Une église malade
Aujourd'hui, mon regard se pose sur plusieurs chrétiens. Je ne veux pas les juger, seulement dire ce que je vois et les bénir tous en Jésus-Christ. Je crois que ceux qui aiment réellement Jésus, ceux qui ont vraiment l'amour de la vérité, ceux-là sont conduits sur un chemin spécial de bénédiction tout au long de leur vie. C'est après qu'ils peuvent s'en rendre compte. Car il faut en traverser des épreuves, des déserts, des milieux hostiles, allant à contre-courant des idéologies de masse, des traditions, des fausses doctrines ! Et combien de tentations ? La foi ne triomphe que si elle est pleinement en Jésus-Christ. Si elle l'est qu'à moitié, elle ne triomphera qu'à moitié. Les mystères de Dieu dévoilés dans la Bible par l'apôtre Paul ne sont pas dévoilés à tous. Ils ne sont dévoilés qu'à ceux qui le désirent de tout leur coeur. Et Dieu le sait puisqu'il regarde le coeur et les reins de tous ceux qui le suivent. Il le dit : "Moi, l'Éternel, j'éprouve le coeur, je sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses oeuvres" (Jérémie 17.10). Toutefois, juste avant cette déclaration, au verset 9, Dieu affirme une chose terrible, une vérité que peu de gens, même parmi certains chrétiens, ne désirent entendre :" Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ?" Évidemment, Dieu seul connaît notre coeur parfaitement. Dieu pourrait regarder notre cerveau, mais non, c'est le coeur qu'il regarde, parce que c'est le coeur qui aime et qui croit. Pour que la foi triomphe pleinement dans notre vie, elle a besoin de remplir notre coeur à ras bord. Ceux qui aiment Jésus réellement aiment aussi la vérité puisque Jésus est la vérité, ils aiment aussi sa parole, parce qu'elle est la vérité, ils ne sont donc pas prêts à faire des concessions.
Je vois trop de chrétiens vivre dans la chair, et en vivant dans la chair, ils prennent leurs désirs pour des réalités. Alors qu'il est écrit : "La chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez" (Gal 5.17).
Privés de cette connaissance, ou refusant de la mettre en pratique, ils font ce qu'ils veulent et ils décident ce qu'ils veulent en matière de stratégie, pensant sincèrement être dans la foi. Au lieu de s'adapter à la volonté de Dieu, ils en appellent à Dieu pour que Lui s'adapte à la leur. Ils ne laissent pas le saint-Esprit agir. Ils n'ont pas appris, ou on ne leur a pas appris, à faire la différence entre l'esprit et la chair. Ils ignorent de quoi leur être est formé (de l'esprit, de l'âme et du corps). Ils n'ont pas pris part au perfectionnement des saints dont l'apôtre Paul fait pourtant mention dans ses lettres (Ep 4.12). Il semble que cet enseignement fasse défaut dans de nombreuses églises et assemblées. Il y a aussi dans les lettres des apôtres de nombreuses mises en garde visant les temps où nous sommes arrivés. Il est clair qu'en plus des écrits bibliques, nous avons besoin de l'Esprit pour discerner les dérives et toutes fausses doctrines, la chair ne discerne rien du tout ! "Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience" (1 Tim 4.1-2). L'aveuglement spirituel provient d'un comportement charnel. Si un chrétien ne sait pas faire la différence entre la chair et l'esprit, il marche selon la chair. Il a besoin d'apprendre à marcher selon l'Esprit. Pour y arriver, il a besoin de l'enseignement de Paul : "Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair" (Ga 5.16). Tout ce déficit de la foi qui se généralise à l'échelle internationale favorise l'évangile de prospérité ainsi que l'apostasie.
Je connais un serviteur de Dieu ayant l'amour de la vérité, qui a été mis à la retraite sans prolongement de ministère. Étant libéré de la pression charnelle qui l'entourait, il a pu retrouver une nouvelle communion, plus pure, avec son Seigneur et entrer dans le perfectionnement des saints. Ce qui lui a permis de retrouver une autre dimension de la foi. Je connais aussi un autre serviteur de Dieu qui, arrivé à l'âge de la retraite, a été placé, lui, dans un autre service, lui permettant de prolonger son ministère. Ce serviteur s'est réjoui, mais il est resté sous la pression charnelle régnant dans la maison. Lequel des deux serviteurs a été le plus béni ?
Vraiment, Dieu regarde au coeur. C'est dans notre coeur qu'il y a notre trésor. Notre trésor n'est pas sous les matelas ou à la banque. Si un chrétien n'a pas appris à crucifier sa chair par l'Esprit pour la réduire à l'impuissance (Ro 6.6), il restera charnel, soumis aux désirs de la chair, au péché et à Satan, lequel contrôle toute chair. Mettre ces choses au point dans sa vie requiert le silence, le calme, le désir de plaire à Dieu et de lui obéir. C'est une grâce, un grand cadeau pour ceux qui l'aiment. Notre Dieu est un Dieu jaloux qui ne partage en aucun cas l'amour du monde. Notre choix doit donc être clair et sans compromis, comme notre prière : "Non pas ma volonté, mais ta volonté. Je viens à toi, Seigneur Jésus, pour me laisser transformer, purifier et sanctifier comme tu le désires".
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