© Alberto
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Je m’appelle Alberto
--> histoire pour enfants de 5 à 9 ans ou plus
Il était une fois un train qui emmenait Pince-mi, Pince-moi, Fouette-mi et Fouette-moi à la campagne, pour un week-end, dans une ferme exactement.
Pendant le voyage, des coliques gastriques obligeaient Pince-mi à se plier en deux, et à aller aux toilettes toutes les deux minutes. La veille, il avait mangé trop de prunes !
- Il pue ! se plaignait Pince-moi.
Peu avant l’arrêt du train, il courut pour la eun-ième fois en direction des toilettes, mais il n’arriva pas à temps... Cette fois il puait réellement !
- Va te laver le derrière ! obligea Fouette-mi.
- Les toilettes sont occupées !
- Cherche à l’autre bout du train !
- Il a fait dans son froc ! jubilait Pince-moi. Le ton était moqueur.
Le train arriva en gare. Il fallait se dépêcher. Les quatre amis descendirent du train. Pince-mi marchait un bon mètre en arrière. Ils filèrent sur un chemin qu’ils connaissaient bien et qui menait à la ferme. Avant de rentrer, Pince-mi prit soin d’aller se laver.
Ils se couchèrent tôt, car le lendemain, ils allaient mettre en oeuvre un projet qu’ils avaient longtemps mûri dans leur tête : la construction d’un radeau sur la mare à canards.
Un coq les réveilla. A peine s’ils prirent le temps de manger une tartine.
Pour cette construction, la partie la plus ardue constituait à tirer à l’aide de cordes six bûches de bois longues d'un mètre cinquante, jusqu’au bord de la mare. Ensuite il suffisait de lier solidement les bûches entre elles avec de la corde. Cela prit une bonne partie de la journée. Ils avaient encore l’intention d’installer un mât, une voile... ce serait pour un prochain week-end.
Le soir, fiers de leurs travaux (car le radeau tenait sur l’eau avec deux personnes à bord !), ils s’endormirent du sommeil du juste.
Le lendemain, Pince-mi, qui était parfaitement remis, se leva le premier pour aller faire un tour avec le radeau. Depuis la berge, il fit un bond pour se retrouver sur le radeau, mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque les bûches se disloquèrent. Pince-mi se retrouva à l’eau. Quelqu’un pendant la nuit avait saboté le radeau...
Pince-mi était furieux, non pas d’être mouillé, mais de ce qu’un voyou avait coupé les cordes qui liaient les bûches entre elles. Qui avait pu faire un tel gâchis ? Les quatre amis réfléchirent. Il n’y avait dans le voisinage qu’un enfant. On l’apercevait de temps en temps, mais de loin, comme s’il eut peur de s’approcher. Un timide ? Un solitaire ? Où pouvait-il habiter ? Il n’y avait pas de maison à la ronde. Bizarre !
- En tout cas c’est sûrement lui qui a fait le coup, dit Pince-mi.
- Bon, c’est pas le tout mais maintenant il faut retrouver une corde et...
- J’en ai une ! fit une voix derrière.
Quatre têtes se retournèrent. C’était lui ! Il était jeune et souriant. Il leur tendait une corde.
- Je m’appelle Alberto. Oui c’est moi qui ai saboté votre radeau. Je le regrette et je m’en excuse. D’ailleurs je vais vous le réparer votre radeau.
Les quatre amis restèrent muets devant Alberto. S’il avait fait ce geste coupable, il apparaissait là tout en bonté. Sans trop savoir pourquoi, un lien d’amitié venait de passer entre eux et de se sceller.
Le radeau fut vite réparé. Chacun en profita. Alberto resta longtemps auprès d’eux. Et le soir il les raccompagna jusqu’au train du retour, non sans avoir promis de se revoir.
©Guy Marchal
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rhoo mais pourquoi il leur a pique la corde? en voila une drole de facon de se faire des amis...
elle est bizarre ton histoire...