom l'indique, une bonne nouvelle. Cette bonne nouvelle, Dieu a choisi de la révéler en la personne de Jésus, le Christ. Sa naissance, sa vie, son ministère, sa mort et sa résurrection en témoignent. Cela explique l'absence de données sur des pans entiers de la vie de Jésus. Cependant, là où les récits touchent à l'histoire, nous pouvons être assurés de leur véracité car leurs auteurs se sont documentés avec une rigueur toute particulière (Lc. 1.1.-4).

La vie de Jésus : le contexte politique
Jésus est né en l'an 4 avant notre ère (Mt. 2.1, 13 ss.). La Palestine se trouvait depuis environ soixante ans sous la domination romaine exercée par les princes locaux. Hérode le Grand fut le plus célèbre. A sa mort, peu de temps après la naissance de Jésus, son royaume fut réparti entre ses fils : Hérode Antipas, héritier de la Galilée et de la Pérée. II était toujours au pouvoir pendant le ministère de Jésus. Archélaüs hérita de la Judée et de la Samarie. Il fut déposé après dix ans de régne et remplacé par un préfet romain, Ponce Pilate. Il dépendait de l'autorité du gouverneur de la province de Syrie. Le pouvoir romain n'était pas populaire. Si la majorité des Juifs s'était résignée au statu quo de la paix romaine, une minorité nationaliste (les Zélotes) représentait la résistance, parfois violente, au pouvoir étranger.

La vie de Jésus : la naissance et premières années
Seuls Matthieu et Luc nous rapportent les détails de la naissance de Jésus. Le premier évoque plutôt le point de vue de Joseph, le second, reflètel'expérience intime de Marie. Les deux récits soulignent que Jésus fut conçu du Saint-Esprit (sans l'intervention de Joseph) et naquit d'une vierge. Joseph et Marie, étant de la famille de David, durent se rendre à Bethléhem pour le recensement que César Auguste avait décrété (Lc, 2.1-3). C'est là que Jésus est né dans une étable plus que modeste. Les Evangiles s'attardent quelque peu sur les circonstances qui précèdent et suivent la naissance du Sauveur afin de souligner le caractère unique, surnaturel et providentiel de cet événement. On évoque l'annonce et la naissance de Jean-Baptiste, le dernier grand prophète (Lc.l), l'adoration des bergers (Lc. 2) et des mages (Mt.2), la circoncision et la présentation de l'enfant dans le temple (Lc. 2), les prophéties de Siméon et d'Anne (Lc. 2), la fuite en Egypte et le massacre des innocents (Mt. 2). Dieu veille sur la destinée de son “Fils bien-aimé” (Lc. 3,22).
Par contre, on ne sait quasiment rien de la jeunesse de Jésus. Il vécut à Nazareth en Galilée (Mt. 2 Lc. 2) où il fut élevé dans un milieu modeste. Son père était charpentier, un entrepreneur qualifié et respecté dans le village. Nous ne savons rien sur son éducation. Sa parfaite connaissance de l'Ancien Testament atteste qu'il a suivi l'instruction que chaque enfant devait recevoir à la synagogue locale. Le seul récit qui évoque l'adolescence de Jésus souligne “qu'il était rempli de sagesse et la faveur de Dieu était avec lui” (Lc. 2.40-52).

La vie de Jésus : le ministère
Jésus avait environ trente ans quand il commença son ministère public (Lc. 3.23) qui dura trois ans. Il s'adressa principalement aux Juifs, enseigna surtout dans sa province natale, la Galilée, et acheva son ministère en Judée. Jean-Baptiste, prophète de repentance, fut le premier à reconnaître le caractère unique de la personne et du ministère de Jésus (Mt. 3). Il encouragea même ses disciples à le suivre (Jn. 1.35 ss.). C'est au bord du Jourdain, en Judée, qu'il baptisa le Maître. Jésus voulait, par ce baptême, se situer dans la continuité du ministère de Jean et s'identifier avec le vrai peuple de l'alliance. C'est à cette occasion que sa vocation messianique fut confirmée par Dieu le Père (Mat. 3 13-17) et éprouvée lorsque Satan le tenta dans le désert (Mt. 4.1-11). Peu de temps après, il retourna en Galilée (Lu. 3.22, 4,1) où il se consacra à un ministère d'itinérant.
Jésus n'était pas marié et n'avait pas de domicile fixe (Lc. 9.58). Il vivait grâce à la générosité et à l'hospitalité de ceux qui reconnaissaient sa mission (Mt.10.8). Accompagné par douze disciples qui partageaient son style de vie, le Maître parcourut les villes et les campagnes de la Palestine annonçant l'avènement du royaume de Dieu. Si Jésus a enseigné dans les synagogues (Mc. 1.21), il a souvent prêché en plein air à de nombreuses foules attirées par l'authenticité, la vérité et l'autorité de ses discours (Lc, 4.32). Les miracles qui accompagnaient son enseignement témoignaient de son origine divine (Mc. 2.1-12) et de sa compassion envers ceux qui dans leurs âmes comme dans leurs corps étaient aux prises avec le péché, la maladie et la mort (Mc. 1.30-34). Jésus avait conscience d'être le médecin des malades, des meurtris et des abandonnés de la vie (Mt. 9.12, Mc. 2.17), qu'ils soient juifs ou païens (Mt.8.11 ss ; Lc. 10), riches ou pauvres (Jn. 19.38 ss ; Mt. 11.5). Il ne tolérait pas l'indifférence et la résignation face à la misère humaine (Lc. 16.19 ss.).

La vie de Jésus : mort et résurrection
Tout au long de son ministère, Jésus chercha à susciter progressivement auprès de ses auditeurs une prise de conscience quant à son origine et sa vocation divines. N'était-il pas venu accomplir les promesses messianiques de la loi et des prophètes (Lc. 24.44) ? Mais il fallait éviter tout malentendu. Il n'était pas venu en chef politique (Jn. 6.14 ss.) ni en agitateur nationaliste (Mc. 12.13 ss). Cette Parole faite chair (Jn. 1, 1 et 2) s'est présentée à la croix en messie souffrant (Es. 52.13-53.12), Jésus a accompli la parole de Jean “Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde”. Il a donné sa vie innocente en rançon afin de rendre possible la réconciliation des hommes avec leur ultime vis-à-vis. Ce sacrifice, de valeur infinie, est suffisant pour tous, mais ne porte des fruits que dans la vie de ceux qui répondent avec confiance à la grâce efficace de Dieu (Lu. 3.16).
En montant à Jérusalem, Jésus savait qu'il allait à la rencontre de sa mort (Lc. 18.31 ss.). Elle eut lieu au moment de la Pâque alors que de nombreux pèlerins étaient rassemblés dans la ville sainte. La semaine fut ponctuée par son entrée triomphale (Mc. 11.1-10), la purification du temple (Mc. 11.15-18),de nombreux débats avec les autorités religieuses (Mc. 11-13) et par le dernier repas de Jésus avec ses disciples (Mc. 14.12-31). Par ses actions, Jésus affirma sa vocation de Messie tandis que les autorités juives cherchèrent l'occasion de mettre la main sur lui. Trahi par l'un de ses proches, Judas, Jésus fut arrêté à Gethsemané (le Mont des Oliviers) alors qu'il était en prière avec ses disciples. Il fut traduit devant le Sanhédrin. Ayant été reconnu Fils de Dieu, il fut accusé de blasphème (Mc. 14.53 ss.) et emmené devant Ponce Pilate (Mc. 15,2 ss.). Ce dernier, voyant que l'accusation de “Roi des juifs” était artificielle, chercha d'abord à le relâcher (Lc. 23.6ss.; Mt. 27.15 ss. ; Jn. 19.1 ss.). Mais sous la pression de la foule manipulée, Ponce Pilate céda et condamna Jésus à la crucifixion. Sa mort fut inhabituellement rapide et sa dernière parole montra qu'il dominait la situation (Jn. 19.30).
La réalité du tombeau vide, et donc de la résurrection corporelle, est bien documentée. Les Evangiles et 1 Cor. 15 évoquent une douzaine de rencontres de Jésus ressuscité, aussi bien avec des individus que des groupes. Par cet événement exceptionnel, Dieu confirma de manière éclatante que Jésus était bien le Messie annoncé et attendu depuis le jardin d'Eden (Gen. 3.15) et que par sa mort innocente et substitutive il avait vaincu le péché, la maladie et la mort. A partir de l'Ascension, Jésus cessa de manifester sa présence physique. Cependant, ses disciples et l'Eglise naissante étaient désormais assurés de sa présence vivante et spirituelle dans leur mission d'annoncer l'Evangile jusqu'aux extrémités de la terre (Mt. 28.28 ss.).

Pierre Berthoud
Doyen de la Faculté libre de Théologie Réformée d'Aix-en-Provence

Que chaque lecteur qui a lu ce texte jusqu’au bout soit béni !

Ecrit par alberto, le Dimanche 26 Mars 2006, 17:09 dans la rubrique Tribune des théologiens.


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